Elle fut parmi les premières grandes banques internationales à créer un fonds de capital risque dédié à la FinTech, en 2013. BBVA vient d'annoncer une réorientation subtile de sa stratégie : ses investissements seront désormais pilotés par une nouvelle entité – Propel Venture Partners – dont elle n'est que « simple » partenaire.
Il est au moins une certitude inébranlable dans cette évolution : le groupe espagnol est plus que jamais engagé dans sa volonté de participer à l'écosystème de startups de la finance. Il injecte ainsi 150 millions de dollars supplémentaires dans l'opération, s'ajoutant aux actifs (transférés) de BBVA Ventures – dotée initialement de 100 millions de dollars. En outre, la structure, aujourd'hui basée à San Francisco posera bientôt un pied de l'autre côté de l'Atlantique, avec la création (en cours) d'un bureau à Londres.
Les objectifs pour BBVA restent inchangés, puisque la banque vise, d'une part, à détecter et accompagner les acteurs les plus prometteurs dans les paiements, le crédit, l'assurance, la gestion de patrimoine… et, d'autre part, à accélérer sa propre transformation « digitale », en s'appuyant sur les innovations des jeunes pousses. Pour l'instant, il semble d'ailleurs qu'elle reste la seule partenaire de Propel Venture Partners, dont, logiquement, l'équipe est en partie composée des effectifs du fonds antérieur.
Il est au moins une certitude inébranlable dans cette évolution : le groupe espagnol est plus que jamais engagé dans sa volonté de participer à l'écosystème de startups de la finance. Il injecte ainsi 150 millions de dollars supplémentaires dans l'opération, s'ajoutant aux actifs (transférés) de BBVA Ventures – dotée initialement de 100 millions de dollars. En outre, la structure, aujourd'hui basée à San Francisco posera bientôt un pied de l'autre côté de l'Atlantique, avec la création (en cours) d'un bureau à Londres.
Les objectifs pour BBVA restent inchangés, puisque la banque vise, d'une part, à détecter et accompagner les acteurs les plus prometteurs dans les paiements, le crédit, l'assurance, la gestion de patrimoine… et, d'autre part, à accélérer sa propre transformation « digitale », en s'appuyant sur les innovations des jeunes pousses. Pour l'instant, il semble d'ailleurs qu'elle reste la seule partenaire de Propel Venture Partners, dont, logiquement, l'équipe est en partie composée des effectifs du fonds antérieur.
L'annonce de BBVA suscite naturellement des interrogations quant à ses motivations. La première serait apparemment d'ordre technique : le modèle « corporate » précédent était structurellement limité à des participations minoritaires (moins de 5% des levées de capitaux, à quelque stade que ce soit). La nouvelle approche – basée sur un véhicule d'investissement dans les PME dit « SBIC » – apporte beaucoup plus de flexibilité en la matière (tout en offrant peut-être au passage une fiscalité plus intéressante).
Cependant, la principale raison du changement tourne probablement autour des réticences – explicites ou non – des entrepreneurs à accueillir une institution financière dans leurs tours de table. Tout d'abord, malgré toute l'agilité de BBVA, la réactivité de ses décideurs n'est certainement pas à la hauteur de celle des « VC » traditionnels. Ensuite, l'agenda de la banque risque toujours d'entrer en conflit avec les orientations stratégiques des jeunes pousses et fait peser sur elles une menace permanente.
Dans cette perspective, et même si la banque y est très présente, le nouveau fonds représente une certaine garantie d'indépendance. Or, celle-ci s'avère particulièrement importante lorsqu'il s'agit de séduire des startups qui – du moins pour les plus attractives d'entre elles – disposent d'un vaste choix d'options dans leurs recherches de financement et peuvent se permettre d'être sélectives. L'initiative de BBVA constitue donc, en réalité, une condition essentielle de succès de sa politique d'investissement…
Cependant, la principale raison du changement tourne probablement autour des réticences – explicites ou non – des entrepreneurs à accueillir une institution financière dans leurs tours de table. Tout d'abord, malgré toute l'agilité de BBVA, la réactivité de ses décideurs n'est certainement pas à la hauteur de celle des « VC » traditionnels. Ensuite, l'agenda de la banque risque toujours d'entrer en conflit avec les orientations stratégiques des jeunes pousses et fait peser sur elles une menace permanente.
Dans cette perspective, et même si la banque y est très présente, le nouveau fonds représente une certaine garantie d'indépendance. Or, celle-ci s'avère particulièrement importante lorsqu'il s'agit de séduire des startups qui – du moins pour les plus attractives d'entre elles – disposent d'un vaste choix d'options dans leurs recherches de financement et peuvent se permettre d'être sélectives. L'initiative de BBVA constitue donc, en réalité, une condition essentielle de succès de sa politique d'investissement…
À lire également sur le sujet, cet article de TechCrunch
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