Pionnière de la transformation « digitale », dans laquelle elle a engagé l'ensemble de ses effectifs grâce à un effort de formation sans précédent, la singapourienne DBS juge maintenant que l'intelligence artificielle devient une compétence essentielle. Elle propose donc un programme d'apprentissage à destination de 3 000 collaborateurs.
L'objectif visé à travers cette nouvelle initiative n'est (évidemment) pas de convertir autant de personnes en experts de l'IA, mais plutôt de leur procurer les bases de cette discipline qui se répand dans tous leurs métiers, afin qu'elles puissent, éventuellement, en décliner quelques usages dans leur rôle ou, plus généralement (et plus raisonnablement), en appréhender les principes, en comprendre les enjeux et en apprécier les limitations, dans la logique de démocratisation de la technologie chère à la banque.
Dans une telle perspective, le choix d'une plate-forme s'est porté sur la solution AWS DeepRacer d'Amazon, qui présente l'avantage d'adopter une approche ludique tout en s'adaptant à des développeurs de tout niveau. Le concept combine un ensemble de tutoriels pratiques abordant l'apprentissage automatique (par renforcement, pour être précis) avec l'application des connaissances acquises à la mise au point d'une voiture de course virtuelle autonome, capable, à la fin du cursus, de participer à une compétition.
Les participants découvrent de la sorte les rudiments de l'intelligence artificielle, avant de commencer à développer leurs propres modèles d'analyse, en expérimentant l'utilisation des différents capteurs de leur véhicule, en sélectionnant parmi les algorithmes disponibles ceux qui leur paraissent les plus performants pour leur stratégie, en élaborant la configuration optimale d'un réseau de neurones… Et, à chaque étape, ils peuvent juger de l'efficacité réelle de leurs hypothèses théoriques, sur circuit (physique, en option).
La démarche de DBS représente un formidable exercice de démystification, particulièrement important avec l'intelligence artificielle, tiraillée entre crainte de domination de la machine sur l'homme et croyance en un pouvoir magique susceptible de résoudre tous les problèmes de l'entreprise. Sa prise en main par un maximum d'employés, à tous les niveaux de la hiérarchie (jusqu'au directeur général), est un gage d'accélération « digitale », chacun d'eux étant ensuite en mesure, sinon de réaliser les projets, du moins d'identifier objectivement les opportunités dans son environnement.
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