Prolongeant logiquement la mise en place, depuis 2016, d'une fonction d'agrégation de comptes au sein de ses services en ligne et mobiles, le groupe Crédit du Nord propose [PDF] désormais à ses clients d'exécuter dans la même interface des virements depuis un autre établissement, à destination d'un bénéficiaire préalablement enregistré.
Alors que, de plus en plus souvent, les consommateurs sélectionnent leur banque principale selon la qualité de ses applications web et mobiles, les institutions ont progressivement réalisé l'importance de leur offrir un accès « intégral » à leur situation financière, permettant de conserver la relation étroite dont elles jouissaient jusqu'alors avec leurs clients. Le cadre légal instauré par la nouvelle directive des services de paiement (DSP2), facilitant l'accès aux comptes, a ensuite libéré les initiatives.
Les consultations des soldes et des dernières transactions enregistrées constituant l'usage dominant des services à distance, cette première étape était naturellement incontournable. Il faut cependant penser à la suite. Ainsi, à l'instar des projets (annoncés mais toujours pas concrétisés, apparemment) de Belfius et de KBC [PDF] en Belgique, Crédit du Nord décide de s'emparer de la troisième opération la plus fréquemment réalisée sur les plates-formes web et mobiles des banques : le virement.
L'objectif est tout simplement de fournir aux clients une solution capable de prendre en charge 90 à 95% des interactions financières (celles du quotidien) des plus de 30% de consommateurs français possédant plusieurs comptes courants et qui naviguent entre différentes applications bancaires, qu'ils peuvent donc comparer. L'enjeu sous-jacent est de les fidéliser, y compris, potentiellement, en connaissant mieux leurs comportements, à travers les transferts qu'ils ont l'habitude de confier à un autre établissement.
Alors que, de plus en plus souvent, les consommateurs sélectionnent leur banque principale selon la qualité de ses applications web et mobiles, les institutions ont progressivement réalisé l'importance de leur offrir un accès « intégral » à leur situation financière, permettant de conserver la relation étroite dont elles jouissaient jusqu'alors avec leurs clients. Le cadre légal instauré par la nouvelle directive des services de paiement (DSP2), facilitant l'accès aux comptes, a ensuite libéré les initiatives.
Les consultations des soldes et des dernières transactions enregistrées constituant l'usage dominant des services à distance, cette première étape était naturellement incontournable. Il faut cependant penser à la suite. Ainsi, à l'instar des projets (annoncés mais toujours pas concrétisés, apparemment) de Belfius et de KBC [PDF] en Belgique, Crédit du Nord décide de s'emparer de la troisième opération la plus fréquemment réalisée sur les plates-formes web et mobiles des banques : le virement.
L'objectif est tout simplement de fournir aux clients une solution capable de prendre en charge 90 à 95% des interactions financières (celles du quotidien) des plus de 30% de consommateurs français possédant plusieurs comptes courants et qui naviguent entre différentes applications bancaires, qu'ils peuvent donc comparer. L'enjeu sous-jacent est de les fidéliser, y compris, potentiellement, en connaissant mieux leurs comportements, à travers les transferts qu'ils ont l'habitude de confier à un autre établissement.
Le Crédit du Nord n'assume pourtant pas sa démarche jusqu'au bout (pour l'instant ?). En effet, l'accès aux comptes multi-banques reste isolé de ses propres services, alors qu'une expérience utilisateur transparente commanderait que la consultation de la situation financière globale soit placée au cœur du parcours et que tous les transferts, quel que soit l'établissement concerné, puissent être réalisés à partir du même point d'entrée. On regrettera en outre que la gestion des bénéficiaires de virements ne soit pas unifiée.
Dans un premier temps, la possibilité, inédite dans une banque, de gérer tous ses comptes dans une seule interface, pour l'essentiel des opérations, peut être considérée comme un avantage concurrentiel. Toutefois, avec la généralisation prévisible de ce type d'approche (y compris parmi les startups du PFM), la vraie différence se fera très rapidement sur l'expérience client proposée sur les canaux numériques. Or elle est encore très largement perfectible, par exemple en matière de conseil personnalisé…
Dans un premier temps, la possibilité, inédite dans une banque, de gérer tous ses comptes dans une seule interface, pour l'essentiel des opérations, peut être considérée comme un avantage concurrentiel. Toutefois, avec la généralisation prévisible de ce type d'approche (y compris parmi les startups du PFM), la vraie différence se fera très rapidement sur l'expérience client proposée sur les canaux numériques. Or elle est encore très largement perfectible, par exemple en matière de conseil personnalisé…
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