Tous ceux qui ont eu un jour à réaliser un virement transfrontalier en devise étrangère le savent, les banques facturent très chèrement ce service. C'est le constat qui a motivé, pour deux estoniens résidant en Grande-Bretagne, la création de TransferWise, une solution de transferts en euros et en livres sterling à un prix défiant toute concurrence, grâce à modèle combinant crowdsourcing et P2P ("peer-to-peer").
A la base, le fonctionnement de TransferWise est trivial puisqu'il consiste à rapprocher des demandes complémentaires de transferts et à équilibrer celles-ci par des transactions locales. Concrètement, imaginons le cas (exagérément simplifié) d'un français (A) qui veut envoyer 800 GBP à un correspondant (X) en Angleterre et d'un écossais (B) qui doit 1000 EUR à un ami belge (Y) : A envoie 1000 EUR à Y et B transfère 800 GBP à X et l'affaire est réglée, à moindre frais, car les virements "locaux" sont peu coûteux, voire gratuits.
Le modèle réel de TransferWise est à peine plus complexe. Tout d'abord, la société détient des comptes dans les deux devises traitées, qui lui permettent de jouer le rôle d'intermédiaire de confiance, et d'isoler les différents participants. Plus important encore, elle assure la "liquidité" du marché en constituant une "réserve" de demandes, qu'elles peut ensuite combiner et réconcilier les unes avec les autres (d'où le rapprochement avec le principe du crowdsourcing). Enfin, naturellement, par rapport à l'exemple cité plus haut, elle gère aussi le taux de change réellement appliqué aux transactions, qui est toujours celui du marché, à l'instant de la transaction, pour les deux parties.
Pour délivrer une qualité de service optimale, la société ajoute quelques fonctions complémentaires utiles à cet ensemble. Tout d'abord, elle prend à sa charge les transferts qui ne trouveraient aucune contrepartie en 2 jours. Les utilisateurs sont ainsi assurés que leur demande sera traitée dans ce délai. Autre exemple, le client peut fixer une limite au taux de change auquel la transaction sera effectuée (puisqu'il ne peut être connu à l'avance).
Pour ce service, TransferWise facture ses clients une commission, généralement fixée à 1 EUR/GBP, pour chaque transaction. La différence avec les frais de virement international en vigueur dans une banque, sans parler des taux de change "particuliers" appliqués à ces transactions, est éloquente…
La société affiche aujourd'hui un millier de clients, échangeant environ 1,5 millions d'euros par mois. Il n'y a évidemment pas dans ces chiffres de quoi inquiéter les banques. Pourtant, l'émergence d'un tel service démontre la capacité disruptive que peuvent amener les technologies et quelques entrepreneurs intelligents, dès qu'une niche d'innovation est décelée. Et rien n'interdit de penser que le modèle de TransferWire pourrait se développer à grande échelle…
A la base, le fonctionnement de TransferWise est trivial puisqu'il consiste à rapprocher des demandes complémentaires de transferts et à équilibrer celles-ci par des transactions locales. Concrètement, imaginons le cas (exagérément simplifié) d'un français (A) qui veut envoyer 800 GBP à un correspondant (X) en Angleterre et d'un écossais (B) qui doit 1000 EUR à un ami belge (Y) : A envoie 1000 EUR à Y et B transfère 800 GBP à X et l'affaire est réglée, à moindre frais, car les virements "locaux" sont peu coûteux, voire gratuits.
Le modèle réel de TransferWise est à peine plus complexe. Tout d'abord, la société détient des comptes dans les deux devises traitées, qui lui permettent de jouer le rôle d'intermédiaire de confiance, et d'isoler les différents participants. Plus important encore, elle assure la "liquidité" du marché en constituant une "réserve" de demandes, qu'elles peut ensuite combiner et réconcilier les unes avec les autres (d'où le rapprochement avec le principe du crowdsourcing). Enfin, naturellement, par rapport à l'exemple cité plus haut, elle gère aussi le taux de change réellement appliqué aux transactions, qui est toujours celui du marché, à l'instant de la transaction, pour les deux parties.
Pour délivrer une qualité de service optimale, la société ajoute quelques fonctions complémentaires utiles à cet ensemble. Tout d'abord, elle prend à sa charge les transferts qui ne trouveraient aucune contrepartie en 2 jours. Les utilisateurs sont ainsi assurés que leur demande sera traitée dans ce délai. Autre exemple, le client peut fixer une limite au taux de change auquel la transaction sera effectuée (puisqu'il ne peut être connu à l'avance).
Pour ce service, TransferWise facture ses clients une commission, généralement fixée à 1 EUR/GBP, pour chaque transaction. La différence avec les frais de virement international en vigueur dans une banque, sans parler des taux de change "particuliers" appliqués à ces transactions, est éloquente…
La société affiche aujourd'hui un millier de clients, échangeant environ 1,5 millions d'euros par mois. Il n'y a évidemment pas dans ces chiffres de quoi inquiéter les banques. Pourtant, l'émergence d'un tel service démontre la capacité disruptive que peuvent amener les technologies et quelques entrepreneurs intelligents, dès qu'une niche d'innovation est décelée. Et rien n'interdit de penser que le modèle de TransferWire pourrait se développer à grande échelle…
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