J'évoquais récemment la menace que représentent les géants de web pour les institutions financières historiques, il nous faut maintenant aborder un autre versant de cette concurrence émergente : les startups bancaires. Moven en est un exemple parfaitement représentatif, qu'un article de la revue American Banker va m'aider à décortiquer.
Certes, la jeune pousse n'en est qu'à ses premiers mois d'existence, au cours desquels elle a continué à n'inviter que quelques clients à tester la version beta privée de ses services, et il peut donc être difficile d'y voir un danger quelconque pour des acteurs centenaires. Pourtant, l'approche qu'elle décline sur son site web ou dans ses applications mobiles représente déjà une indéniable rupture, qui pourrait bien définir ce que devra être une banque dans un avenir proche.
La première illustration de cette vision « décalée » se révèle dans la véritable obsession d'information qui caractérise le fonctionnement du compte Moven. Grâce à une plate-forme sous-jacente opérant intégralement en temps réel, l'application mobile notifie immédiatement le porteur dès qu'il réalise une transaction, en lui signalant au passage s'il est dans une tendance normale de dépenses (par rapport à ses habitudes) ou s'il est en train de commettre des excès.
Naturellement, les solutions de nombreux établissements (ou même des outils tiers de gestion de finances personnelles) permettent de recevoir une alerte en cas de dépassement d'un budget pré-défini, parfois en laissant fixer des paramètres par catégorie. Malheureusement, ces possibilités sont rarement utilisées à long terme par les consommateurs et elles ne les aident finalement pas à maîtriser leur situation. De ce point de vue, Moven estime être plus efficace avec son simple rappel systématique.
Certes, la jeune pousse n'en est qu'à ses premiers mois d'existence, au cours desquels elle a continué à n'inviter que quelques clients à tester la version beta privée de ses services, et il peut donc être difficile d'y voir un danger quelconque pour des acteurs centenaires. Pourtant, l'approche qu'elle décline sur son site web ou dans ses applications mobiles représente déjà une indéniable rupture, qui pourrait bien définir ce que devra être une banque dans un avenir proche.
La première illustration de cette vision « décalée » se révèle dans la véritable obsession d'information qui caractérise le fonctionnement du compte Moven. Grâce à une plate-forme sous-jacente opérant intégralement en temps réel, l'application mobile notifie immédiatement le porteur dès qu'il réalise une transaction, en lui signalant au passage s'il est dans une tendance normale de dépenses (par rapport à ses habitudes) ou s'il est en train de commettre des excès.
Naturellement, les solutions de nombreux établissements (ou même des outils tiers de gestion de finances personnelles) permettent de recevoir une alerte en cas de dépassement d'un budget pré-défini, parfois en laissant fixer des paramètres par catégorie. Malheureusement, ces possibilités sont rarement utilisées à long terme par les consommateurs et elles ne les aident finalement pas à maîtriser leur situation. De ce point de vue, Moven estime être plus efficace avec son simple rappel systématique.
Autre volet de la démonstration, certaines opérations ne peuvent être exécutées en temps réel, en particulier en raison des lourdeurs historiques du système financier (par exemple pour les virements inter-bancaires). Dans ce cas, Moven joue la transparence absolue en signalant à ses clients l'état de leurs transactions au fur et à mesure de leur avancement, un peu comme on suit les progrès d'un colis sur le site d'un transporteur.
Non seulement cette information régulière constitue-t-elle une réassurance extrêmement importante pour l'utilisateur, mais il s'agit également d'un moyen insidieux pour la startup de pointer du doigt les lenteurs des rouages de la finance qu'elle ne contrôle pas. Et elle démontre ainsi presque quotidiennement en quoi elle est plus performante qu'une institution « traditionnelle ».
Globalement, des petites structures telles que Moven ou Green Dot Bank (elle aussi citée dans l'article d'American Banker) ont bien peu de chances d'inquiéter sérieusement les "mastodontes" (Citi, Bank of America, Wells Fargo…). Elles espèrent pourtant faire partie des nouvelles entrantes digitales qui devraient, selon une étude d'Accenture, contribuer à capturer 15% du marché américain d'ici 2020. Pour limiter l'exode, les autres banques seront donc contraintes d'adopter leurs meilleures idées.
Dans d'autres pays (comme la France), il n'existe pas d'acteurs équivalents, qui, même sans les ressources des géants du web, sont capables de faire bouger les lignes grâce à une agilité incomparable et une vision totalement détachée de contingences historiques. Mais si un seul établissement se mettait à reproduire leurs modèles, le paysage concurrentiel deviendrait subitement aussi intéressant qu'aux États-Unis… Alors, si on commençait maintenant à penser la banque autrement ?
Non seulement cette information régulière constitue-t-elle une réassurance extrêmement importante pour l'utilisateur, mais il s'agit également d'un moyen insidieux pour la startup de pointer du doigt les lenteurs des rouages de la finance qu'elle ne contrôle pas. Et elle démontre ainsi presque quotidiennement en quoi elle est plus performante qu'une institution « traditionnelle ».
Globalement, des petites structures telles que Moven ou Green Dot Bank (elle aussi citée dans l'article d'American Banker) ont bien peu de chances d'inquiéter sérieusement les "mastodontes" (Citi, Bank of America, Wells Fargo…). Elles espèrent pourtant faire partie des nouvelles entrantes digitales qui devraient, selon une étude d'Accenture, contribuer à capturer 15% du marché américain d'ici 2020. Pour limiter l'exode, les autres banques seront donc contraintes d'adopter leurs meilleures idées.
Dans d'autres pays (comme la France), il n'existe pas d'acteurs équivalents, qui, même sans les ressources des géants du web, sont capables de faire bouger les lignes grâce à une agilité incomparable et une vision totalement détachée de contingences historiques. Mais si un seul établissement se mettait à reproduire leurs modèles, le paysage concurrentiel deviendrait subitement aussi intéressant qu'aux États-Unis… Alors, si on commençait maintenant à penser la banque autrement ?
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