Lloyds Bank, comme la plupart de ses consœurs, évite jusqu'à maintenant de fournir à ses clients des prédictions sur l'évolution de leurs comptes, qui pourtant leur permettraient certainement de mieux piloter leur budget. À défaut, elle leur propose désormais un substitut minimaliste qui, en dépit de ses limitations, prend la bonne direction.
Grâce aux technologies modernes d'analyse de données, il est possible (voire facile) de déterminer par avance les tendances de dépenses d'un individu, à partir d'un historique de quelques mois. De multiples trublions de la FinTech offrent d'ailleurs des fonctions de ce genre, à des fins diverses. Malheureusement, les établissements traditionnels sont réticents à s'aventurer sur ce terrain, apparemment par crainte de générer la confusion, sinon le courroux, de leurs clients lorsque les pronostics ne sont pas exacts.
Lloyds Bank ne rompt pas le tabou et préfère donc rester sur une démarche prudente, dans laquelle les risques d'erreur sont minimisés (mais pas totalement absents, ce qui justifie moult avertissements !). En l'occurrence, elle intègre au sein de son application mobile un module relativement élaboré d'anticipation des sorties d'argent confirmées – paiements pré-enregistrés, prélèvements autorisés, ordres de virement récurrent… – pour le mois à venir, de manière à procurer à l'utilisateur plus de visibilité sur sa situation.
Concrètement, il suffit de choisir une date ou de sélectionner le prochain jour de paie (si celui-ci a préalablement été configuré) afin d'obtenir un aperçu chronologique des échéances qui interviendront entre temps, assorti d'une estimation du solde final disponible pour d'autres achats. Chaque opération listée donne en outre accès en un geste aux détails correspondants et à ses options de gestion, le cas échéant.
Le mécanisme, qui s'assimile à un calcul basique du « reste à vivre », représente la première étape indispensable d'une bonne hygiène des finances personnelles : identifier les dépenses « automatiques » pour connaître le budget réel jusqu'au prochain salaire (ou autre encaissement). Accessoirement, l'information délivrée est également susceptible d'inciter à réviser les engagements pris (par exemple les abonnements superflus).
En attendant que les « vieilles » banques se décident enfin à prendre au sérieux le besoin d'accompagnement personnalisé des consommateurs et mettent dans cet objectif tous les moyens à leur portée, notamment dans le domaine de l'intelligence artificielle, il faudra se contenter de services élémentaires – alignés sur les meilleures pratiques – tels que celui de Lloyds Bank, dont il ne faut cependant pas négliger la valeur… et l'impact, puisqu'il compte déjà plus de deux millions d'adeptes.
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