Alors que j'évoquais récemment la création imminente par ING d'un accélérateur de la FinTech en Belgique, la Scandinavie entre également dans la bataille en vue de devenir un pôle d'attraction européen du secteur : Nordea annonce en effet sa propre initiative, à Helsinki, en partenariat avec Nestholma, une structure spécialisée.
Les fondations du programme proposé sont classiques. Elles se composent d'abord d'un accompagnement intensif de 3 mois – assuré, notamment, par des responsables et autres experts de la banque – dont la vocation sera de faciliter le passage d'un concept à un produit prêt à présenter à des investisseurs. Ce dispositif est complété par un soutien financier (pouvant atteindre 100 000 euros) et un ensemble d'outils gratuits ou mis à disposition à tarif réduit (par exemple l'accès au cloud de Google).
Nordea ajoute à cette panoplie une composante supplémentaire, susceptible de faire la différence par rapport à certains accélérateurs concurrents : elle devrait fournir des accès à des exemples d'API (« interfaces de programmation applicative »), souvent indispensables pour les startups qui développent des services destinés à compléter ou enrichir des offres existantes ou qui, plus simplement, ciblent un cas d'usage spécifique et ont besoin d'un socle bancaire sur lequel elles peuvent s'appuyer.
La démarche est parfaitement cohérente avec les objectifs visés, qui privilégient la complémentarité entre les jeunes pousses accompagnées et l'institution financière, qu'elle passe par l'intégration directe de leur technologie ou par des investissements stratégiques (sans revenir sur la volonté de Nordea de découvrir et s'imprégner de nouvelles méthodes de travail, par la même occasion). C'est aussi la raison pour laquelle les entrepreneurs candidats doivent pouvoir démontrer la capacité de montée en puissance, à une échelle globale, de leur (futur) produit.
Les fondations du programme proposé sont classiques. Elles se composent d'abord d'un accompagnement intensif de 3 mois – assuré, notamment, par des responsables et autres experts de la banque – dont la vocation sera de faciliter le passage d'un concept à un produit prêt à présenter à des investisseurs. Ce dispositif est complété par un soutien financier (pouvant atteindre 100 000 euros) et un ensemble d'outils gratuits ou mis à disposition à tarif réduit (par exemple l'accès au cloud de Google).
Nordea ajoute à cette panoplie une composante supplémentaire, susceptible de faire la différence par rapport à certains accélérateurs concurrents : elle devrait fournir des accès à des exemples d'API (« interfaces de programmation applicative »), souvent indispensables pour les startups qui développent des services destinés à compléter ou enrichir des offres existantes ou qui, plus simplement, ciblent un cas d'usage spécifique et ont besoin d'un socle bancaire sur lequel elles peuvent s'appuyer.
La démarche est parfaitement cohérente avec les objectifs visés, qui privilégient la complémentarité entre les jeunes pousses accompagnées et l'institution financière, qu'elle passe par l'intégration directe de leur technologie ou par des investissements stratégiques (sans revenir sur la volonté de Nordea de découvrir et s'imprégner de nouvelles méthodes de travail, par la même occasion). C'est aussi la raison pour laquelle les entrepreneurs candidats doivent pouvoir démontrer la capacité de montée en puissance, à une échelle globale, de leur (futur) produit.
Cependant, la proximité recherchée induit des exigences particulières, notamment en termes de domaines d'intervention. Les invitations sont ainsi adressées en priorité aux projets concernant les paiements (et, plus précisément, l'apport de valeur avant et après la transaction), les solutions (autour de l'épargne ou d'autres supports) inspirant aux consommateurs la réalisation de leurs rêves, ou encore la création d'expériences numériques personnalisées, à travers tous les points de contact disponibles.
Le programme initial, qui démarrera à la mi-novembre, devrait accueiller entre 10 et 15 startups. En tant que tel, il ne fera donc certainement pas d'Helsinki la prochaine capitale européenne de la FinTech. Mais cette notion même de capitale – en dehors de Londres, aujourd'hui bien établie – est peut-être déjà dépassée. Chacune des initiatives, quel que soit le lieu où elle est implantée, dispose de ses avantages et défauts propres, qui la rend attrayante pour certains entrepreneurs et moins pour d'autres.
La tendance qui se dessine, en revanche, est celle d'une féroce concurrence entre les grandes banques, afin d'attirer les talents qui leur permettront de prospérer dans le siècle numérique. Or, cette rivalité – qui se jouait, jusqu'à maintenant, essentiellement sur le terrain du recrutement – implique désormais aussi des collaborations avec les nouveaux entrants. En Europe, les britanniques (Barclays, Lloyds Bank…) se sont lancées les premières, ING et Nordea leur emboîtent le pas… Qui suivra leur exemple ?
Le programme initial, qui démarrera à la mi-novembre, devrait accueiller entre 10 et 15 startups. En tant que tel, il ne fera donc certainement pas d'Helsinki la prochaine capitale européenne de la FinTech. Mais cette notion même de capitale – en dehors de Londres, aujourd'hui bien établie – est peut-être déjà dépassée. Chacune des initiatives, quel que soit le lieu où elle est implantée, dispose de ses avantages et défauts propres, qui la rend attrayante pour certains entrepreneurs et moins pour d'autres.
La tendance qui se dessine, en revanche, est celle d'une féroce concurrence entre les grandes banques, afin d'attirer les talents qui leur permettront de prospérer dans le siècle numérique. Or, cette rivalité – qui se jouait, jusqu'à maintenant, essentiellement sur le terrain du recrutement – implique désormais aussi des collaborations avec les nouveaux entrants. En Europe, les britanniques (Barclays, Lloyds Bank…) se sont lancées les premières, ING et Nordea leur emboîtent le pas… Qui suivra leur exemple ?
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