Parce qu'il devient de plus en plus difficile de nier le réchauffement climatique, le développement durable (re)devient actuellement un sujet à la mode. Parfois même il arrive qu'il soit considéré pour un peu plus que l'objet de communication sans substance que lui accordent bien des organisations simplement désireuses de sauver les apparences.
Ainsi, dans le secteur bancaire, les initiatives de financement des entreprises vertueuses en matière de responsabilité sociale ou environnementale se répandent rapidement. Sans vouloir les déconsidérer, il faut tout de même en relativiser l'importance, soit que les critères de sélection retenus tendent à manquer de transparence soit, plus trivialement, qu'elles s'adressent à des structures qui, indépendamment de leur engagement en matière de RSE, répondent aux exigences de performance habituelles.
Avec son « prêt pour l'amélioration du développement durable » (« sustainability improvement loan »), ING prend en quelque sorte le contrepied de cette approche plutôt passive. Tout d'abord, elle part d'un constat essentiel : la perfection n'existe pas et l'enjeu, aujourd'hui, est de faire tout ce qui est possible pour que les pratiques progressent dans le bon sens, quelle que soit la situation préalable de l'entreprise. Son produit vise donc à récompenser concrètement les avancées réalisées, sur la durée du crédit.
Ainsi, dans le secteur bancaire, les initiatives de financement des entreprises vertueuses en matière de responsabilité sociale ou environnementale se répandent rapidement. Sans vouloir les déconsidérer, il faut tout de même en relativiser l'importance, soit que les critères de sélection retenus tendent à manquer de transparence soit, plus trivialement, qu'elles s'adressent à des structures qui, indépendamment de leur engagement en matière de RSE, répondent aux exigences de performance habituelles.
Avec son « prêt pour l'amélioration du développement durable » (« sustainability improvement loan »), ING prend en quelque sorte le contrepied de cette approche plutôt passive. Tout d'abord, elle part d'un constat essentiel : la perfection n'existe pas et l'enjeu, aujourd'hui, est de faire tout ce qui est possible pour que les pratiques progressent dans le bon sens, quelle que soit la situation préalable de l'entreprise. Son produit vise donc à récompenser concrètement les avancées réalisées, sur la durée du crédit.
En pratique, l'idée se traduit par un prêt dont le taux d'intérêt, initialement fixé au niveau des standards du marché, va être régulièrement ajusté, à la hausse ou à la baisse, en fonction de l'évolution d'un indice de développement durable convenu en commun lors de la signature du contrat, et qui peut porter sur différentes conditions, de la préservation de la biodiversité aux standards sociaux des fournisseurs, en passant par les politiques d'achats écologiques. La banque accompagne ici réellement les efforts de ses clients !
ING a déjà accordé plusieurs de ces crédits au cours des derniers mois et, dans certains cas, d'autres banques (ABN AMRO, notamment) l'ont rejointe dans sa démarche. Les premières entreprises ayant bénéficié de ce financement innovant semblent être de celles qui ont déjà une longue histoire dans le développement durable, peut-être parce qu'elles sont les plus confiantes dans leur capacité à faire encore mieux. Il s'agit maintenant d'inciter les « retardataires » à essayer de profiter d'avantages directs à s'améliorer.
Pour conclure, réjouissons-nous de voir, pour une fois, une banque agir effectivement en faveur du développement durable au lieu de se contenter, comme tant de ses consœurs, de repeindre en vert ses activités usuelles. Le véritable engagement ne consiste pas seulement à publier des annonces triomphantes surfant sur des succès collatéraux : il faut aussi participer matériellement à l'effort et, par exemple, changer radicalement la manière dont les produits financiers sont commercialisés afin de créer une différence.
ING a déjà accordé plusieurs de ces crédits au cours des derniers mois et, dans certains cas, d'autres banques (ABN AMRO, notamment) l'ont rejointe dans sa démarche. Les premières entreprises ayant bénéficié de ce financement innovant semblent être de celles qui ont déjà une longue histoire dans le développement durable, peut-être parce qu'elles sont les plus confiantes dans leur capacité à faire encore mieux. Il s'agit maintenant d'inciter les « retardataires » à essayer de profiter d'avantages directs à s'améliorer.
Pour conclure, réjouissons-nous de voir, pour une fois, une banque agir effectivement en faveur du développement durable au lieu de se contenter, comme tant de ses consœurs, de repeindre en vert ses activités usuelles. Le véritable engagement ne consiste pas seulement à publier des annonces triomphantes surfant sur des succès collatéraux : il faut aussi participer matériellement à l'effort et, par exemple, changer radicalement la manière dont les produits financiers sont commercialisés afin de créer une différence.
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