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C'est pas mon idée !

mardi 28 octobre 2025

Un détecteur d'arnaque dans l'app de Starling

Starling Bank
La lutte contre la fraude reste un domaine aux multiples opportunités encore inexplorées, en particulier dans le registre de la prévention. La britannique Starling Bank dévoile ainsi un nouvel outil, intégré dans son application bancaire, destiné à aider ses clients à repérer – et apprendre à repérer – les arnaques qu'ils rencontrent en ligne.

Il y a quelques mois, je vous parlais de cette option proposée par Metro Bank, avec laquelle il suffit d'envoyer une photo d'une sollicitation commerciale afin de recevoir un avis sur sa légitimité. « Scam Intelligence » reprend le même principe, décliné cette fois sur les offres partagées sur les grandes places de marché commerciales, telles qu'eBay ou Facebook Marketplace, bien connues pour constituer des repaires d'escrocs, à l'origine d'une fraction importante des pertes des consommateurs.

Propulsé par l'intelligence artificielle (évidemment !), le système invite ses utilisateurs à soumettre une capture d'écran de l'annonce ayant attiré leur attention, qu'il va ensuite analyser, de manière à identifier ses éventuelles caractéristiques suspectes : une image de catalogue, un prix trop bas pour être honnête, le refus des moyens de paiement sécurisés… Incidemment, il remplit également son rôle sur des courriels et SMS.

Dans une perspective pédagogique essentielle, le résultat n'est pas affiché sous la forme d'une simple opinion positive ou négative, qui risquerait d'être perçue comme arbitraire et peu digne de confiance. Il consiste plutôt en une description claire et concise des différents éléments de contenu qui, du point de vue de l'IA, représentent des facteurs d'alerte. Le demandeur reste donc maître de son choix de poursuivre la transaction ou non, tout en apprenant les ficelles de la détection de fraude.

Starling Bank – Scam Intelligence

Dans les coulisses, Starling révèle quelques détails intéressants de la construction de son « Scam Intelligence » : les images soumises par les clients sont d'abord transmises à Gemini, la plate-forme d'intelligence artificielle (infonuagique) de Google. Celle-ci se charge d'extraire, de façon générique, un contexte extensif à partir des visuels et des textes qu'elles contiennent, sur la base duquel les algorithmes (propriétaires) de la néo-banque effectuent alors leurs traitements d'évaluation des risques.

La solution n'est qu'une pierre dans un vaste édifice (de protection des consommateurs), en chantier permanent. Elle n'est pas sans limitations, au premier rang desquels je placerai, comme toujours, son aspect réactif – l'obligation pour l'utilisateur de penser à y recourir, au bon moment. Elle peut toute fois revêtir une dimension ludique susceptible de générer une habitude, au moins chez certains sujets. Enfin, son approche didactique est bienvenue pour ancrer les réflexes même en cas d'usage occasionnel.

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