Expensify, spécialiste des frais professionnels sous toutes leurs formes, poursuit son ambition de développer un véritable outil de pilotage des dépenses d'entreprise et ajoute dans ce but des fonctions supplémentaires d'analyse et de suivi personnalisé à son tableau de bord. À quand l'intégration de recommandations opérationnelles ?
L'évolution est assez naturelle pour la jeune pousse, depuis son rôle essentiellement comptable de gestion de bout en bout des cartes de crédit et des notes de frais, ainsi que, plus récemment, des factures émises et reçues (et des réservations de voyage), vers une approche plus stratégique sur les finances et la trésorerie des organisations qu'autorise son point de vue sur une partie importante – sinon sur la totalité – de ses flux. Elle s'inscrit par ailleurs dans une tendance en vogue actuellement, entre autres dans les banques, sous l'appellation de BFM (pour « Business Finance Management »).
Concrètement, les nouvelles options fournissent aux administrateurs de la plate-forme d'Expensify une série de vues statistiques des achats enregistrés, dans diverses dimensions telles que par employé, par projet, par département, par filiale…, assorties d'aperçus de leurs variations dans le temps. Et si ces modèles par défaut ne suffisent pas, il est également possible de créer des rapports ad hoc (moyennant une formation à leur mise en œuvre). Ainsi armé, le responsable financier pourra mieux surveiller les mouvements et, par exemple, identifier des orientations à long terme ou des anomalies.
Ces capacités additionnelles seront certainement bienvenues dans nombre d'entreprises où les offres existantes, notamment celles des plates-formes de comptabilité, n'ont en général pas accès à la finesse de sélection (par exemple par rapport aux collaborateurs individuels) que permet Expensify. En revanche, comme dans le domaine du PFM à destination du grand public, elles ne peuvent représenter qu'un premier pas dans une démarche qui devra nécessairement prendre de l'ampleur afin d'être réellement utile.
En effet, proposer un éclairage sur les dépenses, aussi complet et sophistiqué soit-il, serait encore plus percutant et profitable pour les clients s'il s'accompagnait de capacités de coaching. Dans un premier temps, il s'agirait peut-être d'aider au décryptage des chiffres présentés (compréhension des origines des changements, suggestion de dérives à investiguer…). Par la suite, des algorithmes intelligents seraient certainement en mesure d'émettre des recommandations pratiques à partir de ces informations.
En matière de frais professionnels, comme dans tant de domaines, il est impératif de disposer de données fiables avant de vouloir passer à l'action, en l'occurrence au pilotage proactif. Mais se contenter de cette étape risque de ne rester qu'un geste symbolique et sans efficacité pour des individus aux multiples responsabilités, souvent débordés (surtout dans les PME) et pas forcément attentifs à tous les détails des transactions qu'ils doivent surveiller. C'est la raison pour laquelle le PFM purement passif à l'intention des particuliers est un échec… qui ne demande qu'à se reproduire avec le BFM pour les entreprises.
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