À l'ère des réseaux sociaux et de la FinTech, la tontine aurait tout pour se transformer en outil de financement à succès. Bizarrement, elle ne suscite pourtant pas beaucoup de vocations et le seul exemple connu à ce jour, Puddle, ne semble pas parvenir à décoller. Une jeune pousse munichoise, MoneyFellows, reprend maintenant le flambeau.
Par contraste avec son aînée, l'approche de cette dernière se veut aussi simple que possible. L'organisateur d'un « cercle » définit – dans les limites fixées par la plate-forme – les termes de son fonctionnement : fréquence et montant des contributions, nombre de participants et échéances des distributions de fonds. À partir de son compte Facebook, il va ensuite inviter ses amis – s'il s'agit d'une initiative privée – ou la communauté des internautes – dans le cas d'une collecte publique – à le rejoindre dans son projet.
Dès lors, chaque mois (par exemple), chacun des membres du « cercle » verse la somme prévue, tandis que l'un d'entre eux (à tour de rôle) reçoit la totalité des fonds disponibles, comme dans une tontine rotative d'antan. A priori, les dépôts ne portent pas intérêt, ce qui fait donc du dispositif une solution de crédit à coût (presque) nul. Les seuls frais à supporter sont ceux facturés par la startup, qui se rémunère sur les transferts depuis et vers le porte-monnaie virtuel qui gère – en pratique – le capital du groupe.
Par contraste avec son aînée, l'approche de cette dernière se veut aussi simple que possible. L'organisateur d'un « cercle » définit – dans les limites fixées par la plate-forme – les termes de son fonctionnement : fréquence et montant des contributions, nombre de participants et échéances des distributions de fonds. À partir de son compte Facebook, il va ensuite inviter ses amis – s'il s'agit d'une initiative privée – ou la communauté des internautes – dans le cas d'une collecte publique – à le rejoindre dans son projet.
Dès lors, chaque mois (par exemple), chacun des membres du « cercle » verse la somme prévue, tandis que l'un d'entre eux (à tour de rôle) reçoit la totalité des fonds disponibles, comme dans une tontine rotative d'antan. A priori, les dépôts ne portent pas intérêt, ce qui fait donc du dispositif une solution de crédit à coût (presque) nul. Les seuls frais à supporter sont ceux facturés par la startup, qui se rémunère sur les transferts depuis et vers le porte-monnaie virtuel qui gère – en pratique – le capital du groupe.
Le modèle de MoneyFellow combine plusieurs mécanismes complémentaires afin d'assurer sa viabilité. En particulier, si la constitution d'une communauté se décline tout naturellement sur Facebook, le réseau social représente en même temps un formidable outil de pression collective vis-à-vis d'un éventuel mauvais payeur, puisque son comportement délinquant serait immédiatement visible de tous ses associés… et au-delà (sans préjuger du risque d'exclusion de la plate-forme elle-même).
Il restera à voir si MoneyFellow réussira mieux que Puddle, mais son concept est suffisamment attractif pour avoir déjà réussi à obtenir les honneurs – parmi plus de 400 candidats internationaux – du prestigieux StartupBootCamp, dont l'incubateur FinTech de Londres accueillera ses fondateurs d'ici quelques jours. Il est vrai que, au milieu d'une multitude d'initiatives toutes un peu semblables dans le domaine de la finance participative, la startup offre une vision originale à tout point de vue.
Oserais-je cependant suggérer que la solution se prêterait idéalement – par l'intermédiaire de « contrats intelligents » (smart contracts) – à une implémentation sur la blockchain bitcoin, qui permettrait d'en automatiser entièrement les opérations ?
Il restera à voir si MoneyFellow réussira mieux que Puddle, mais son concept est suffisamment attractif pour avoir déjà réussi à obtenir les honneurs – parmi plus de 400 candidats internationaux – du prestigieux StartupBootCamp, dont l'incubateur FinTech de Londres accueillera ses fondateurs d'ici quelques jours. Il est vrai que, au milieu d'une multitude d'initiatives toutes un peu semblables dans le domaine de la finance participative, la startup offre une vision originale à tout point de vue.
Oserais-je cependant suggérer que la solution se prêterait idéalement – par l'intermédiaire de « contrats intelligents » (smart contracts) – à une implémentation sur la blockchain bitcoin, qui permettrait d'en automatiser entièrement les opérations ?
Bonjour,
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour cet article très intéressant.
Depuis quelques années, de nombreuses solutions s'inspirant des tontines africaines sont apparues sur internet.
Avec l'essor de l'accès internet et des smartphones dans les pays en développement, pensez-vous que les populations pratiquant une activité tontinière puissent s'approprier de tels outils ?
La notion de confiance fortement présente dans les activités tontinières traditionnelles peut parfois être un fort point de blocage dans l'adhésion à ce type de pratique. Nous voyons sur Moneyfellows.com que les cercles se constituent via Facebook, néanmoins pensez-vous que cela puisse suffire à satisfaire le niveau de confiance exigée ?
Jean-Guillaume