Alors que le taux d'épargne des français est plutôt en hausse (à 14,5% en 2018), une récente étude publiée par le Groupe BPCE montre que la part de ces économies laissées sur des comptes de dépôt atteint des records (415 milliards d'euros au troisième trimestre). Le moment est donc idéal pour déployer de nouvelles stratégies d'incitation !
Les causes de la réticence des consommateurs à prendre soin de leur épargne sont, dans une certaine mesure, identifiées. D'un côté, le niveau actuel de rémunération des livrets est considéré comme trop faible pour encourager à y transférer des disponibilités. De l'autre, les produits d'investissement susceptibles de rendements plus élevés continuent à susciter une certaine défiance, renforcée par les craintes vis-à-vis de la volatilité des marchés qu'induit la conjoncture économique et politique présente.
Déjà, ces explications de « surface » méritent d'être approfondies. Ainsi, la paresse à profiter des taux d'intérêt, même faibles, des comptes d'épargne trahit-elle simplement une friction d'usage. Implicitement, l'utilisateur effectue un calcul de rentabilité entre l'effort nécessaire pour réaliser un transfert et les bénéfices qu'il en retirera… et décide de s'abstenir. Autre option, dans le cas d'un virement récurrent, c'est le risque de ne plus disposer de suffisamment de liquidités qui devient l'étalon de la décision.
Quant aux instruments un peu plus sophistiqués, la racine des excès de prudence est à rechercher dans la combinaison d'un manque d'éducation sur les mécanismes financiers qui régissent l'investissement et une incapacité – humainement naturelle – à se projeter rationnellement sur des perspectives à long terme. Et là où, historiquement, des conseillers bancaires pouvaient convaincre leurs clients des avantages de produits plus risqués, la raréfaction des contacts directs fait disparaître ces opportunités.
Les causes de la réticence des consommateurs à prendre soin de leur épargne sont, dans une certaine mesure, identifiées. D'un côté, le niveau actuel de rémunération des livrets est considéré comme trop faible pour encourager à y transférer des disponibilités. De l'autre, les produits d'investissement susceptibles de rendements plus élevés continuent à susciter une certaine défiance, renforcée par les craintes vis-à-vis de la volatilité des marchés qu'induit la conjoncture économique et politique présente.
Déjà, ces explications de « surface » méritent d'être approfondies. Ainsi, la paresse à profiter des taux d'intérêt, même faibles, des comptes d'épargne trahit-elle simplement une friction d'usage. Implicitement, l'utilisateur effectue un calcul de rentabilité entre l'effort nécessaire pour réaliser un transfert et les bénéfices qu'il en retirera… et décide de s'abstenir. Autre option, dans le cas d'un virement récurrent, c'est le risque de ne plus disposer de suffisamment de liquidités qui devient l'étalon de la décision.
Quant aux instruments un peu plus sophistiqués, la racine des excès de prudence est à rechercher dans la combinaison d'un manque d'éducation sur les mécanismes financiers qui régissent l'investissement et une incapacité – humainement naturelle – à se projeter rationnellement sur des perspectives à long terme. Et là où, historiquement, des conseillers bancaires pouvaient convaincre leurs clients des avantages de produits plus risqués, la raréfaction des contacts directs fait disparaître ces opportunités.
Or, dans un véritable modèle d'entreprises du XXIème siècle au service de leurs clients, les institutions financières ont un devoir moral d'aider ceux-ci à surmonter leurs biais de comportement. Et la bonne nouvelle est que des moyens pour ce faire sont disponibles. Les outils de pilotage automatique de l'épargne, qui déterminent le montant optimal à mettre de côté à chaque versement de salaire, par exemple, et se chargent de toutes les opérations correspondantes, constituent une première solution à envisager.
Enrichis d'approches plus ou moins ludiques de préparation de projets de vie, ils vont donner un sens concret à ce qui, à défaut, n'est qu'une transaction bancaire abstraite. Puis, à un deuxième stade, cette même manière d'aborder le sujet de l'épargne pourra donner lieu à une sensibilisation aux vertus de l'investissement pour les objectifs à échéance lointaine. Enfin, l'étape ultime consistera à simplifier aussi à l'extrême l'accès à ces produits, tout en entretenant un dialogue de réassurance permanent.
Les plates-formes qui permettent dès maintenant d'accompagner l'épargne sous cette forme souffrent d'une faiblesse : étant, dans la plupart des cas, fournies par des startups, leur adoption introduit d'autres obstacles – entre confiance limitée en des acteurs inconnus et nécessité de créer un compte supplémentaire – qui pèsent face aux bénéfices promis. La voie est donc ouverte aux banques, qui ont la faculté exclusive d'abattre toutes les barrières vers une réduction des encours sur les comptes courants.
Enrichis d'approches plus ou moins ludiques de préparation de projets de vie, ils vont donner un sens concret à ce qui, à défaut, n'est qu'une transaction bancaire abstraite. Puis, à un deuxième stade, cette même manière d'aborder le sujet de l'épargne pourra donner lieu à une sensibilisation aux vertus de l'investissement pour les objectifs à échéance lointaine. Enfin, l'étape ultime consistera à simplifier aussi à l'extrême l'accès à ces produits, tout en entretenant un dialogue de réassurance permanent.
Les plates-formes qui permettent dès maintenant d'accompagner l'épargne sous cette forme souffrent d'une faiblesse : étant, dans la plupart des cas, fournies par des startups, leur adoption introduit d'autres obstacles – entre confiance limitée en des acteurs inconnus et nécessité de créer un compte supplémentaire – qui pèsent face aux bénéfices promis. La voie est donc ouverte aux banques, qui ont la faculté exclusive d'abattre toutes les barrières vers une réduction des encours sur les comptes courants.
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