Elle existe depuis fin 2009 mais, si vous ne la connaissez pas, elle mérite toujours le détour : Fidor Bank, basée à Munich, a totalement renversé le modèle traditionnel d'une banque, faisant de la finance une véritable expérience communautaire. Le concept de "banque 2.0" prend ici une autre dimension, loin des initiatives ponctuelles des établissements traditionnels qui usurpent souvent ce titre...
Matthias Kröner, PDG, n'est d'ailleurs pas tendre avec la concurrence, qu'il accuse [lien YouTube] aisément d'être focalisée sur la vente de produits, que ceux-ci soient utiles ou non pour les clients. Il est vrai que, chez Fidor, ce sont plutôt les clients qui font la loi, à travers la communauté qui constitue le coeur de sa stratégie. Concrétisée par un espace aux allures de réseau social, elle permet à tous (clients ou non) de partager des "bons plans" (y compris dans des banques concurrentes), de poser des questions et répondre à d'autres, de suggérer de nouveaux produits ou services...
Toute participation "active" à la communauté se traduit par des primes (en euros sonnants et trébuchants) et participe à la valorisation du profil du client, qui établit ainsi sa crédibilité et sa notoriété.
Et, pour la banque, il s'agit aussi d'une source d'innovation puisque ce sont les utilisateurs qui proposent les nouveaux produits et services et ce sont eux qui donnent leur avis sur les suggestions, faisant ainsi émerger les demandes les plus populaires, qui mériteront d'être implémentées.
La communauté ne se résume cependant pas à un espace de discussion. Les participants ont, par exemple, la liberté de négocier des prêts et emprunts entre eux (en "P2P") sans l'intervention de la banque (sinon pour les transferts de fonds entre leurs comptes). Fidor propose ses propres solutions de crédit (elle possède une "vraie" licence bancaire) mais laisse le choix aux clients de la meilleure solution pour chaque besoin. Dans tous les cas, la "solvabilité" de l'emprunteur sera évaluée non seulement sur son profil financier mais également sur son activité sociale.
Autre particularité de Fidor Bank, qui ne propose pas de carte de paiement : à chaque compte courant est associé un moyen de paiement baptisé FidorPay, qui reprend le modèle de PayPal, en autorisant les paiements P2P (de pair à pair) ou auprès d'un réseau de plusieurs milliers de commerçants avec pour seul identifiant une adresse mail, un numéro de mobile ou un compte Twitter.
Après un an d'existence, Fidor comptait 7 000 clients et 70 millions d'euros de dépôts. La communauté rassemble, elle, 25 000 participants qui ont déjà posé plus de 3 000 questions, dont chacune a reçu en moyenne plus de 5 réponses, et qui ont évalué 1 800 produits et services bancaires. Un succès qui peut paraître modeste mais qui met à mal la croyance persistante (en Allemagne comme en France) que l'argent n'est pas un sujet de discussion publique...
Matthias Kröner, PDG, n'est d'ailleurs pas tendre avec la concurrence, qu'il accuse [lien YouTube] aisément d'être focalisée sur la vente de produits, que ceux-ci soient utiles ou non pour les clients. Il est vrai que, chez Fidor, ce sont plutôt les clients qui font la loi, à travers la communauté qui constitue le coeur de sa stratégie. Concrétisée par un espace aux allures de réseau social, elle permet à tous (clients ou non) de partager des "bons plans" (y compris dans des banques concurrentes), de poser des questions et répondre à d'autres, de suggérer de nouveaux produits ou services...
Toute participation "active" à la communauté se traduit par des primes (en euros sonnants et trébuchants) et participe à la valorisation du profil du client, qui établit ainsi sa crédibilité et sa notoriété.
Et, pour la banque, il s'agit aussi d'une source d'innovation puisque ce sont les utilisateurs qui proposent les nouveaux produits et services et ce sont eux qui donnent leur avis sur les suggestions, faisant ainsi émerger les demandes les plus populaires, qui mériteront d'être implémentées.
La communauté ne se résume cependant pas à un espace de discussion. Les participants ont, par exemple, la liberté de négocier des prêts et emprunts entre eux (en "P2P") sans l'intervention de la banque (sinon pour les transferts de fonds entre leurs comptes). Fidor propose ses propres solutions de crédit (elle possède une "vraie" licence bancaire) mais laisse le choix aux clients de la meilleure solution pour chaque besoin. Dans tous les cas, la "solvabilité" de l'emprunteur sera évaluée non seulement sur son profil financier mais également sur son activité sociale.
Autre particularité de Fidor Bank, qui ne propose pas de carte de paiement : à chaque compte courant est associé un moyen de paiement baptisé FidorPay, qui reprend le modèle de PayPal, en autorisant les paiements P2P (de pair à pair) ou auprès d'un réseau de plusieurs milliers de commerçants avec pour seul identifiant une adresse mail, un numéro de mobile ou un compte Twitter.
Après un an d'existence, Fidor comptait 7 000 clients et 70 millions d'euros de dépôts. La communauté rassemble, elle, 25 000 participants qui ont déjà posé plus de 3 000 questions, dont chacune a reçu en moyenne plus de 5 réponses, et qui ont évalué 1 800 produits et services bancaires. Un succès qui peut paraître modeste mais qui met à mal la croyance persistante (en Allemagne comme en France) que l'argent n'est pas un sujet de discussion publique...
Merci à @emmanuelps pour avoir attiré mon attention sur Fidor Bank ! Il resterait certainement encore beaucoup à écrire mais, malheureusement, ma maîtrise de la langue de Goethe n'est pas tout à fait au niveau...
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