L'intelligence artificielle, même dans son état embryonnaire actuel, s'affirme progressivement comme le catalyseur d'une extraordinaire transformation du paysage des services financiers et de ses acteurs. Le Forum Économique Mondial l'a donc logiquement placée au centre de son exercice annuel de réflexion sur l'avenir du secteur.
Selon l'opinion collective des dizaines d'experts – issus de banques, de startups de la FinTech et d'entreprises technologiques – convoqués pour assembler cette somme sur l'impact de l'intelligence artificielle, il n'est pas seulement question d'améliorations marginales ou de changement radical des produits et services financiers, c'est au niveau des organisations elles-mêmes, de leur manière d'aborder leur métier et de la dynamique concurrentielle dans laquelle elles évoluent que la révolution se prépare.
C'est, par exemple, par l'émergence de solutions capables de piloter de manière optimale les finances personnelles des consommateurs, leur permettant de vivre mieux leur argent et de profiter de toutes les opportunités qui se présentent à eux, que l'intelligence artificielle procurera aux banques les plus performantes un nouveau terrain de différenciation et de compétitivité, susceptible de les extraire de la bataille féroce vers des prix toujours plus bas (jusqu'à la gratuité, dans tellement de domaines).
Cependant, l'IA va surtout entraîner une litanie de défis à relever, exigeant une profonde remise en cause des modèles historiques, notamment celui de l'institution essentiellement autonome, maîtrisant seule son destin : l'avenir sera aux collaborations et à la mise en commun d'une partie des fonctions opérationnelles, y compris avec les ennemis d'autrefois, dans absolument toutes les dimensions de l'activité financière.
Selon l'opinion collective des dizaines d'experts – issus de banques, de startups de la FinTech et d'entreprises technologiques – convoqués pour assembler cette somme sur l'impact de l'intelligence artificielle, il n'est pas seulement question d'améliorations marginales ou de changement radical des produits et services financiers, c'est au niveau des organisations elles-mêmes, de leur manière d'aborder leur métier et de la dynamique concurrentielle dans laquelle elles évoluent que la révolution se prépare.
C'est, par exemple, par l'émergence de solutions capables de piloter de manière optimale les finances personnelles des consommateurs, leur permettant de vivre mieux leur argent et de profiter de toutes les opportunités qui se présentent à eux, que l'intelligence artificielle procurera aux banques les plus performantes un nouveau terrain de différenciation et de compétitivité, susceptible de les extraire de la bataille féroce vers des prix toujours plus bas (jusqu'à la gratuité, dans tellement de domaines).
Cependant, l'IA va surtout entraîner une litanie de défis à relever, exigeant une profonde remise en cause des modèles historiques, notamment celui de l'institution essentiellement autonome, maîtrisant seule son destin : l'avenir sera aux collaborations et à la mise en commun d'une partie des fonctions opérationnelles, y compris avec les ennemis d'autrefois, dans absolument toutes les dimensions de l'activité financière.
Ainsi, dans un premier temps, l'automatisation « intelligente » dans les back-offices, autorisant des gains d'efficacité considérables, mènera rapidement à des stratégies d'externalisation. En effet, aucun établissement n'aura la capacité de couvrir l'ensemble de ses besoins avec la même qualité : tous auront donc quelques domaines d'excellence, dont ils tireront des revenus directs (sous réserve d'avoir mis en œuvre une approche d'API optimisée), tout en recourant à des tiers mieux positionnés sur les autres.
Plus profondément, la performance des systèmes à base d'intelligence artificielle étant intimement liée au volume et à la qualité des informations qui les entraînent et les alimentent, les entreprises qui apprendront au plus tôt à s'associer avec des fournisseurs externes de données prendront une avance conséquente. Dans les fonctions non concurrentielles – pensons à la cybersécurité, notamment –, les coopérations entre pairs devront également se renforcer, au bénéfice de l'équilibre financier mondial.
Mais les partenariats requis afin d'atteindre ces ambitions créeront des situations délicates, voire tendues, quand toutes les banques chercheront à s'approprier et exploiter les données provenant des mêmes sources. Une nouvelle forme de concurrence apparaîtra alors. Par ailleurs, la préciosité de l'information fera des réglementations relatives à la protection des données et des considérations éthiques les contraintes extérieures les plus sensibles et les plus critiques pour leur développement.
Enfin, c'est la structure du marché qui sera bouleversée. Avec une intelligence artificielle facilitant la recherche et la souscription des produits les plus adaptés à chaque besoin de chaque client, seuls survivraient, d'une part, le modèle d'hyper-concentration des géants de la finance, qui s'amplifierait, et, d'autre part, une prolifération d'innovateurs de niche, extrêmement agiles, prêts à capter les opportunités qui continueront à se multiplier.
Plus profondément, la performance des systèmes à base d'intelligence artificielle étant intimement liée au volume et à la qualité des informations qui les entraînent et les alimentent, les entreprises qui apprendront au plus tôt à s'associer avec des fournisseurs externes de données prendront une avance conséquente. Dans les fonctions non concurrentielles – pensons à la cybersécurité, notamment –, les coopérations entre pairs devront également se renforcer, au bénéfice de l'équilibre financier mondial.
Mais les partenariats requis afin d'atteindre ces ambitions créeront des situations délicates, voire tendues, quand toutes les banques chercheront à s'approprier et exploiter les données provenant des mêmes sources. Une nouvelle forme de concurrence apparaîtra alors. Par ailleurs, la préciosité de l'information fera des réglementations relatives à la protection des données et des considérations éthiques les contraintes extérieures les plus sensibles et les plus critiques pour leur développement.
Enfin, c'est la structure du marché qui sera bouleversée. Avec une intelligence artificielle facilitant la recherche et la souscription des produits les plus adaptés à chaque besoin de chaque client, seuls survivraient, d'une part, le modèle d'hyper-concentration des géants de la finance, qui s'amplifierait, et, d'autre part, une prolifération d'innovateurs de niche, extrêmement agiles, prêts à capter les opportunités qui continueront à se multiplier.
Publication du Forum Économique Mondial signalée par Hicham (merci !)
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