En juin 2012, le groupe britannique RBS avait déjà fait face à une crise majeure lorsqu'une gigantesque panne de ses systèmes informatiques avait bloqué l'accès de millions de clients à leurs comptes pendant plusieurs jours. Si le nouvel incident qui vient de l'affecter est moins grave, il met en évidence une situation informatique qui ne fait qu'empirer.
En synthèse, un dysfonctionnement technique a privé ce lundi soir, en pleine période d'achats de Noël, les clients des 3 principales banques du groupe – RBS, Natwest et Ulster Bank – de tout accès à ses GABs et de toute possibilité de paiement par carte. Heureusement, l'interruption de service n'a duré que 3 heures, mais elle aurait tout de même affecté 750 000 personnes pendant cette courte période !
Le problème a été jugé suffisamment grave pour que le directeur général (CEO) de la banque présente des excuses publiques sur le web. Dans son message, très court, une phrase saute immédiatement aux yeux :
En synthèse, un dysfonctionnement technique a privé ce lundi soir, en pleine période d'achats de Noël, les clients des 3 principales banques du groupe – RBS, Natwest et Ulster Bank – de tout accès à ses GABs et de toute possibilité de paiement par carte. Heureusement, l'interruption de service n'a duré que 3 heures, mais elle aurait tout de même affecté 750 000 personnes pendant cette courte période !
Le problème a été jugé suffisamment grave pour que le directeur général (CEO) de la banque présente des excuses publiques sur le web. Dans son message, très court, une phrase saute immédiatement aux yeux :
“For decades, RBS failed to invest properly in its systems. We need to put our customers' needs at the centre of all we do. It will take time, but we are investing heavily in building IT systems our customers can rely on.”(« Depuis des décennies, RBS a négligé d'investir dans ses systèmes. Nous devons placer les besoins de nos clients au centre de tout ce que nous faisons. Cela prendra du temps, mais nous investissons massivement pour construire des systèmes informatiques sur lesquels nos clients puissent compter »).
Le constat est on ne peut plus clair : les applications héritées des débuts de l'informatisation de la banque ne sont absolument plus adaptées au monde moderne et elles représentent une menace permanente pour le fonctionnement normal des opérations. La solution est tout aussi limpide : seule une rénovation en profondeur (pour ne pas dire totale), qui devient donc urgente et sera extrêmement coûteuse, pourra permettre de répondre aux demandes des clients d'aujourd'hui et de demain.
Quand le directeur général d'une entreprise pose l'équation sous cette forme, il est probable que l'ensemble de l'organisation se mette en marche pour avancer dans la bonne direction. Mais pendant ce temps, combien de banques persistent à entretenir leurs vieux systèmes, en espérant (vainement) qu'elles pourront éviter un chantier douloureux de refonte ? Faudra-il qu'elles soient elles aussi confrontées à des séries d'incidents pour qu'elles franchissent le pas ?
Quand le directeur général d'une entreprise pose l'équation sous cette forme, il est probable que l'ensemble de l'organisation se mette en marche pour avancer dans la bonne direction. Mais pendant ce temps, combien de banques persistent à entretenir leurs vieux systèmes, en espérant (vainement) qu'elles pourront éviter un chantier douloureux de refonte ? Faudra-il qu'elles soient elles aussi confrontées à des séries d'incidents pour qu'elles franchissent le pas ?
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