La révolution numérique induit une profonde transformation des banques, passant par une inévitable modernisation de leurs Systèmes d'Information. Pourtant, selon une étude de Pierre Audoin Consultants, la prise de conscience de cet impératif ne semble pas encore universelle.
L'enquête, qui a été menée auprès des responsables informatiques de 220 établissements dans le monde, dont 23 en France, cherchait à déterminer leurs priorités d'investissement au cours des 2 ans qui viennent. Dans un contexte de (timide) reprise économique et de concurrence accrue, c'est sans grande surprise que l'on apprend que près de 50% des banques s'apprêtent à augmenter leurs budgets. Cependant, la situation est loin d'être homogène d'un pays à l'autre.
Ainsi, tandis que la modernisation des systèmes va bénéficier de ressources supplémentaires pour un peu moins de la moitié de l'ensemble des décideurs interrogés, la proportion chute à 26% dans les banques de l'hexagone. En parallèle, la transformation numérique – comprenant toutes les adaptations nécessaires pour répondre aux exigences des « consommateurs 2.0 » – constitue, en moyenne, la priorité pour 37% des établissements, un taux qui atteint 50% au Royaume-Uni.
A l'inverse, le bon fonctionnement des systèmes en place – qui représente évidemment un enjeu majeur pour la plupart des établissements – est considéré comme particulièrement critique en France (cité par 3/4 des répondants). Dans ce registre, le Royaume-Uni fait à nouveau figure d'exception avec seulement un tiers des décideurs se déclarant concernés, vraisemblablement parce que l'externalisation y est largement répandue et permet de déléguer la responsabilité des opérations.
En résumé, il semblerait donc que les banques de l'hexagone persistent majoritairement à concentrer leurs efforts sur le maintien en condition de l'existant, tout en maîtrisant leurs coûts informatiques. Pendant ce temps, sous la pression de l'arrivée d'une nouvelle concurrence (Tesco, Virgin, Metro Bank…), leurs consœurs britanniques consacrent une bonne partie de leur énergie à mettre leurs systèmes au niveau de l'état de l'art, de manière à mieux satisfaire les attentes de leurs clients.
Faudra-t-il attendre que de nouveaux acteurs (qu'il s'agisse de startups, de grandes entreprises d'autres secteurs ou même de banques étrangères) viennent perturber le marché français pour que nos banques léthargiques se décident enfin à entrer dans le XXIème siècle ? Mais ne risquent-elles pas alors de s'apercevoir qu'elles ont réagi trop tard et que la menace est soudain beaucoup plus sérieuse qu'elles ne l'imaginaient ?
L'enquête, qui a été menée auprès des responsables informatiques de 220 établissements dans le monde, dont 23 en France, cherchait à déterminer leurs priorités d'investissement au cours des 2 ans qui viennent. Dans un contexte de (timide) reprise économique et de concurrence accrue, c'est sans grande surprise que l'on apprend que près de 50% des banques s'apprêtent à augmenter leurs budgets. Cependant, la situation est loin d'être homogène d'un pays à l'autre.
Ainsi, tandis que la modernisation des systèmes va bénéficier de ressources supplémentaires pour un peu moins de la moitié de l'ensemble des décideurs interrogés, la proportion chute à 26% dans les banques de l'hexagone. En parallèle, la transformation numérique – comprenant toutes les adaptations nécessaires pour répondre aux exigences des « consommateurs 2.0 » – constitue, en moyenne, la priorité pour 37% des établissements, un taux qui atteint 50% au Royaume-Uni.
A l'inverse, le bon fonctionnement des systèmes en place – qui représente évidemment un enjeu majeur pour la plupart des établissements – est considéré comme particulièrement critique en France (cité par 3/4 des répondants). Dans ce registre, le Royaume-Uni fait à nouveau figure d'exception avec seulement un tiers des décideurs se déclarant concernés, vraisemblablement parce que l'externalisation y est largement répandue et permet de déléguer la responsabilité des opérations.
En résumé, il semblerait donc que les banques de l'hexagone persistent majoritairement à concentrer leurs efforts sur le maintien en condition de l'existant, tout en maîtrisant leurs coûts informatiques. Pendant ce temps, sous la pression de l'arrivée d'une nouvelle concurrence (Tesco, Virgin, Metro Bank…), leurs consœurs britanniques consacrent une bonne partie de leur énergie à mettre leurs systèmes au niveau de l'état de l'art, de manière à mieux satisfaire les attentes de leurs clients.
Faudra-t-il attendre que de nouveaux acteurs (qu'il s'agisse de startups, de grandes entreprises d'autres secteurs ou même de banques étrangères) viennent perturber le marché français pour que nos banques léthargiques se décident enfin à entrer dans le XXIème siècle ? Mais ne risquent-elles pas alors de s'apercevoir qu'elles ont réagi trop tard et que la menace est soudain beaucoup plus sérieuse qu'elles ne l'imaginaient ?
A lire aussi : un article de ComputerWorld UK (merci à Laurent pour le pointeur !)
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