Si la multiplication des néo-banques et autres startups de la FinTech tend à exacerber la concurrence dans le secteur financier britannique, le régulateur ne se satisfait pas de la situation actuelle, qu'il considère toujours trop déséquilibrée. Il vient donc d'annoncer un ambitieux train de mesures, clairement destiné à bousculer le marché.
En l'occurrence, c'est l'« Autorité de la Concurrence et des Marchés » (CMA) – et non un des organismes de supervision du secteur bancaire – qui s'empare cette fois du sujet. Ses constats sont sans appel : en dépit de la diversification de l'offre et des actions engagées afin de faciliter la mobilité des clients (via, notamment, le service de transfert de compte – CASS), les consommateurs et les petites entreprises n'en profitent pas suffisamment et subissent fréquemment des coûts injustifiés, faute de transparence.
En réponse à cet immobilisme (qui se traduit, par exemple, par un taux de mobilité des comptes courants ne dépassant pas 3 à 4% par an), la CMA édicte de nouvelles contraintes pour les institutions financières, réparties sur 3 axes principaux et dont la mise en œuvre sera échelonnée entre maintenant et l'été 2018.
En premier lieu, elle veut rendre obligatoire la mise à disposition d'API par les banques, de manière à permettre aux consommateurs d'adopter et utiliser en toute confiance les solutions tierces de gestion de budget et de planification financière. L'exigence se démarque de la doctrine en vigueur jusqu'à présent du côté du Trésor, qui incitait fortement les établissements à ouvrir leurs systèmes, sans l'imposer. Il semblerait que leur manque d'enthousiasme ait eu raison de la patience des instances réglementaires.
Autre point de contention ancien entre les banques et l'autorité de la concurrence, celle-ci s'attaque au défaut d'information qui règne à tous les niveaux dans la relation avec les clients. Les remèdes élaborés par la CMA prennent diverses formes. Tout d'abord, bien entendu, les API jouent un rôle crucial en la matière, entre autres en facilitant une comparaison personnalisée des prix des services, à partir de données objectives (à savoir le comportement réel de l'individu dans la gestion de ses finances personnelles).
En l'occurrence, c'est l'« Autorité de la Concurrence et des Marchés » (CMA) – et non un des organismes de supervision du secteur bancaire – qui s'empare cette fois du sujet. Ses constats sont sans appel : en dépit de la diversification de l'offre et des actions engagées afin de faciliter la mobilité des clients (via, notamment, le service de transfert de compte – CASS), les consommateurs et les petites entreprises n'en profitent pas suffisamment et subissent fréquemment des coûts injustifiés, faute de transparence.
En réponse à cet immobilisme (qui se traduit, par exemple, par un taux de mobilité des comptes courants ne dépassant pas 3 à 4% par an), la CMA édicte de nouvelles contraintes pour les institutions financières, réparties sur 3 axes principaux et dont la mise en œuvre sera échelonnée entre maintenant et l'été 2018.
En premier lieu, elle veut rendre obligatoire la mise à disposition d'API par les banques, de manière à permettre aux consommateurs d'adopter et utiliser en toute confiance les solutions tierces de gestion de budget et de planification financière. L'exigence se démarque de la doctrine en vigueur jusqu'à présent du côté du Trésor, qui incitait fortement les établissements à ouvrir leurs systèmes, sans l'imposer. Il semblerait que leur manque d'enthousiasme ait eu raison de la patience des instances réglementaires.
Autre point de contention ancien entre les banques et l'autorité de la concurrence, celle-ci s'attaque au défaut d'information qui règne à tous les niveaux dans la relation avec les clients. Les remèdes élaborés par la CMA prennent diverses formes. Tout d'abord, bien entendu, les API jouent un rôle crucial en la matière, entre autres en facilitant une comparaison personnalisée des prix des services, à partir de données objectives (à savoir le comportement réel de l'individu dans la gestion de ses finances personnelles).
Considérant que la durée illimitée du contrat qui lie les clients à leur fournisseur de services financiers constitue un facteur majeur de la faible prise de conscience des coûts supportés et des opportunités de bénéficier de conditions plus avantageuses, une communication régulière devra être assurée. Il pourra s'agir d'informations sur les tarifs en vigueur ou sur des événements ponctuels, tels que des fermetures d'agence. L'objectif visé est de fournir aux utilisateurs des occasions de vérifier la valeur qu'ils obtiennent.
Plus généralement, le besoin de transparence ne concerne pas que les frais, aussi un accent particulier est également mis sur la qualité de service. Dans une approche inédite, les banques vont ainsi être contraintes de mettre en place des indicateurs de mesure, objectifs, fiables et vérifiables, par exemple sur la satisfaction des clients vis-à-vis de leur conseiller et des outils en ligne. Et, afin d'en maximiser la portée, ces données devront elles aussi être mises à la disposition de tous par les API ouvertes.
Toujours dans le même registre, la CMA s'intéresse spécialement aux entreprises, surtout les plus petites, dont elle estime qu'elles sont extrêmement mal traitées aujourd'hui. Des efforts devront donc être consentis, là encore, pour renforcer l'information sur les tarifs, sur la qualité de service ou les critères d'accès au crédit. Petite spécificité dans ce cas, le régulateur s'appuiera sur une association indépendante, Nesta, enjoignant les banques de la financer et de contribuer activement à ses travaux.
Enfin, la démarche devient beaucoup plus pragmatique lorsqu'il est question de contrôler les agios sur les découverts non autorisés, qui frapperaient un quart des britanniques (et des PME) et représenteraient 1,2 milliards de livres de revenus annuels. Concrètement, les banques devront mettre en place des mécanismes d'alerte en cas de dépassement des seuils et instaurer une période de grâce avant d'imposer des frais à leurs clients (comme HSBC le fait, avec succès, depuis 2014), qui, de plus, seront plafonnés.
En filigrane de toutes ces exigences transparaît un motif unique : la transparence, un des plus puissants activateurs de concurrence qui soient. Ce n'est probablement pas par hasard si elle est promue aussi vigoureusement dans un pays où la FinTech – qui en fait un de ses premiers arguments de vente – est largement développée. Un écosystème de startups dynamique participe ainsi non seulement à la création de nouvelles solutions mais également à la prise de conscience du changement des règles du jeu par les acteurs en place, même s'il faut pour cela que les instances de supervision s'en mêlent…
Plus généralement, le besoin de transparence ne concerne pas que les frais, aussi un accent particulier est également mis sur la qualité de service. Dans une approche inédite, les banques vont ainsi être contraintes de mettre en place des indicateurs de mesure, objectifs, fiables et vérifiables, par exemple sur la satisfaction des clients vis-à-vis de leur conseiller et des outils en ligne. Et, afin d'en maximiser la portée, ces données devront elles aussi être mises à la disposition de tous par les API ouvertes.
Toujours dans le même registre, la CMA s'intéresse spécialement aux entreprises, surtout les plus petites, dont elle estime qu'elles sont extrêmement mal traitées aujourd'hui. Des efforts devront donc être consentis, là encore, pour renforcer l'information sur les tarifs, sur la qualité de service ou les critères d'accès au crédit. Petite spécificité dans ce cas, le régulateur s'appuiera sur une association indépendante, Nesta, enjoignant les banques de la financer et de contribuer activement à ses travaux.
Enfin, la démarche devient beaucoup plus pragmatique lorsqu'il est question de contrôler les agios sur les découverts non autorisés, qui frapperaient un quart des britanniques (et des PME) et représenteraient 1,2 milliards de livres de revenus annuels. Concrètement, les banques devront mettre en place des mécanismes d'alerte en cas de dépassement des seuils et instaurer une période de grâce avant d'imposer des frais à leurs clients (comme HSBC le fait, avec succès, depuis 2014), qui, de plus, seront plafonnés.
En filigrane de toutes ces exigences transparaît un motif unique : la transparence, un des plus puissants activateurs de concurrence qui soient. Ce n'est probablement pas par hasard si elle est promue aussi vigoureusement dans un pays où la FinTech – qui en fait un de ses premiers arguments de vente – est largement développée. Un écosystème de startups dynamique participe ainsi non seulement à la création de nouvelles solutions mais également à la prise de conscience du changement des règles du jeu par les acteurs en place, même s'il faut pour cela que les instances de supervision s'en mêlent…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Afin de lutter contre le spam, les commentaires ne sont ouverts qu'aux personnes identifiées et sont soumis à modération (je suis sincèrement désolé pour le désagrément causé…)