Apparemment satisfaite des premiers résultats de son service de tchat avec un médecin – une des nouveautés pour lesquelles je lui décernais un prix de l'innovation il y a peu –, la jeune pousse française Alan veut maintenant en décliner le principe, hors assurance, à destination de populations spécifiques, dont la première sera celle des parents.
Actuellement en précommande sur les AppStores, assortie d'une invitation aux inscriptions sur liste d'attente, l'application Alan Baby devrait être officiellement disponible le 2 février prochain. Elle proposera alors gratuitement à ses utilisateurs une palette de fonctions d'assistance complémentaires au suivi médical classique des bébés. Dans ce but, elle capitalise simplement sur les différents outils existants au sein de sa solution de couverture santé, qui trouvent là une autre opportunité de se mettre en valeur.
Sont ainsi regroupés au sein du logiciel des contenus pédagogiques personnalisés (notamment selon l'âge des enfants), la plate-forme de messagerie sécurisée, permettant de poser une question pressante à un professionnel entre deux visites au pédiatre attitré (avec promesse de réponse en deux heures), la fameuse carte des médecins pour localiser rapidement un praticien (en fonction de sa grille tarifaire), l'agenda des soins afin de ne plus jamais oublier un acte ou un rendez-vous, le carnet de santé virtuel et son espace de stockage où conserver tous les documents importants…
Plus proche du métier initial d'Alan, vient s'ajouter à cet ensemble une option de conciergerie, à travers laquelle sera fournie une aide administrative, par exemple pour remplir un dossier ou pour résoudre une difficulté avec la sécurité sociale. Enfin, une dernière section prend la forme d'une sorte de forum de discussion, dans lequel tous les parents peuvent partager leurs conseils, soumettre leurs interrogations, rechercher un avis…, toujours sous la supervision (et la modération active) de médecins.
La cible infantile n'est qu'un galop d'essai pour Alan. Selon sa réception, diverses variations pourraient prochainement voir le jour à l'adresse d'une multitude de contextes se prêtant tout autant à un accompagnement spécialisé, tels que les sujets autour de la fertilité, la santé mentale, le diabète… L'avantage de l'approche retenue est qu'elle ne requiert que peu de moyens supplémentaires lors de son application à un nouveau domaine, hormis, bien sûr, le recrutement des docteurs apportant leur contribution.
A priori, l'objectif de l'initiative consiste à créer un canal d'acquisition de clientèle pour les produits d'assurance de la startup (qui restent sa priorité). La méthode s'avère particulièrement intéressante car elle ne se réduit pas à une recherche de notoriété, via une application (utile) gratuite. En mettant en scène quelques-uns des services originaux qu'elle déploie dans son activité principale, elle donne également l'occasion de mesurer sa différence et son avantage par rapport à la concurrence traditionnelle.
Un dernier aspect de l'initiative mérite encore l'attention. Alan Baby et ses éventuels futurs avatars constituent en effet une excellente démonstration d'une démarche de prévention alignée avec les ambitions d'un assureur. Outre leur capacité à entretenir une relation étroite avec ses clients, ils pourraient avoir un bénéfice concret sur la maîtrise des risques couverts et leurs coûts, ne serait-ce que par la facilité avec laquelle il est possible de contacter un médecin en cas de doute, sans engager une consultation systématique.
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