Le cœur du dispositif est constitué d'une plate-forme collaborative – dont l'ouverture est prévue ce 8 décembre – qui permettra à tous les internautes de proposer leurs idées, évaluer celles des autres et engager des discussions avec les autres participants autour des suggestions émises. Les échanges seront ouverts jusqu'à début mars et se conclueront par la sélection (par le vote du public et de dirigeants de la banque) d'un "vainqueur", qui se verra récompenser par un prix de 10 000 AUD.
Au-delà du thème général (la banque du futur) de la compétition, les participants auront toute liberté de décliner leurs idées sur tous les sujets qui les inspirent, des taux d'intérêts à l'amélioration des infrastructures informatiques.
Avec cette opération, l'objectif pour CBA est essentiellement de développer l'innovation, afin de se différencier de ses concurrentes, de créer de nouveaux services et d'améliorer l'expérience de ses utilisateurs. Concrètement, elle affirme sa ferme intention, sous réserve de faisabilité, d'implémenter les meilleures idées qui lui seront proposées et de les mettre à disposition de ses clients le plus rapidement possible dans le "My NetBank Lab", l'espace qu'elle a dédié à ses expérimentations.
Une autre volonté affichée est de pérenniser l'approche d'innovation en crowdsourcing. Ainsi, après le thème de la banque du futur (qui semblait pertinent à l'occasion du 100ème anniversaire de l'institution), de nouvelles catégories, touchant à tous les secteurs financiers, seront proposées dès 2012.
Côté technique, il faudra retenir qu'IdeaBank est basée sur une plate-forme SalesForce, un des fournisseurs "habituels" de CBA, et qu'elle a donné toute satisfaction, en particulier du point de vue de sa rapidité de mise en œuvre. Cette expérience viendra donc, aussi, compléter la liste des succès du "cloud computing", avec un cas d'usage presque idéal.
L'initiative de CommBank rappelle l'opération "Si j'étais un banquier" du Crédit Mutuel (en 2007), qui était restée, jusqu'à maintenant, une exception parmi les institutions financières et qui n'a d'ailleurs par été prolongée après ce qui m'avait pourtant semblé être une réussite. Par rapport à cette "référence", IdeaBank profite des progrès réalisés en 4 ans, en intégrant, par exemple, des fonctions empruntées aux réseaux sociaux, favorisant les échanges entre les participants.
Dans un dispositif globalement séduisant, je noterai malgré tout deux défauts : d'une part, le thème de la "compétition" me semble beaucoup trop large, ce qui risque de limiter la participation, faute d'une compréhension précise de ce qui est attendu de la part des internautes, et, d'autre part, l'attribution d'un prix à 1 vainqueur (individuel) paraît contradictoire avec l'esprit communautaire que CBA essaie d'instiller. Espérons que ces handicaps ne nuisent pas trop au succès d'IdeaBank !
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