Outil indispensable de la vie quotidienne pour une immense majorité des consommateurs (dans les pays développés), l'automobile constitue également un de leurs principaux postes de dépense, trop souvent sous-évalué, voire oublié. Voilà pourquoi BBVA lui consacre dorénavant un module dédié au sein de son application mobile (en Espagne).
Inscrite dans la stratégie de la banque autour du pilotage des finances personnelles à 360°, la nouvelle fonction (optionnelle, bien entendu) invite d'abord l'utilisateur à fournir les caractéristiques de son (ou ses) véhicules(s) – marque et modèle, âge, puissance, énergie… – ainsi qu'une estimation du kilométrage annuel réalisé. À partir de ces informations, le logiciel détermine la valeur approximative du parc détenu et sa dépréciation depuis son acquisition, qui sont alors enregistrées dans son patrimoine.
En complément, une analyse de l'historique de transactions bancaires permet d'identifier tous les frais engagés pour la voiture et établit de la sorte le budget correspondant, qui est ensuite mis en exergue dans la plate-forme. À cette perspective pécuniaire, vient encore s'ajouter une indispensable mesure des émissions de gaz à effet de serre engendrées à la fois par la possession de l'engin et par les déplacements effectués (pour les clients ayant préalablement activé l'option de suivi sur leurs opérations).
Les relevés fournis s'accompagnent de recommandations adaptées, destinées aussi bien à réduire les coûts qu'à améliorer le bilan environnemental du foyer. Apparemment reprises de la solution spécialisée Valora Coches lancée par la banque en 2020, elles comprennent par exemple un comparatif, économique et écologique, avec un modèle électrique, pour ceux qui envisageraient d'abandonner le moteur à combustion, et une simulation des gains possibles avec une carte de paiement co-brandée avec Repsol.
En dépit de son périmètre restreint, l'initiative de BBVA s'avère extrêmement pertinente, à plus d'un titre. En premier lieu, un domaine tel que l'automobile est relativement simple à circonscrire, pour les objectifs retenus : non seulement les caractéristiques de l'objet sont faciles à collecter mais, en outre, les dépenses afférentes sont elles-mêmes assez simples à isoler. L'ensemble procure donc un socle solide pour élaborer un panorama précis et exhaustif de sa contribution à la situation financière d'un ménage.
Surtout, il s'agit d'un segment aux nombreux angles morts, du point de vue du porte-monnaie, particulièrement critiques en période d'inflation. Combien d'automobilistes perçoivent le véritable coût de leur précieuse machine, alors qu'ils tendent à calculer le prix d'un voyage sur la seule base du carburant consommé (et, peut-être, des péages autoroutiers), en omettant l'amortissement de l'achat, l'entretien, les réparations, les taxes, l'assurance…? Prendre conscience de cette réalité peut agir comme un révélateur.
Entre ce choc de transparence, les enjeux de bien-être financier et l'importance croissante des défis environnementaux pour les usagers, la démarche de BBVA prend immédiatement une place parmi les plus séduisantes en matière d'accompagnement concret de ses clients. Il reste à espérer que l'habitation, autre gros sujet de préoccupation pour tout le monde, et qui dispose déjà d'un embryon de solution similaire, sur sa dimension patrimoniale, bénéficie du même traitement sur son budget.
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