À l'ère des « big data » omniprésentes, l'idée de prédire la situation financière du consommateur à partir de son comportement historique semble techniquement (presque) triviale. Pourtant, tandis que nombre de solutions de PFM s'en sont emparées, depuis plusieurs années, les banques hésitent encore à proposer une fonction de ce genre. Le récent exemple fourni par ING devrait les stimuler…
Sous le nom de « Kijk Vooruit » (« regarder vers l'avenir »), une nouvelle option a en effet fait son apparition depuis le mois de juin dans l'application mobile de la banque néerlandaise, grâce à laquelle ses clients disposent d'un aperçu de leurs transactions futures. Concrètement, ils peuvent à tout moment consulter une projection de leurs comptes sur les 35 jours à venir, prenant en compte soit leurs opérations récurrentes, soit une extrapolation de leurs rentrées et dépenses à venir, soit une combinaison des deux.
Avec la généralisation des outils de gestion de budget, dans et hors des applications bancaires, il est devenu évident que les utilisateurs ne se satisfont pas d'une analyse, aussi sophistiquée soit-elle, de leurs dépenses passées. Une véritable reprise de contrôle de sa santé financière doit inévitablement passer par l'anticipation, exercice particulièrement difficile pour la psychologie humaine, que n'aident pas beaucoup les camemberts et autres graphiques des services de PFM traditionnels. L'ambition d'ING est d'accompagner au mieux cette exigence, avec une approche prédictive explicite.
Sous le nom de « Kijk Vooruit » (« regarder vers l'avenir »), une nouvelle option a en effet fait son apparition depuis le mois de juin dans l'application mobile de la banque néerlandaise, grâce à laquelle ses clients disposent d'un aperçu de leurs transactions futures. Concrètement, ils peuvent à tout moment consulter une projection de leurs comptes sur les 35 jours à venir, prenant en compte soit leurs opérations récurrentes, soit une extrapolation de leurs rentrées et dépenses à venir, soit une combinaison des deux.
Avec la généralisation des outils de gestion de budget, dans et hors des applications bancaires, il est devenu évident que les utilisateurs ne se satisfont pas d'une analyse, aussi sophistiquée soit-elle, de leurs dépenses passées. Une véritable reprise de contrôle de sa santé financière doit inévitablement passer par l'anticipation, exercice particulièrement difficile pour la psychologie humaine, que n'aident pas beaucoup les camemberts et autres graphiques des services de PFM traditionnels. L'ambition d'ING est d'accompagner au mieux cette exigence, avec une approche prédictive explicite.
Selon la banque, les consommateurs sont enthousiasmés par cette nouveauté. Ainsi, alors qu'il n'est accessible que par « opt-in », le taux d'adoption du service « Kijk Vooruit » depuis son déploiement a largement dépassé toutes ses espérances, et les notes et commentaires publiés sur les App Stores et dans les médias sociaux sont extrêmement positifs. Ces réactions ne devrait pas constituer une surprise, mais il apparaît donc clairement que la prédiction budgétaire répond à une attente implicite.
Dans ces conditions, pourquoi n'est-elle pas répandue dans toutes les apps bancaires ? La complexité de l'analyse de données à mettre en œuvre ne peut être un prétexte sérieux, les « data scientists » qui prolifèrent dans les institutions financières étant capables d'exploits autrement impressionnants en la matière. Il existe un autre argument, parfois exprimé, selon lequel, la banque, en tant que partenaire de confiance, ne peut se permettre de fournir à ses clients des informations potentiellement erronées…
La prudence dont a fait preuve ING dans sa démarche – entre ouverture progressive à ses 2,6 millions d'utilisateurs et demande d'accord explicite – tend à accréditer cette thèse. Toujours est-il que l'audace finit par payer, même quand elle reste mesurée (ou encadrée). Et il serait tout de même malheureux que l'opportunité de fournir un service sincèrement destiné à améliorer la situation financière des consommateurs soit écartée par les banques par crainte de réactions négatives. La satisfaction des attentes fondamentales des clients mérite aussi un peu de courage !
Dans ces conditions, pourquoi n'est-elle pas répandue dans toutes les apps bancaires ? La complexité de l'analyse de données à mettre en œuvre ne peut être un prétexte sérieux, les « data scientists » qui prolifèrent dans les institutions financières étant capables d'exploits autrement impressionnants en la matière. Il existe un autre argument, parfois exprimé, selon lequel, la banque, en tant que partenaire de confiance, ne peut se permettre de fournir à ses clients des informations potentiellement erronées…
La prudence dont a fait preuve ING dans sa démarche – entre ouverture progressive à ses 2,6 millions d'utilisateurs et demande d'accord explicite – tend à accréditer cette thèse. Toujours est-il que l'audace finit par payer, même quand elle reste mesurée (ou encadrée). Et il serait tout de même malheureux que l'opportunité de fournir un service sincèrement destiné à améliorer la situation financière des consommateurs soit écartée par les banques par crainte de réactions négatives. La satisfaction des attentes fondamentales des clients mérite aussi un peu de courage !
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