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C'est pas mon idée !

jeudi 3 août 2023

Plinqit relance l'épargne automatique avec BMO

Plinqit
Décidément, cet été 2023 semble propice à la résurrection de concepts anciens n'ayant pas trouvé leur public. Après le paiement en ligne via l'adresse de courriel hier, nous découvrirons aujourd'hui une réinterprétation de l'épargne automatique par projet. Avec toujours la même question : quelles sont ses chances de succès, cette fois ?

A priori, l'application de Plinqit reprend des mécanismes bien connus afin d'encourager les consommateurs à mettre de l'argent de côté. Une fois son profil créé, le nouvel inscrit est invité à connecter son compte bancaire principal puis à définir jusqu'à cinq objectifs qu'il souhaite atteindre, matérialisés par une échéance et un montant. Dès lors, les algorithmes se chargent d'effectuer régulièrement les transferts nécessaires vers le compte d'épargne ouvert pour la circonstance, en totale autonomie.

Aucune précision n'est fournie sur les modalités opérationnelles des ponctions réalisées et, à défaut de toute mention d'une analyse approfondie du comportement budgétaire, je suppose qu'elles reposent sur une simple répartition des sommes visées sur la durée prévue, par une succession de petits prélèvements, en prenant soin en permanence (espérons-le) d'éviter un découvert. L'avantage de l'approche est d'être extrêmement simple à appréhender et de limiter de la sorte les risques de mauvaise surprise.

La jeune pousse ajoute tout de même à ces fondations quelques compléments destinés à la fois à rendre sa promesse plus attractive et à maintenir l'engagement de ses utilisateurs sur le long terme. Ainsi, les éventuels versements volontaires donnent lieu à bonifications, tout comme les recommandations auprès de proches. Par ailleurs, des modules éducatifs sont également disponibles et leur consultation est aussi récompensée. Tous ces cadeaux viennent bien sûr enrichir les cagnottes en cours.

Plinqit Home

Une autre option s'avère plus originale : au moment de la mise en place d'un projet, son créateur a la possibilité de s'infliger délibérément une pénalité pécuniaire (collectée par Plinqit, dont le service est par ailleurs entièrement gratuit) pour le cas où il retirerait tout ou partie des fonds accumulés (qui, naturellement, restent toujours accessibles) avant sa finalisation. Cette faculté est présentée comme un dispositif d'auto-dissuasion pour ceux qui seraient tentés de commettre des petites entorses à leur programme d'épargne.

En termes de modèle économique, la startup compte apparemment sur des partenariats avec des acteurs en place afin d'assurer son équilibre et, probablement, contribuer aux différentes primes de motivation. C'est dans ce cadre que BMO (aux États-Unis), qui a initié une collaboration avec elle depuis 2020 à travers son intégration dans son incubateur WMNfintech, démarre maintenant une expérience pilote, sous la forme d'une promotion de la solution auprès de populations fragiles, dans le but de développer sa notoriété, notamment en matière d'accompagnement du bien-être financier.

Sans constituer un échec définitif, le principe pourtant séduisant de l'épargne automatique n'est jamais parvenu à susciter l'engouement des consommateurs qui aurait pu donner naissance à une tendance florissante ou, à tout le moins, en aurait fait une addition bienvenue dans les catalogues des banques. Les petits plus imaginés par Plinqit et sa mise en avant par un établissement important suffiront-ils à changer la donne ?

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