Voici l'innovation de la semaine issue de l'intarissable BBVA. Elle invente cette fois un crédit « digital » (D-Loan), dont l'objectif est d'encourager les grandes entreprises à se transformer, afin d'accompagner la mutation de leur environnement et les nouvelles attentes de leurs clients, grâce à un taux d'intérêt indexé sur leur niveau de maturité.
Le concept vient d'être concrétisé pour la première fois avec l'ouverture d'une ligne de crédit de 350 millions de dollars au bénéfice d'un groupe agro-alimentaire singapourien, Olam International, dans laquelle la banque espagnole assure un rôle de coordinateur (avec les 6 autres établissements participants)… et de conseil « digital ». Selon les termes du contrat, son prix sera réajusté annuellement en fonction des progrès de la transformation de l'entreprise, qui seront mesurés sur des jalons définis conjointement.
Concrètement, une première évaluation de la situation initiale de l'organisation est conduite par un auditeur indépendant (le Boston Consulting Group, en l'occurrence). Celle-ci analyse différents axes, depuis la priorité mise sur la « digitalisation » dans la stratégie globale jusqu'aux efforts et à la culture d'innovation, en passant par l'alignement effectif du marketing, du modèle opérationnel, de la gouvernance… sur ces orientations, ainsi que les initiatives engagées et les feuilles de route mises en place.
L'ensemble est agrégé et restitué sous la forme d'un « Index d'Accélération Digitale » (DAI en anglais), qui sert de référence commune. Les partenaires se sont ensuite mis d'accord sur un parcours d'amélioration de cet indicateur, année après année, pour toute la durée du contrat, accompagné des avantages qui seront accordés s'il est respecté. À chaque anniversaire, le BCG procédera à un nouvel audit pour vérifier la conformité au plan de marche retenu et, le cas échéant, appliquer la réduction de prix convenue.
Le concept vient d'être concrétisé pour la première fois avec l'ouverture d'une ligne de crédit de 350 millions de dollars au bénéfice d'un groupe agro-alimentaire singapourien, Olam International, dans laquelle la banque espagnole assure un rôle de coordinateur (avec les 6 autres établissements participants)… et de conseil « digital ». Selon les termes du contrat, son prix sera réajusté annuellement en fonction des progrès de la transformation de l'entreprise, qui seront mesurés sur des jalons définis conjointement.
Concrètement, une première évaluation de la situation initiale de l'organisation est conduite par un auditeur indépendant (le Boston Consulting Group, en l'occurrence). Celle-ci analyse différents axes, depuis la priorité mise sur la « digitalisation » dans la stratégie globale jusqu'aux efforts et à la culture d'innovation, en passant par l'alignement effectif du marketing, du modèle opérationnel, de la gouvernance… sur ces orientations, ainsi que les initiatives engagées et les feuilles de route mises en place.
L'ensemble est agrégé et restitué sous la forme d'un « Index d'Accélération Digitale » (DAI en anglais), qui sert de référence commune. Les partenaires se sont ensuite mis d'accord sur un parcours d'amélioration de cet indicateur, année après année, pour toute la durée du contrat, accompagné des avantages qui seront accordés s'il est respecté. À chaque anniversaire, le BCG procédera à un nouvel audit pour vérifier la conformité au plan de marche retenu et, le cas échéant, appliquer la réduction de prix convenue.
L'objectif de BBVA avec cette initiative est d'inciter les grandes entreprises à se transformer le plus rapidement possible dans le monde qui change profondément autour d'elles et elle suggère que les baisses de taux offertes sont suffisamment substantielles pour être réellement motivantes. Sa présentation comme « conseil digital » au sein du syndicat de prêteurs pourrait en outre laisser entendre qu'elle serait prête à accompagner ses clients dans ces chantiers (et elle en a, en tous cas, les compétences).
Il faut également comprendre que l'approche n'a rien de philanthropique et traduit surtout, en réalité, une vision progressiste de la gestion de risques dans une institution financière moderne. En effet, le raisonnement de la banque consiste à considérer que la « digitalisation » est une clé de la survie des entreprises. Dans ces conditions, le « D-Loan » n'est finalement qu'un produit qui intègre dans le score de crédit de l'emprunteur une estimation supplémentaire de sa longévité et de sa performance à long terme.
Il faut également comprendre que l'approche n'a rien de philanthropique et traduit surtout, en réalité, une vision progressiste de la gestion de risques dans une institution financière moderne. En effet, le raisonnement de la banque consiste à considérer que la « digitalisation » est une clé de la survie des entreprises. Dans ces conditions, le « D-Loan » n'est finalement qu'un produit qui intègre dans le score de crédit de l'emprunteur une estimation supplémentaire de sa longévité et de sa performance à long terme.
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