Aux États-Unis (comme en France, d'ailleurs), environ 45% des mariages se terminent par un divorce. Parmi les 13 millions de couples séparés avec enfants, la moitié seulement ont un accord, formel ou non, de répartition des charges afférentes, qui laisse encore souvent la place à des conflits. L'ambition d'Onward est de pacifier ces situations.
Dans son incarnation initiale, l'application de la jeune pousse offre essentiellement une fonction de gestion de budget partagé, dans un rôle d'intermédiaire neutre entre les parents. Une fois leur inscription terminée, chacun est en mesure d'enregistrer les dépenses engagées pour leur progéniture et, de la sorte, demander une participation à son ex-partenaire, soit sur la base d'un ratio prédéterminé soit dans les termes d'une négociation spécifique, menée via la messagerie intégrée pour plus de sérénité.
Le solde des dettes est naturellement actualisé au fur et à mesure de l'accumulation des transactions et celui ou celle qui se trouve en position de débiteur peut à tout moment, notamment sur sollicitation de l'autre partie, régulariser sa situation par un paiement, effectué directement au sein du logiciel. Un module analytique détaillé (par mois, par catégorie, par adulte et par enfant) inclus dans la solution, qui constitue de facto un moyen de contrôler et piloter le budget dédié, fournit un bénéfice périphérique utile.
Outre sa valeur dans le suivi financier, la médiation qu'assume Onward est également renforcée par la transparence et, par voie de conséquence, la confiance qu'elle introduit. En effet, une des principales sources des frictions survenant entre les conjoints séparés étant le soupçon d'achats détournés ou de prix exagérés, l'obligation technique (donc impartiale) de joindre un reçu à chaque opération référencée élimine ce risque.
Cette dimension devrait prendre encore plus d'ampleur avec les prochaines étapes de développement de la jeune pousse, puisqu'une piste privilégiée pour son modèle économique (le service est aujourd'hui totalement gratuit) consisterait à proposer à ses utilisateurs une carte de crédit (Amérique oblige !) rattachée à leur compte commun. Celle-ci faciliterait les règlements entre parents mais aussi, et surtout, procurerait automatiquement et sans aucun effort une preuve irréfutable des emplettes réalisées.
La niche que cherche à adresser Onward représente instantanément une opportunité extraordinaire, un peu parce que la population qu'elle recouvre se compte en dizaines de millions de personnes et beaucoup parce que, contrairement aux autres contextes de finance de groupe où le passage par un outil informatique prend un côté artificiel, ces individus ont une affinité quasi-naturelle avec une approche « digitalisée » de leur relation, qui leur évite le plus possible les interactions de proximité et leur danger potentiel.
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