En quelques années, les services aux petites et moyennes entreprises ont considérablement progressé. D'un assemblage hétéroclite d'outils dédiés chacun à une fonction et entre lesquels les partages étaient largement manuels, nous sommes aujourd'hui passés à l'ère de l'intégration transparente, facilitant et rendant plus fiables ces échanges. Chift veut devenir le champion de cette révolution.
Dans le monde interconnecté moderne, si vous vous appelez Pennylane, Agicap, Qonto… et que vous souhaitez simplifier la vie de vos clients en reliant votre solution à leurs plates-formes de comptabilité, de facturation, d'e-commerce et de gestion de caisse, la méthode habituelle consiste à développer les interfaces nécessaires avec toutes les options présentes sur le marché (ou au moins les plus populaires, ce qui représente déjà un sérieux défi à l'échelle européenne), chacune avec ses spécificités.
Ou bien, et c'est justement ce que choisissent les enseignes que je viens de citer, vous avez recours à l'agrégateur de Chift. À l'instar de ses homologues bancaires historiques, celui-ci propose une série d'API universelles autorisant des interactions unifiées avec une myriade de produits tels que ceux de Cegid, Odoo, Sage… (pour la comptabilité), Quickbooks, Zoho, Sellsy… (pour la facturation), Amazon, Prestashop, Shopify… (pour la boutique en ligne), Clover, Zettle… (pour le terminal de vente).
Focalisant ses efforts sur les données financières, qui concentrent évidemment les besoins de communication entre logiciels, la jeune pousse (d'origine belge) assume donc la lourde tâche, ainsi mutualisée, d'établir, une à une, les connexions avec les différents systèmes utilisés dans les entreprises afin de les exposer sous un même format via un modèle d'appel unique (pour chaque catégorie). Les clients n'ont plus alors qu'à implémenter une seule interface pour accéder à l'ensemble de son catalogue.
Comme lors de la saga au long cours de l'agrégation des comptes, les fournisseurs d'outils professionnels subissent une pression croissante pour leur ouverture et ce sont plutôt des nouveaux entrants qui capitalisent sur les opportunités sous-jacentes. Dans un premier temps, en particulier dans l'univers bancaire, les grands groupes sont d'abord extrêmement réticents à tisser des liens avec des organisations externes et/ou sont convaincus (en général à tort) de pouvoir tout construire eux-mêmes.
A contrario (et en continuant à filer l'analogie), la tendance à l'intégration crée des conditions idéales pour les startups du secteur de concevoir des services à forte valeur ajoutée, contribuant véritablement à la satisfaction de leurs clients, et de différencier leurs offres de la sorte. L'émergence de solutions prêtes à l'emploi, du genre de celle de Chift, démocratise maintenant l'accès à ces possibilités (immenses) et devrait donc stimuler l'avantage concurrentiel de la FinTech face à l'industrie en place.
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