Quand la plupart des banques se défient des courtiers en crédit hypothécaire, en raison de leur ponction sur leurs marges, déjà lourdement grevées par les niveaux actuels des taux, Virgin Money se distingue en facilitant l'intégration de ses produits au cœur d'une des plates-formes favorites de ces partenaires historiques du secteur.
Pionnière parmi les grands établissements de crédit britanniques, la démarche repose sur une collaboration avec Twenty7tec, fournisseur de technologies à destination des firmes de courtage. Deux d'entre elles, Mortgage Advice Bureau et Connells, profitent dès maintenant de l'innovation, en attendant un déploiement généralisé à tous les clients de l'entreprise en 2021, qui leur permet de proposer un parcours intégré et simplifié au professionnel… et à l'emprunteur, depuis la simulation jusqu'au paiement.
En effet, toutes les étapes de la souscription du prêt sont prises en charge par les nouvelles API de Virgin et rendent possible pour le courtier de soumettre le dossier du demandeur – pour un achat de résidence principale ou à usage locatif ou encore pour un refinancement –, d'obtenir une décision de principe, assortie d'une proposition formelle, de valider et signer celle-ci et de déclencher la mise à disposition des fonds, sans jamais devoir visiter le portail dédié de la banque ou échanger avec un de ses spécialistes.
Naturellement, l'intermédiaire a également accès, toujours au sein de son logiciel principal, à un suivi de l'avancement du processus et aux éventuelles notes qui l'accompagnent, pendant tout son déroulement, de manière à être en permanence à même d'informer son client sur les derniers progrès enregistrés. Il voit ainsi son travail accéléré et facilité, en évitant une re-saisie de données, potentiellement source d'erreurs, tout en disposant de tous les moyens nécessaires pour se consacrer au conseil.
Les bénéfices de l'initiative devraient aussi être extrêmement importants du côté de Virgin Money, au point, probablement, d'être la seule justification requise à sa mise en œuvre. Car non seulement le service optimisé rendu aux courtiers encouragera peut-être ces derniers à placer ses produits plus souvent mais, surtout, elle rationalise de la sorte ses propres traitements des crédits, plus spécifiquement ceux dont elle peut être assurée, par leur provenance, que leurs dossiers sont correctement préparés.
Dans une certaine mesure, c'est donc une réponse de la banque à la pression sur ses revenus qu'elle révèle à travers cette opération. Mais, au lieu d'envisager, comme tant d'autres, de court-circuiter les intermédiaires dans le but d'économiser les coûts des commissions qu'elle leur verse, elle préfère chercher à maximiser leur « rentabilité », grâce à une automatisation de ses processus capable de capitaliser efficacement sur tout le travail (par exemple de collecte d'information) qu'ils réalisent en amont.
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