Derrière la suprématie incontestable de Londres, la bataille pour prendre la place de capitale de la FinTech en Europe continentale est probablement en train de se lancer. Tandis que Berlin et Paris sont souvent citées comme prétendantes au titre, ING crée la surprise en préparant la création d'un accélérateur dédié en Belgique.
Encore en mode pilote pour l'instant, le FinTech Village n'ouvrira officiellement ses portes qu'au quatrième trimestre. Sa vocation principale sera alors d'accueillir des startups en phase de conception initiale de leur produit ou cherchant à étendre leur champ d'action au continent. Aux heureuses élues, il offrira tous les services habituels de ce genre d'organisation : hébergement, accompagnement et mentorat, accès à des investisseurs, assistance dans les domaines réglementaires et fiscaux, plate-forme de test…
Le sérieux de la démarche – qui présage favorablement de l'arrivée prochaine du nouveau responsable de la FinTech chez ING – ne laisse aucun doute. Elle a ainsi été élaborée en collaboration avec plusieurs partenaires, aux qualités et aux compétences complémentaires : Swift Innotribe (le bras d'innovation du réseau de messagerie bancaire international), la cabinet de conseil Deloitte, quelques structures d'investissement (Belcube, Smartfin, Eggsplore) et le réseau de support Startups.be.
Dès à présent, l'équipe de mentors mise en place – dont il est promis qu'elle sera très proche des jeunes pousses – confirme également l'engagement des concepteurs du projet. Aux côtés de quelques entrepreneurs (des co-fondateurs d'Ogone et Tunz, entre autres) et de représentants de ses partenaires, ING aligne un impressionnant aréopage de responsables et collaborateurs issus de tous ses métiers, de l'informatique à l'innovation, en passant par le marketing, la banque de détail, l'assurance, l'épargne et l'investissement, les services aux entreprises…
Encore en mode pilote pour l'instant, le FinTech Village n'ouvrira officiellement ses portes qu'au quatrième trimestre. Sa vocation principale sera alors d'accueillir des startups en phase de conception initiale de leur produit ou cherchant à étendre leur champ d'action au continent. Aux heureuses élues, il offrira tous les services habituels de ce genre d'organisation : hébergement, accompagnement et mentorat, accès à des investisseurs, assistance dans les domaines réglementaires et fiscaux, plate-forme de test…
Le sérieux de la démarche – qui présage favorablement de l'arrivée prochaine du nouveau responsable de la FinTech chez ING – ne laisse aucun doute. Elle a ainsi été élaborée en collaboration avec plusieurs partenaires, aux qualités et aux compétences complémentaires : Swift Innotribe (le bras d'innovation du réseau de messagerie bancaire international), la cabinet de conseil Deloitte, quelques structures d'investissement (Belcube, Smartfin, Eggsplore) et le réseau de support Startups.be.
Dès à présent, l'équipe de mentors mise en place – dont il est promis qu'elle sera très proche des jeunes pousses – confirme également l'engagement des concepteurs du projet. Aux côtés de quelques entrepreneurs (des co-fondateurs d'Ogone et Tunz, entre autres) et de représentants de ses partenaires, ING aligne un impressionnant aréopage de responsables et collaborateurs issus de tous ses métiers, de l'informatique à l'innovation, en passant par le marketing, la banque de détail, l'assurance, l'épargne et l'investissement, les services aux entreprises…
Cette liste de personnalités et la palette de services déployée pour séduire les jeunes pousses ne sont pas les seuls arguments en faveur du FinTech Village. Sa localisation à Bruxelles, notamment, constitue un atout essentiel, de par sa proximité avec les institutions européennes (et leurs régulateurs) et sa position centrale, à moins de deux heures de Londres, Paris, Francfort, Luxembourg, Amsterdam… Voilà en effet, un pied à terre attractif pour qui veut attaquer la finance européenne dans son ensemble !
En conséquence, cet accélérateur belge représente une menace pour Paris, bien plus que toutes les initiatives londoniennes qui se tournent plus volontiers vers le marché local britannique ou les États-Unis que vers le continent. La tentation sera grande, pour les entrepreneurs français de la FinTech, d'aller chercher refuge en Belgique afin d'y faire émerger leurs ambitions. Et il ne faudra pas s'en étonner, puisqu'il n'existe aucun programme équivalent dans l'hexagone, en dépit de l'ébullition que connaît le secteur.
Bien sûr, il ne faut pas oublier l'incubateur lancé par Truffle Capital le mois dernier. Mais avec son objectif d'accueillir tout au plus 5 ou 6 startups et, surtout, son absence d'ancrage dans l'univers de la finance (notamment en termes d'accompagnement), il ne pourra guère lutter contre les moyens déployés par une banque. En réalité, il manque cruellement aujourd'hui une structure d'accompagnement de la FinTech, capable de rivaliser avec les autres grandes capitales et permettant aux entrepreneurs français de défendre – à armes égales – leurs qualités dans la compétition mondiale.
Avec la prise de conscience actuelle de l'importance d'innover, en particulier en collaborant avec des partenaires extérieurs, les grandes banques françaises – individuellement ou, idéalement, à plusieurs – devraient s'éveiller à l'opportunité d'amorcer une telle entreprise. Le pôle de compétitivité Finance Innovation aurait pu être le vecteur idéal pour ce faire mais, puisqu'il ne semble pas décidé à saisir sa chance (après une première tentative avortée), il devient urgent de pallier à sa déficience.
En conséquence, cet accélérateur belge représente une menace pour Paris, bien plus que toutes les initiatives londoniennes qui se tournent plus volontiers vers le marché local britannique ou les États-Unis que vers le continent. La tentation sera grande, pour les entrepreneurs français de la FinTech, d'aller chercher refuge en Belgique afin d'y faire émerger leurs ambitions. Et il ne faudra pas s'en étonner, puisqu'il n'existe aucun programme équivalent dans l'hexagone, en dépit de l'ébullition que connaît le secteur.
Bien sûr, il ne faut pas oublier l'incubateur lancé par Truffle Capital le mois dernier. Mais avec son objectif d'accueillir tout au plus 5 ou 6 startups et, surtout, son absence d'ancrage dans l'univers de la finance (notamment en termes d'accompagnement), il ne pourra guère lutter contre les moyens déployés par une banque. En réalité, il manque cruellement aujourd'hui une structure d'accompagnement de la FinTech, capable de rivaliser avec les autres grandes capitales et permettant aux entrepreneurs français de défendre – à armes égales – leurs qualités dans la compétition mondiale.
Avec la prise de conscience actuelle de l'importance d'innover, en particulier en collaborant avec des partenaires extérieurs, les grandes banques françaises – individuellement ou, idéalement, à plusieurs – devraient s'éveiller à l'opportunité d'amorcer une telle entreprise. Le pôle de compétitivité Finance Innovation aurait pu être le vecteur idéal pour ce faire mais, puisqu'il ne semble pas décidé à saisir sa chance (après une première tentative avortée), il devient urgent de pallier à sa déficience.
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