Si la valeur des données de paiement détenues par les banques est fréquemment vantée, les promesses peuvent parfois paraître purement théoriques. L'exemple concret que donne BBVA avec son mini-site dédié au tourisme étranger en Espagne permettra certainement aux derniers sceptiques de mieux appréhender les opportunités en jeu.
La banque a simplement exploité l'ensemble des informations collectées au cours des mois de juillet et août par les terminaux d'encaissement de ses clients commerçants, afin d'établir un panorama étonnamment détaillé des comportements des touristes. Au total, les données de 5,4 millions de transactions (entièrement anonymisées, bien entendu) – réalisées par plus de 2 millions de visiteurs étrangers – ont été décortiquées pour produire cette démonstration ludique des vertus des « mégadonnées », d'autant plus convaincantes quand elles sont présentées sous une forme attractive.
BBVA nous propose ainsi de découvrir, sur une carte interactive, au fil des jours et des heures, l'évolution des dépenses enregistrées en tout point du territoire espagnol, leur répartition par catégorie d'achats et par nationalité (les français sont nettement en tête du classement), le tout croisé avec le nombre et le montant moyen des transactions… Une autre visualisation permet également d'obtenir un aperçu des migrations entre les différentes provinces, chaque touriste étant « pisté » par sa carte bancaire.
La banque a simplement exploité l'ensemble des informations collectées au cours des mois de juillet et août par les terminaux d'encaissement de ses clients commerçants, afin d'établir un panorama étonnamment détaillé des comportements des touristes. Au total, les données de 5,4 millions de transactions (entièrement anonymisées, bien entendu) – réalisées par plus de 2 millions de visiteurs étrangers – ont été décortiquées pour produire cette démonstration ludique des vertus des « mégadonnées », d'autant plus convaincantes quand elles sont présentées sous une forme attractive.
BBVA nous propose ainsi de découvrir, sur une carte interactive, au fil des jours et des heures, l'évolution des dépenses enregistrées en tout point du territoire espagnol, leur répartition par catégorie d'achats et par nationalité (les français sont nettement en tête du classement), le tout croisé avec le nombre et le montant moyen des transactions… Une autre visualisation permet également d'obtenir un aperçu des migrations entre les différentes provinces, chaque touriste étant « pisté » par sa carte bancaire.
Pour une institution qui multiplie les initiatives en matière de « big data » (entre acquisitions et datathons, notamment), celle-ci ne met évidemment pas en avant la totalité de ses capacités. Déjà en 2012, elle collaborait avec Google pour produire des prévisions économiques, il ne fait donc aucun doute que ces usages ont fortement progressé depuis. L'opération de cet été n'en représente vraisemblablement qu'un minuscule échantillon, mais il est aisé d'imaginer l'étendue des applications envisageables !
L'expérience peut aussi avoir un autre but, plus subtil, de familiariser les consommateurs, tout doucement, à l'exploitation de leurs données personnelles. BBVA, comme toutes les banques du monde, aimerait tirer profit de ces possibilités mais reste prudente face au risque de rejet susceptible de frapper tout projet du genre. En exposant quelques exemples d'usage anodins (sur les touristes étrangers !) et en mettant en exergue la protection de la vie privée, elle cherche peut-être à favoriser l'acceptation…
En tout état de cause, comme il est (quasiment) de tradition pour le centre d'innovation de la banque espagnole, cette petite démonstration est à considérer – par les institutions financières – surtout comme une petite piqûre de rappel de l'importance de mettre en pratique les nouvelles techniques d'analyse de données et de commencer à explorer leur immense potentiel, à décliner dans une multitude de domaines.
L'expérience peut aussi avoir un autre but, plus subtil, de familiariser les consommateurs, tout doucement, à l'exploitation de leurs données personnelles. BBVA, comme toutes les banques du monde, aimerait tirer profit de ces possibilités mais reste prudente face au risque de rejet susceptible de frapper tout projet du genre. En exposant quelques exemples d'usage anodins (sur les touristes étrangers !) et en mettant en exergue la protection de la vie privée, elle cherche peut-être à favoriser l'acceptation…
En tout état de cause, comme il est (quasiment) de tradition pour le centre d'innovation de la banque espagnole, cette petite démonstration est à considérer – par les institutions financières – surtout comme une petite piqûre de rappel de l'importance de mettre en pratique les nouvelles techniques d'analyse de données et de commencer à explorer leur immense potentiel, à décliner dans une multitude de domaines.
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