Alors que les dispositions de la directive DSP2 concernant le partage de données et services des comptes de paiement ne sont toujours pas effectivement mises en œuvre et que les institutions financières peinent encore à en percevoir la valeur, la commission européenne envisage d'ores et déjà une généralisation de la « finance ouverte ».
Toujours sous le choc de leur obligation de rendre une partie de leurs systèmes accessibles à des partenaires et concurrents potentiels, sur demande de leurs clients, les banques françaises (comme, probablement, toutes leurs consœurs du continent) s'inquiètent depuis quelque temps du risque que le régulateur aient des velléités d'extension du principe à l'ensemble de leurs activités. Bien évidemment, la question n'était pas de savoir s'il allait se réaliser, mais quand. Et l'échéance approche, donc.
C'est à l'occasion d'une conférence sur la réglementation de la FinTech, organisée par le cabinet de conseil spécialisé Afore Consulting, que Valdis Dombrovskis, vice-président exécutif de la commission européenne, a affirmé ces nouvelles orientations : élargir la démarche engagée avec la DSP2 à d'autres secteurs afin de favoriser l'innovation, multiplier les options disponibles pour les consommateurs, réduire les coûts et stimuler la concurrence. Le programme initié en 2007 touchera tous les services financiers.
Demain, même si on peut imaginer que l'évolution sera progressive, il ne s'agira donc plus seulement de mettre à disposition de tiers les informations de transactions de paiement mais également celles des crédits en cours, des portefeuilles d'actifs, des comptes d'épargne en tout genre, des contrats d'assurance… La seule concession – mineure – accordée face aux plaintes véhémentes exprimées par l'industrie à l'occasion de la promulgation de la DSP2 est l'application d'une équivalence pour tous les intervenants, dont, en particulier, les géants technologiques : à risque égal, règles identiques.
Toujours sous le choc de leur obligation de rendre une partie de leurs systèmes accessibles à des partenaires et concurrents potentiels, sur demande de leurs clients, les banques françaises (comme, probablement, toutes leurs consœurs du continent) s'inquiètent depuis quelque temps du risque que le régulateur aient des velléités d'extension du principe à l'ensemble de leurs activités. Bien évidemment, la question n'était pas de savoir s'il allait se réaliser, mais quand. Et l'échéance approche, donc.
C'est à l'occasion d'une conférence sur la réglementation de la FinTech, organisée par le cabinet de conseil spécialisé Afore Consulting, que Valdis Dombrovskis, vice-président exécutif de la commission européenne, a affirmé ces nouvelles orientations : élargir la démarche engagée avec la DSP2 à d'autres secteurs afin de favoriser l'innovation, multiplier les options disponibles pour les consommateurs, réduire les coûts et stimuler la concurrence. Le programme initié en 2007 touchera tous les services financiers.
Demain, même si on peut imaginer que l'évolution sera progressive, il ne s'agira donc plus seulement de mettre à disposition de tiers les informations de transactions de paiement mais également celles des crédits en cours, des portefeuilles d'actifs, des comptes d'épargne en tout genre, des contrats d'assurance… La seule concession – mineure – accordée face aux plaintes véhémentes exprimées par l'industrie à l'occasion de la promulgation de la DSP2 est l'application d'une équivalence pour tous les intervenants, dont, en particulier, les géants technologiques : à risque égal, règles identiques.
Avec sa feuille de route, qui pourrait s'avérer agressive, l'Europe veut s'imposer comme leader mondial dans la tendance vers la finance ouverte. Ainsi que l'ont démontré les hésitations et les hoquets de la directive des services de paiement, par exemple en comparaison de l'approche américaine, il n'est pas certain que l'obligation réglementaire soit le meilleur moyen de faire émerger l'avenir (inéluctable) du secteur. Peut-être les autorités devraient-elles adopter une posture plus pédagogique. Toujours est-il que les institutions, désormais averties, devraient se préparer dès maintenant.
L'enjeu ne sera pas « simplement » de prévoir le déploiement d'API permettant l'accès aux données. Plus que jamais il va être nécessaire, dans chaque banque, dans chaque compagnie d'assurance, de remettre à plat les modèles en vigueur, de redéfinir les priorités, de s'interroger sur les méthodes de distribution, de repositionner les propositions de valeur… et d'apprendre à développer des collaborations profondes, parfois hors de l'univers de la finance, soit pour composer une offre qui réponde mieux aux attentes des clients, soit pour insinuer les produits et services au cœur de leurs expériences.
L'enjeu ne sera pas « simplement » de prévoir le déploiement d'API permettant l'accès aux données. Plus que jamais il va être nécessaire, dans chaque banque, dans chaque compagnie d'assurance, de remettre à plat les modèles en vigueur, de redéfinir les priorités, de s'interroger sur les méthodes de distribution, de repositionner les propositions de valeur… et d'apprendre à développer des collaborations profondes, parfois hors de l'univers de la finance, soit pour composer une offre qui réponde mieux aux attentes des clients, soit pour insinuer les produits et services au cœur de leurs expériences.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Afin de lutter contre le spam, les commentaires ne sont ouverts qu'aux personnes identifiées et sont soumis à modération (je suis sincèrement désolé pour le désagrément causé…)