Elles sont de plus en plus nombreuses, les banques qui affirment être désormais des entreprises technologiques, et certaines parviennent même à en concrétiser le principe. Cependant, une étude [PDF] menée par Accenture Strategy montre que la plupart ont encore de sérieuses lacunes en la matière, jusque dans leurs plus hautes instances.
Certes, ce rapport date d'octobre 2015 mais il est peu probable que la composition des conseils de 109 parmi les plus importantes banques du monde (dont 8 françaises, 3 belges, 2 suisses, 6 canadiennes) ait fondamentalement changé en quelques mois. L'exercice auquel se sont livrés ses auteurs consistait simplement à analyser les biographies des près de 2 000 administrateurs des institutions sélectionnées afin de vérifier leur niveau de compétence dans le domaine des technologies (qualifié par un poste de CIO, CTO ou CDO ou une responsabilité dans une entreprise du secteur).
Les résultats sont édifiants : selon ces critères, seuls 6% des membres des conseils d'administration peuvent, en moyenne, être considérés comme ayant une expérience des technologies. Le taux tombe même à 3% en France et 2,2% en Belgique, alors que les États-Unis et le Royaume-Uni atteignent environ 15%. Au total, plus de 4 banques sur 10 ne disposent d'aucun administrateur doté d'une connaissance informatique et 3 sur 10 en ont un seul, ce qui semble bien loin d'être suffisant à l'ère « digitale ».
Logiquement, la situation est similaire en ce qui concerne le pedigree des PDG des établissements passés au crible, puisqu'ils ne sont que 3% a avoir exercé des responsabilités d'ordre technologique avant leur prise de fonction. Il est difficile d'imaginer comment une banque peut réussir une transition vers un nouveau modèle dont les porteurs de sa stratégie n'ont aucune expérience, passée ou présente…
Certes, ce rapport date d'octobre 2015 mais il est peu probable que la composition des conseils de 109 parmi les plus importantes banques du monde (dont 8 françaises, 3 belges, 2 suisses, 6 canadiennes) ait fondamentalement changé en quelques mois. L'exercice auquel se sont livrés ses auteurs consistait simplement à analyser les biographies des près de 2 000 administrateurs des institutions sélectionnées afin de vérifier leur niveau de compétence dans le domaine des technologies (qualifié par un poste de CIO, CTO ou CDO ou une responsabilité dans une entreprise du secteur).
Les résultats sont édifiants : selon ces critères, seuls 6% des membres des conseils d'administration peuvent, en moyenne, être considérés comme ayant une expérience des technologies. Le taux tombe même à 3% en France et 2,2% en Belgique, alors que les États-Unis et le Royaume-Uni atteignent environ 15%. Au total, plus de 4 banques sur 10 ne disposent d'aucun administrateur doté d'une connaissance informatique et 3 sur 10 en ont un seul, ce qui semble bien loin d'être suffisant à l'ère « digitale ».
Logiquement, la situation est similaire en ce qui concerne le pedigree des PDG des établissements passés au crible, puisqu'ils ne sont que 3% a avoir exercé des responsabilités d'ordre technologique avant leur prise de fonction. Il est difficile d'imaginer comment une banque peut réussir une transition vers un nouveau modèle dont les porteurs de sa stratégie n'ont aucune expérience, passée ou présente…
L'enjeu devrait pourtant appeler à renforcer les expertises de manière significative. Quand les banques annoncent des initiatives « digitales », engageant des budgets d'un milliard de dollars ou plus (Accenture cite BBVA, Lloyds Bank et Deutsche Bank, et quelques autres les ont rejointes depuis), il serait certainement utile que le conseil d'administration ait en sa possession toutes les compétences nécessaires afin d'orienter les efforts vers des axes stratégiques et non dans des actions cosmétiques.
Qu'il s'agisse de faire face aux exigences réglementaires croissantes, d'appréhender la montée des cybermenaces, de comprendre (et apprendre à cohabiter avec) les startups de la FinTech, de répondre aux nouvelles attentes des clients…, la technologie s'installe incontestablement et durablement au cœur du fonctionnement des institutions financières et il faut impérativement en maîtriser les arcanes pour pouvoir réagir efficacement aux innombrables défis que les acteurs historiques doivent affronter aujourd'hui.
Selon les auteurs de l'étude, plusieurs banques auraient pris conscience de leurs déficiences mais rencontreraient des difficultés à recruter les administrateurs expérimentés dont elles auraient besoin. Leurs recommandations vont alors de la création de programmes réguliers de coaching personnalisé (dont la vocation serait de maintenir à niveau les dirigeants) à la mise en place de comités technologiques (à l'image, dans un registre légèrement différent, du comité « digital » instauré par US Bank ?).
En attendant que ces actions portent leurs fruits, les « banques technologiques » resteront l'exception pour encore quelque temps.
Qu'il s'agisse de faire face aux exigences réglementaires croissantes, d'appréhender la montée des cybermenaces, de comprendre (et apprendre à cohabiter avec) les startups de la FinTech, de répondre aux nouvelles attentes des clients…, la technologie s'installe incontestablement et durablement au cœur du fonctionnement des institutions financières et il faut impérativement en maîtriser les arcanes pour pouvoir réagir efficacement aux innombrables défis que les acteurs historiques doivent affronter aujourd'hui.
Selon les auteurs de l'étude, plusieurs banques auraient pris conscience de leurs déficiences mais rencontreraient des difficultés à recruter les administrateurs expérimentés dont elles auraient besoin. Leurs recommandations vont alors de la création de programmes réguliers de coaching personnalisé (dont la vocation serait de maintenir à niveau les dirigeants) à la mise en place de comités technologiques (à l'image, dans un registre légèrement différent, du comité « digital » instauré par US Bank ?).
En attendant que ces actions portent leurs fruits, les « banques technologiques » resteront l'exception pour encore quelque temps.
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