Quand Lloyds investissait dans Thought Machine en novembre dernier, il ne s'agissait pas d'une simple transaction financière : selon un article du Financial Times, la banque semble avoir la ferme intention de déployer le cœur bancaire innovant de la startup pour améliorer son efficacité opérationnelle et affronter sereinement les défis du XXIème siècle.
Dans le document interne consulté par la rédaction du quotidien, la banque estime que les approches de modernisation incrémentale des systèmes existants ont leurs limites et que, par conséquent, arrive nécessairement un stade où il faut envisager une remise en question intégrale. C'est la raison pour laquelle elle s'engage dans un processus de rénovation de ses infrastructures en cherchant à profiter des solutions les plus avancées à date, de manière à maximiser les bénéfices qu'elle peut espérer en tirer.
Son choix s'est donc porté sur Vault, le produit phare de Thought Machine, qui adopte une architecture au sommet de l'état de l'art et nativement conçue pour le cloud. Inspiré des pratiques de Google, dont sont issus les fondateurs de l'éditeur, il se veut extrêmement flexible, autorisant notamment le déploiement continu de fonctions additionnelles et une capacité de montée en charge quasi-infinie, tout en offrant un haut degré de personnalisation, par exemple vis-à-vis des processus en vigueur dans la banque.
Naturellement, le remplacement d'un cœur bancaire est déjà, en soi, une opération sensible (comme l'a récemment démontré TSB, ancienne filiale de Lloyds), alors quand il s'accompagne, de plus, d'une véritable révolution technologique, le projet comporte un niveau de risque difficilement acceptable pour une institution financière. Néanmoins, l'urgence de sa transformation incite le groupe britannique à dépasser ces inquiétudes et le conduit à définir une stratégie de mise en œuvre progressive pour les maîtriser.
Dans le document interne consulté par la rédaction du quotidien, la banque estime que les approches de modernisation incrémentale des systèmes existants ont leurs limites et que, par conséquent, arrive nécessairement un stade où il faut envisager une remise en question intégrale. C'est la raison pour laquelle elle s'engage dans un processus de rénovation de ses infrastructures en cherchant à profiter des solutions les plus avancées à date, de manière à maximiser les bénéfices qu'elle peut espérer en tirer.
Son choix s'est donc porté sur Vault, le produit phare de Thought Machine, qui adopte une architecture au sommet de l'état de l'art et nativement conçue pour le cloud. Inspiré des pratiques de Google, dont sont issus les fondateurs de l'éditeur, il se veut extrêmement flexible, autorisant notamment le déploiement continu de fonctions additionnelles et une capacité de montée en charge quasi-infinie, tout en offrant un haut degré de personnalisation, par exemple vis-à-vis des processus en vigueur dans la banque.
Naturellement, le remplacement d'un cœur bancaire est déjà, en soi, une opération sensible (comme l'a récemment démontré TSB, ancienne filiale de Lloyds), alors quand il s'accompagne, de plus, d'une véritable révolution technologique, le projet comporte un niveau de risque difficilement acceptable pour une institution financière. Néanmoins, l'urgence de sa transformation incite le groupe britannique à dépasser ces inquiétudes et le conduit à définir une stratégie de mise en œuvre progressive pour les maîtriser.
Ainsi, c'est dans la structure 100% directe de Bank of Scotland, Intelligent Finance, qu'une première migration sera organisée. Les conditions de l'expérimentation sont doublement idéales. En effet, non seulement n'affectera-t-elle qu'un nombre relativement réduit de clients (500 000, tout de même) mais, surtout, il s'agit d'une entité en fin de vie, qui n'accepte plus de nouvelles ouvertures de comptes depuis 2013. L'investissement nécessaire ne peut évidemment pas être justifié pour lui seul, mais uniquement comme un galop d'essai en vue d'une généralisation ultérieure aux autres banques du groupe.
Avec sa future infrastructure Lloyds vise, outre d'importants gains d'agilité, à optimiser ses coûts. L'article du Financial Times indique que son objectif serait un coefficient d'exploitation proche de 40%, contre 47% aujourd'hui (ce qui est une bonne performance sur son marché), avec en ligne de mire les records atteints par certaines néo-banques (celui de N26 serait au-dessous de 30%). Les économies risquent de se faire aux dépens d'une partie des équipes informatiques en place, au grand dam des syndicats mais finalement sans grande surprise, au vu de l'évolution naturelle du secteur.
Alors que quelques établissements parmi les plus visionnaires ont mené à bien leur modernisation, parfois depuis plusieurs années, les grands programmes de remplacement de cœur se font rares. Pourtant, l'impératif d'agir ne fait que croître exponentiellement, les déficiences des anciens systèmes se faisant de plus en plus criantes, jusqu'à menacer la survie même des entreprises concernées. La démarche de Lloyds prouve que, loin d'être inimaginable, un tel bouleversement peut être envisagé avec raison et prudence.
Avec sa future infrastructure Lloyds vise, outre d'importants gains d'agilité, à optimiser ses coûts. L'article du Financial Times indique que son objectif serait un coefficient d'exploitation proche de 40%, contre 47% aujourd'hui (ce qui est une bonne performance sur son marché), avec en ligne de mire les records atteints par certaines néo-banques (celui de N26 serait au-dessous de 30%). Les économies risquent de se faire aux dépens d'une partie des équipes informatiques en place, au grand dam des syndicats mais finalement sans grande surprise, au vu de l'évolution naturelle du secteur.
Alors que quelques établissements parmi les plus visionnaires ont mené à bien leur modernisation, parfois depuis plusieurs années, les grands programmes de remplacement de cœur se font rares. Pourtant, l'impératif d'agir ne fait que croître exponentiellement, les déficiences des anciens systèmes se faisant de plus en plus criantes, jusqu'à menacer la survie même des entreprises concernées. La démarche de Lloyds prouve que, loin d'être inimaginable, un tel bouleversement peut être envisagé avec raison et prudence.
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