Face à la crise des gilets jaunes qui secoue l'hexagone, la plupart des banques ont annoncé, dans le sillage de l'appel du gouvernement, quelques mesures en faveur des clients fragiles. Celles du Crédit Agricole attirent plus particulièrement mon attention avec l'introduction d'une période de grâce sur les frais encourus en cas de découvert.
Le nouveau mécanisme, quasiment trivial, opère en deux étapes. En premier lieu, la banque notifiera automatiquement ses clients, par SMS et/ou par mail, lorsque leur compte passe dans le rouge (ce qui semble être la moindre des choses). Plus important, à la réception du message, ils disposent de 24 heures pour rectifier la situation, par exemple en effectuant un virement vers le compte incriminé, et éviter de se voir facturer les pénalités qui leur sont habituellement imputées dans ces circonstances.
Aucun détail supplémentaire n'est fourni sur ces « Alertes Découvert » et il est donc difficile de déterminer jusqu'à quel point le Crédit Agricole facilite la mise en œuvre de l'amnistie promise. Par exemple, un dépôt de chèque – dont le traitement prend plusieurs jours, même en utilisant l'option de remise intégrée dans l'application mobile Ma Banque – sera-t-il considéré comme remplissant les conditions requises ? Il serait également intéressant de savoir si les messages envoyés suggèrent des solutions possibles – le cas échéant, un virement depuis un livret d'épargne activable d'un geste serait un must.
Le nouveau mécanisme, quasiment trivial, opère en deux étapes. En premier lieu, la banque notifiera automatiquement ses clients, par SMS et/ou par mail, lorsque leur compte passe dans le rouge (ce qui semble être la moindre des choses). Plus important, à la réception du message, ils disposent de 24 heures pour rectifier la situation, par exemple en effectuant un virement vers le compte incriminé, et éviter de se voir facturer les pénalités qui leur sont habituellement imputées dans ces circonstances.
Aucun détail supplémentaire n'est fourni sur ces « Alertes Découvert » et il est donc difficile de déterminer jusqu'à quel point le Crédit Agricole facilite la mise en œuvre de l'amnistie promise. Par exemple, un dépôt de chèque – dont le traitement prend plusieurs jours, même en utilisant l'option de remise intégrée dans l'application mobile Ma Banque – sera-t-il considéré comme remplissant les conditions requises ? Il serait également intéressant de savoir si les messages envoyés suggèrent des solutions possibles – le cas échéant, un virement depuis un livret d'épargne activable d'un geste serait un must.
Le raisonnement qui sous-tend cette initiative est basé sur un constat généralisé : une part importante des découverts sur les comptes courants est due à la négligence de leurs détenteurs, soit qu'ils tardent à effectuer un dépôt en souffrance, soit que, ne surveillant pas leur solde tous les jours, ils ne prennent pas conscience de l'imminence de l'incident. Ainsi, sans déployer des systèmes prédictifs permettant de les anticiper, de simples alertes suffisent souvent à résoudre des difficultés qui sont en réalité artificielles.
Si ces hypothèses paraissent théoriques, le précédent établi par HSBC au Royaume-Uni, depuis 2014, démontre l'extraordinaire efficacité d'un dispositif de clémence, puisque ses clients en bénéficient dans 40% des occurrences ! Naturellement, ces statistiques représentent un manque à gagner conséquent pour les banques qui font depuis longtemps de ces incidents une source de revenus parmi d'autres, sans se préoccuper de l'effet désastreux de leurs politiques sur la satisfaction de leurs victimes.
Le moment choisi par le Crédit Agricole pour introduire un peu plus de compréhension dans son approche n'est probablement pas une coïncidence. En effet, la pression réglementaire sur les frais bancaires, notamment à travers des règles de plafonnement, rend moins douloureux l'abandon d'une partie de la manne qu'ils représentaient jusqu'à maintenant. Il faut tout de même saluer son action qui, outre l'impact positif qu'elle peut avoir sur son image, possède la double vertu de renforcer la transparence de son offre et de responsabiliser ses clients vis-à-vis de leurs finances personnelles.
Si ces hypothèses paraissent théoriques, le précédent établi par HSBC au Royaume-Uni, depuis 2014, démontre l'extraordinaire efficacité d'un dispositif de clémence, puisque ses clients en bénéficient dans 40% des occurrences ! Naturellement, ces statistiques représentent un manque à gagner conséquent pour les banques qui font depuis longtemps de ces incidents une source de revenus parmi d'autres, sans se préoccuper de l'effet désastreux de leurs politiques sur la satisfaction de leurs victimes.
Le moment choisi par le Crédit Agricole pour introduire un peu plus de compréhension dans son approche n'est probablement pas une coïncidence. En effet, la pression réglementaire sur les frais bancaires, notamment à travers des règles de plafonnement, rend moins douloureux l'abandon d'une partie de la manne qu'ils représentaient jusqu'à maintenant. Il faut tout de même saluer son action qui, outre l'impact positif qu'elle peut avoir sur son image, possède la double vertu de renforcer la transparence de son offre et de responsabiliser ses clients vis-à-vis de leurs finances personnelles.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Afin de lutter contre le spam, les commentaires ne sont ouverts qu'aux personnes identifiées et sont soumis à modération (je suis sincèrement désolé pour le désagrément causé…)