Les femtocells sont jusqu'à maintenant utilisées (peu en France, beaucoup plus en Asie) pour augmenter la couverture et la qualité des réseaux des opérateurs de téléphonie mobile, mais ABI Research estime, dans une note de recherche, que de nouvelles applications vont en démultiplier les usages possibles, ce qui devrait engendrer une adoption massive.
Commençons par une petite explication simple sur les femtocells, avec lesquelles vous n'êtes peut-être pas familiers. Il s'agit de sortes de mini-relais pour les réseaux mobiles, qui prennent en charge les communications (voix et, parfois, données) des téléphones portables qui entrent dans leur champ d'action et les routent sur le réseau internet (par la connexion du foyer, chez les particuliers, ou par le réseau d'entreprise, dans les bureaux). Ainsi, il est possible d'améliorer la qualité des communications dans les zones peu ou pas couvertes et de "désengorger" les réseaux aériens dans les zones surchargées.
Or les fournisseurs commencent maintenant à ajouter de nouveaux services à leurs produits, mettant à profit leur capacité à identifier un téléphone connecté et, par voie de conséquence, à localiser un utilisateur dans la "femtozone" (nom donné à la zone de portée de la femtocell). Imaginons par exemple le cas d'un enfant rentrant à son domicile, dont le mobile est reconnu par la cellule, qui informe alors ses parents par SMS. D'autres applications pourraient permettre de contrôler des appareils ou de synchroniser automatiquement des contenus entre les téléphones et les appareils multimédias du foyer.
Pour ABI Research, ces services additionnels émergeront en 2011 et prendront rapidement de l'importance, touchant jusqu'à 45% des utilisateurs de femtocells en 2015 pour un marché estimé à 2 milliards de dollars. Une des raisons de cet optimisme tient à la réticence actuelle des clients à payer pour un service perçu comme profitant surtout à l'opérateur (qui utilise la connexion internet des consommateurs pour "économiser" son propre réseau), qui pourrait être vaincue par ces nouvelles applications à valeur ajoutée.
Pourtant, il faudra de l'imagination (et de la réactivité) aux fournisseurs pour lutter contre l'explosion des ventes de smartphones et leurs GPS, avec les multiples applications qui les accompagnent, pouvant atteindre les mêmes objectifs, au moins en partie... Le seul différenciateur de la technologie des femtozones est son fonctionnement "passif" (le mobile est détecté sans action de son utilisateur), qui peut effectivement engendrer des cas d'utilisation innovants.
Si le rapport d'ABI Research ne s'intéresse qu'aux applications pour le grand public, il n'est pas difficile d'imaginer aussi des usages professionnels à ces technologies. Cependant, dans ce cas, gare aux réactions des personnes qui seront ainsi "ciblées" !
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