L'édition « automne 2010 » de la conférence TechCrunch Disrupt, organisée à San Francisco par le blog technologique bien connu, est maintenant terminée. La présentation de nouvelles startups est un des temps forts de cet événement et je vous propose de revenir sur 4 d'entre elles, dont les offres sont susceptibles de séduire les grandes entreprises ou de susciter des idées innovantes.
CloudFlare développe un service de CDN (« Content Delivery Network ») destiné aux « petits » sites web qui ne peuvent pas se permettre les coûts d'un Akamai (le plus connu des CDN et un des plus utilisés).
Comme ses « grands frères », CloudFlare stocke sur ses propres serveurs les contenus fréquemment accédés des sites web et peut ainsi les délivrer aux internautes plus rapidement, en distribuant les requêtes au plus près de leur origine, et réduire la charge sur les serveurs de son client, qui ne sont plus sollicités pour tous les contenus statiques. Pour conquérir sa cible de « petits » sites, la startup met en avant la simplicité de mise en oeuvre de son réseau.
CloudFlare inclut également des services de sécurité à son offre et promet ainsi de bloquer différents types d'attaques à son niveau (spam, moissonnage d'adresses mail, injection SQL, exploitation de vulnérabilités connues…). Pour ce faire, des sites de référencement de comportements dangereux, tels que le « Project Honey Pot » des fondateurs de CloudFlare, sont mis à contribution. De plus, l'utilisation de son réseaau par de multiples clients permet une mutualisation de la connaissance des menaces qui peuvent alors être détectées et traitées plus rapidement.
Le service de CloudFlare, gratuit dans sa version « basique », n'a pas vocation à remplacer les systèmes mis en oeuvre par les grandes entreprises sur leurs sites et applications web stratégiques. Mais il peut tout de même s'avérer utile pour des projets tactiques, notamment dans des cas où la montée en charge est imprédictible (avec une application pour Facebook, par exemple), pour lesquels il peut éviter un investissement lourd dans les infrastructures.
Comme ses « grands frères », CloudFlare stocke sur ses propres serveurs les contenus fréquemment accédés des sites web et peut ainsi les délivrer aux internautes plus rapidement, en distribuant les requêtes au plus près de leur origine, et réduire la charge sur les serveurs de son client, qui ne sont plus sollicités pour tous les contenus statiques. Pour conquérir sa cible de « petits » sites, la startup met en avant la simplicité de mise en oeuvre de son réseau.
CloudFlare inclut également des services de sécurité à son offre et promet ainsi de bloquer différents types d'attaques à son niveau (spam, moissonnage d'adresses mail, injection SQL, exploitation de vulnérabilités connues…). Pour ce faire, des sites de référencement de comportements dangereux, tels que le « Project Honey Pot » des fondateurs de CloudFlare, sont mis à contribution. De plus, l'utilisation de son réseaau par de multiples clients permet une mutualisation de la connaissance des menaces qui peuvent alors être détectées et traitées plus rapidement.
Le service de CloudFlare, gratuit dans sa version « basique », n'a pas vocation à remplacer les systèmes mis en oeuvre par les grandes entreprises sur leurs sites et applications web stratégiques. Mais il peut tout de même s'avérer utile pour des projets tactiques, notamment dans des cas où la montée en charge est imprédictible (avec une application pour Facebook, par exemple), pour lesquels il peut éviter un investissement lourd dans les infrastructures.
Opzi se présente comme un « Quora » d'entreprise. Comme son modèle, il s'agit donc d'une plate-forme collaborative centrée sur des Q/R (Questions / Réponses).
Dès que l'entreprise a souscrit à l'offre d'Opzi, ses collaborateurs peuvent se connecter à la plate-forme (en marque blanche) avec leur adresse mail et poser des questions ou répondre à celles de leurs collègues. La messagerie restant l'outil collaboratif professionnel numéro 1, elle est intimement intégrée au service, les échanges pouvant être gérés par mail.
Le service d'Opzi est très ciblé, ce qui peut faire douter de son intérêt alors que des plates-formes collaboratives (ou de réseau social) complètes (comme Jive ou le nouveau Yammer) offrent une palette d'applications dont les Q/R ne constituent qu'une petite partie. Cependant, la maturité des entreprises (et de leurs collaborateurs) avec ces solutions étant ce qu'elle est (faible), une approche ciblée a certainement du sens. En effet, une fonction unique, bien comprise et insérée dans les « habitudes » des employés (par la messagerie), a plus de chance d'être adoptée par le plus grand nombre. Les bénéfices de la collaboration sur ce mode deviendront alors visibles, en développant les relations dans l'entreprise et en créant une base de connaissance à partir des questions / réponses.
Dès que l'entreprise a souscrit à l'offre d'Opzi, ses collaborateurs peuvent se connecter à la plate-forme (en marque blanche) avec leur adresse mail et poser des questions ou répondre à celles de leurs collègues. La messagerie restant l'outil collaboratif professionnel numéro 1, elle est intimement intégrée au service, les échanges pouvant être gérés par mail.
Le service d'Opzi est très ciblé, ce qui peut faire douter de son intérêt alors que des plates-formes collaboratives (ou de réseau social) complètes (comme Jive ou le nouveau Yammer) offrent une palette d'applications dont les Q/R ne constituent qu'une petite partie. Cependant, la maturité des entreprises (et de leurs collaborateurs) avec ces solutions étant ce qu'elle est (faible), une approche ciblée a certainement du sens. En effet, une fonction unique, bien comprise et insérée dans les « habitudes » des employés (par la messagerie), a plus de chance d'être adoptée par le plus grand nombre. Les bénéfices de la collaboration sur ce mode deviendront alors visibles, en développant les relations dans l'entreprise et en créant une base de connaissance à partir des questions / réponses.
Plus proche du domaine financier, Credit Sesame veut faciliter l'accès des consommateurs à des conseils et recommandations pour la gestion de leur dette et de leurs crédits.
Pour commencer, l'utilisateur doit fournir ses références bancaires et son numéro de sécurité sociale (l'identifiant personnel principal aux Etats-Unis). A partir de ces informations, Credit Sesame collecte ses données bancaires et recueille auprès d'organismes spécialisés son historique financier et sa « notation » par les agences de crédit. Le site offre alors une visualisation graphique de la situation financière du consommateur et lui propose des conseils personnalisés pour économiser de l'argent, se basant sur une connaissance de milliers de produits pour identifier les plus adaptés à chaque cas particulier.
Dans un contexte difficile où les particuliers, et notamment les jeunes générations, se sentent désarmés devant une profusion de produits complexes et sont fortement demandeurs de conseils, Credit Sesame apporte une réponse crédible. Mais, là où la startup va rencontrer des difficultés à recueillir des informations confidentielles de ses utilisateurs, les banques auraient une légitimité « naturelle » et elles pourraient (devraient ?) donc se positionner et ne pas laisser échapper une telle opportunité.
Pour commencer, l'utilisateur doit fournir ses références bancaires et son numéro de sécurité sociale (l'identifiant personnel principal aux Etats-Unis). A partir de ces informations, Credit Sesame collecte ses données bancaires et recueille auprès d'organismes spécialisés son historique financier et sa « notation » par les agences de crédit. Le site offre alors une visualisation graphique de la situation financière du consommateur et lui propose des conseils personnalisés pour économiser de l'argent, se basant sur une connaissance de milliers de produits pour identifier les plus adaptés à chaque cas particulier.
Dans un contexte difficile où les particuliers, et notamment les jeunes générations, se sentent désarmés devant une profusion de produits complexes et sont fortement demandeurs de conseils, Credit Sesame apporte une réponse crédible. Mais, là où la startup va rencontrer des difficultés à recueillir des informations confidentielles de ses utilisateurs, les banques auraient une légitimité « naturelle » et elles pourraient (devraient ?) donc se positionner et ne pas laisser échapper une telle opportunité.
Enfin, la conférence présentait (inévitablement, pourrait-on dire) une nouvelle solution de paiement mobile, MobilePay USA (même son nom manque d'originalité : faites une recherche Google sur MobilePay pour vérifier). Mais ne soyons pas trop négatifs…
MobilePay USA se positionne comme un intermédiaire de paiement avec, d'un côté, une application mobile (pour iPhone uniquement, pour l'instant) et, de l'autre, une « connexion » des commerçants à son réseau. Après avoir installé le logiciel sur son téléphone, le consommateur fournit les informations de ses cartes de paiement. Lorsqu'il passe en caisse, il lance l'application sur son téléphone, identifie le commerçant, choisit la carte à utiliser, spécifie le montant du paiement et valide la transaction. Le commerçant (qui doit avoir « adhéré » au réseau) est immédiatement informé du paiement sur son terminal.
La solution comporte quelques plus qui la rendent un peu plus séduisante et facile à utiliser. Par exemple, grâce à la géolocalisation de l'utilisateur, celui-ci peut repérer facilement les commerçants acceptant le paiement MobilePay autour de lui et, mieux, sélectionner directement (par « check-in ») la boutique dans laquelle il entre pour éviter une recherche fastidieuse lors du paiement (et aussi, le cas échéant, recevoir des offres personnalisées).
L'argument principal de MobilePay USA pour vanter son offre est qu'elle ne requiert aucun nouveau matériel, face à l'alternative du paiement sans contact qui exige à la fois un terminal de paiement adapté et un équipement NFC du consommateur. Par ailleurs, les frais de transaction annoncés (1% de la transaction + 25 cents) ne montrent pas une volonté d'affrontement sur le terrain des coûts.
Alors, MobilePay USA présage-t-il de la disparition du portefeuille, comme le souhaite TechCrunch ? Il reste encore quelques obstacles pour atteindre cet objectif (sans parler de la concurrence acharnée sur les paiements mobiles). Tout d'abord, aucun détail n'est fourni sur les moyens d'intégration de la solution chez les commerçants. S'il est vrai qu'aucun matériel additionnel n'est nécessaire, la confirmation du paiement doit tout de même être acheminée et cela demande un minimum d'efforts dans les systèmes marchands. Ensuite, le paiement ne peut-être réalisé que si une connexion réseau est disponible sur le téléphone du client. Des perturbations sur l'accès internet (surcharge, incident chez l'opérateur…) peuvent avoir des conséquences néfastes sur le paiement. Enfin, la rapidité d'encaissement, qui constitue un des points forts du paiement sans contact selon ses promoteurs, risque de souffrir d'une procédure aux étapes multiples et dont certaines sont susceptibles d'erreurs…
MobilePay USA se positionne comme un intermédiaire de paiement avec, d'un côté, une application mobile (pour iPhone uniquement, pour l'instant) et, de l'autre, une « connexion » des commerçants à son réseau. Après avoir installé le logiciel sur son téléphone, le consommateur fournit les informations de ses cartes de paiement. Lorsqu'il passe en caisse, il lance l'application sur son téléphone, identifie le commerçant, choisit la carte à utiliser, spécifie le montant du paiement et valide la transaction. Le commerçant (qui doit avoir « adhéré » au réseau) est immédiatement informé du paiement sur son terminal.
La solution comporte quelques plus qui la rendent un peu plus séduisante et facile à utiliser. Par exemple, grâce à la géolocalisation de l'utilisateur, celui-ci peut repérer facilement les commerçants acceptant le paiement MobilePay autour de lui et, mieux, sélectionner directement (par « check-in ») la boutique dans laquelle il entre pour éviter une recherche fastidieuse lors du paiement (et aussi, le cas échéant, recevoir des offres personnalisées).
L'argument principal de MobilePay USA pour vanter son offre est qu'elle ne requiert aucun nouveau matériel, face à l'alternative du paiement sans contact qui exige à la fois un terminal de paiement adapté et un équipement NFC du consommateur. Par ailleurs, les frais de transaction annoncés (1% de la transaction + 25 cents) ne montrent pas une volonté d'affrontement sur le terrain des coûts.
Alors, MobilePay USA présage-t-il de la disparition du portefeuille, comme le souhaite TechCrunch ? Il reste encore quelques obstacles pour atteindre cet objectif (sans parler de la concurrence acharnée sur les paiements mobiles). Tout d'abord, aucun détail n'est fourni sur les moyens d'intégration de la solution chez les commerçants. S'il est vrai qu'aucun matériel additionnel n'est nécessaire, la confirmation du paiement doit tout de même être acheminée et cela demande un minimum d'efforts dans les systèmes marchands. Ensuite, le paiement ne peut-être réalisé que si une connexion réseau est disponible sur le téléphone du client. Des perturbations sur l'accès internet (surcharge, incident chez l'opérateur…) peuvent avoir des conséquences néfastes sur le paiement. Enfin, la rapidité d'encaissement, qui constitue un des points forts du paiement sans contact selon ses promoteurs, risque de souffrir d'une procédure aux étapes multiples et dont certaines sont susceptibles d'erreurs…
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