Aux côtés des géants technologiques qui orchestrent le tapage médiatique du CES 2023, les startups sont aussi présentes à Las Vegas. Parmi quelques françaises ayant fait le déplacement, je m'attarde aujourd'hui sur Qiti et sa proposition [PDF] d'assurance santé capable de suivre automatiquement les pérégrinations des expatriés.
Jusqu'à maintenant, les personnes qui sont amenées à travailler à l'étranger avaient le choix entre deux options : soit elles conservent leur contrat de couverture santé existant, dans le cas où son fournisseur accepte de gérer cette situation, soit elles font les démarches nécessaires afin de souscrire auprès d'un acteur du pays de résidence. Malheureusement, avec la première, les procédures d'indemnisation sont généralement complexes et prennent du temps, tandis que, avec la seconde, ce sont la recherche et l'adoption d'un produit qui se révèlent souvent difficiles pour un nouvel arrivant.
Avec l'approche de Qiti, il devient désormais possible de profiter simultanément des avantages des deux types de solutions, en éliminant leurs inconvénients. Son principe consiste donc à définir un cahier des charges personnalisé pour chaque utilisateur (comprenant a minima une prise en charge totale des frais médicaux et hospitaliers, le rapatriement, l'assistance juridique et quelques autres garanties essentielles), puis à identifier et retenir la meilleure offre correspondant à ces critères dans la région de destination, parmi les 10 000 référencées, issues de 250 compagnies dans le monde.
Outre l'accompagnement initial dans la sélection de l'assurance, qui constitue la raison d'être élémentaire du courtier qu'elle est fondamentalement, la principale promesse de Qiti est celle d'un parcours sans rupture pendant toute la durée de la relation. Ainsi, pour celles et ceux qui changent régulièrement d'affectation, quelle qu'en soit la durée, le passage des frontières se déroule sans aucune formalité supplémentaire (notamment le remplissage du questionnaire de santé, normalement requis lors d'une souscription).
Incidemment, dans une logique « beyond insurance » (?), la jeune pousse capitalise aussi sur son positionnement pour ajouter quelques services complémentaires à sa palette, depuis les classiques téléconsultations, d'autant plus importantes pour bénéficier d'une interaction dans sa langue maternelle, jusqu'à un bulletin d'information spécialisé (sur les formalités administratives, les risques et alertes à l'autre bout de la planète…), en passant par l'accès aux salons des aéroports, l'assurance annulation de vol…
Clairement, Qiti vise un marché de niche, mais cette niche représente une population non négligeable à l'échelle internationale, avec une estimation de 35 millions d'individus concernés en 2021 qui, selon certaines projections, pourraient atteindre un milliard en 2035. Par ailleurs, la startup étend déjà son champ d'action, à d'autres besoins de sa cible, telle que la protection du patrimoine détenu dans le pays natal, et à d'autres catégories de clientèle aux attentes similaires (par exemple les étudiants à l'étranger).
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