Dans le secteur financier, les autorités de contrôle et de régulation ont un rôle essentiel, mais elles sont souvent perçues comme des inhibitrices de l'innovation. Et s'il était possible de penser la réglementation autrement ? C'est le pari que semble vouloir faire la « Financial Conduct Authority » (FCA) britannique…
Dans un discours prononcé à l'occasion d'une récente conférence, le responsable de l'autorité ne s'est pas contenté de mots, puisqu'il a annoncé le lancement d'un programme ambitieux, baptisé « Project Innovate ». Son objectif est non seulement de réduire les frictions entre institutions financières et régulateur mais aussi, et surtout, de promouvoir activement le développement de nouveaux modèles qui puissent réellement améliorer la vie des consommateurs et des entreprises.
Il est vrai que, après les dégâts qu'a causés la crise de 2008 à ses banques, la Grande-Bretagne peut légitimement souhaiter prendre soin d'une conjoncture favorable pour ses startups de la « FinTech ». Ainsi, alors que la fréquentation des agences bancaires a baissé de 80% en 10 ans dans le pays, les incubateurs britanniques connaissent la croissance la plus élevée du monde, les introductions en bourse sont en forte hausse et les investissements dans la technologie financière explosent.
Dans ce contexte, la première question que se pose la FCA fasse à l'émergence inhabituellement rapide de nouvelles approches plus disruptives les unes que les autres – finance participative, échanges P2P (« de pair à pair »), analyse de données et big data, monnaies virtuelles… – ne traite pas, comme on pourrait s'y attendre, de reprise de contrôle. Au contraire, elle s'interroge sur les moyens qu'elle a d'encourager l'innovation et de favoriser la concurrence et l'arrivée de nouveaux entrants.
Dans un discours prononcé à l'occasion d'une récente conférence, le responsable de l'autorité ne s'est pas contenté de mots, puisqu'il a annoncé le lancement d'un programme ambitieux, baptisé « Project Innovate ». Son objectif est non seulement de réduire les frictions entre institutions financières et régulateur mais aussi, et surtout, de promouvoir activement le développement de nouveaux modèles qui puissent réellement améliorer la vie des consommateurs et des entreprises.
Il est vrai que, après les dégâts qu'a causés la crise de 2008 à ses banques, la Grande-Bretagne peut légitimement souhaiter prendre soin d'une conjoncture favorable pour ses startups de la « FinTech ». Ainsi, alors que la fréquentation des agences bancaires a baissé de 80% en 10 ans dans le pays, les incubateurs britanniques connaissent la croissance la plus élevée du monde, les introductions en bourse sont en forte hausse et les investissements dans la technologie financière explosent.
Dans ce contexte, la première question que se pose la FCA fasse à l'émergence inhabituellement rapide de nouvelles approches plus disruptives les unes que les autres – finance participative, échanges P2P (« de pair à pair »), analyse de données et big data, monnaies virtuelles… – ne traite pas, comme on pourrait s'y attendre, de reprise de contrôle. Au contraire, elle s'interroge sur les moyens qu'elle a d'encourager l'innovation et de favoriser la concurrence et l'arrivée de nouveaux entrants.
Naturellement, il n'est pas non plus question de tout laisser faire sans limite et c'est une politique raisonnée que l'autorité veut mettre en place avec son « Project Innovate ». Son ambition est simplement de se placer du « bon côté » du progrès. Celui-ci passe par une innovation positive (pour l'économie), qu'elle juge aussi inévitable que profitable et dont elle estime (très logiquement) qu'il vaut beaucoup mieux qu'elle se développe au Royaume-Uni que dans un autre pays.
Concrètement, et dans le prolongement de relations déjà établies avec quelques acteurs majeurs (dont Level 39), le projet comprend tout d'abord la mise en place d'un point de contact spécialisé. Les entrepreneurs qui développent de nouvelles solutions, voire de nouveaux modèles économiques, pourront y trouver un éclairage personnalisé sur la réglementation existante. Il y sera également question des aménagements au système en place rendus nécessaires par les avancées les plus extrêmes.
Autre initiative pragmatique (bien qu'elle me paraisse plus discutable, surtout avec le dynamisme déjà existant à Londres), la FCA doit prochainement mettre en place son propre incubateur, destiné à assurer aux startups qui le rejoindront que leurs produits et services seront prêts à être officiellement « agréés » et obtenir les autorisations nécessaires avant leur commercialisation.
Comme d'autres, le gouvernement britannique a bien compris que l'innovation était une de ses seules options pour viser un redressement économique durable et solide. Le secteur financier, particulièrement en pointe au Royaume-Uni, mérite certainement d'être choyé, de ce point de vue. Cependant, les autorités font le choix original, pour soutenir les entrepreneurs, de commencer par réduire les barrières qui se dressent en travers de leur chemin. Un choix initié dès 2013 et qui se confirme…
Concrètement, et dans le prolongement de relations déjà établies avec quelques acteurs majeurs (dont Level 39), le projet comprend tout d'abord la mise en place d'un point de contact spécialisé. Les entrepreneurs qui développent de nouvelles solutions, voire de nouveaux modèles économiques, pourront y trouver un éclairage personnalisé sur la réglementation existante. Il y sera également question des aménagements au système en place rendus nécessaires par les avancées les plus extrêmes.
Autre initiative pragmatique (bien qu'elle me paraisse plus discutable, surtout avec le dynamisme déjà existant à Londres), la FCA doit prochainement mettre en place son propre incubateur, destiné à assurer aux startups qui le rejoindront que leurs produits et services seront prêts à être officiellement « agréés » et obtenir les autorisations nécessaires avant leur commercialisation.
Comme d'autres, le gouvernement britannique a bien compris que l'innovation était une de ses seules options pour viser un redressement économique durable et solide. Le secteur financier, particulièrement en pointe au Royaume-Uni, mérite certainement d'être choyé, de ce point de vue. Cependant, les autorités font le choix original, pour soutenir les entrepreneurs, de commencer par réduire les barrières qui se dressent en travers de leur chemin. Un choix initié dès 2013 et qui se confirme…
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