Une douzaine d'années après sa naissance et, incidemment, le lancement d'une des premières initiatives du genre (par eToro), le spécialiste international du trading en ligne Vantage présentait récemment sa propre plate-forme sociale, au Royaume-Uni, directement calquée sur les multiples références existantes sur ce thème.
Le fonctionnement de « V Social » ne comporte donc aucune surprise. D'un côté, les professionnels et autres amateurs aguerris des marchés sont invités à partager leurs connaissances et leur expertise avec la communauté, en donnant une visibilité publique à leurs transactions et/ou en publiant leurs avis et commentaires. De l'autre, les débutants et tous ceux qui recherchent de l'inspiration accèdent à ces contenus, posent des questions… et peuvent répliquer automatiquement les stratégies qui les intéressent.
Les motivations de Vantage à travers cet ajout sont également classiques. La possibilité de mettre en avant des utilisateurs aux performances reconnues est d'abord un facteur de confiance pour les nouveaux clients, puis un moteur d'engagement, susceptible d'encourager plus d'activité sur le site (donc plus de commissions), et, enfin, un motif de rétention pour les habitués à « suivre » telle ou telle « star ». Les contributeurs, eux, y gagnent notoriété, reconnaissance… et une part des revenus qu'ils stimulent.
Avec, par exemple, l'actualité d'une autre jeune pousse, Shares, qui vise à en développer le principe en Europe (sous une forme légèrement simplifiée), il semblerait qu'un retour en vogue se dessine actuellement pour le trading social, longtemps après ses débuts prometteurs et l'engouement qu'il suscitait alors brièvement. La tendance paraît assez inexplicable, rien ne permettant de percevoir que le succès est au rendez-vous. Certes, eToro, qui reste résolument positionnée sur le créneau, se porte plutôt bien (apparemment)… mais est-ce vraiment dû à cet aspect de son offre ?
Je propose une théorie pour expliquer ce phénomène irrationnel de modes récurrentes (dont les archives regorgent). Tout part d'une idée presque évidente, de celles qui séduisent immédiatement par leur seul énoncé, mais qui, une fois mise en œuvre, ne parvient jamais à trouver son public, quelle que soit la qualité de l'exécution. Elle disparaît donc peu à peu et finit plus ou moins dans l'oubli… jusqu'à ce que, une décennie plus tard, environ, le cycle reprenne avec la génération suivante d'innovateurs, persuadés qu'ils réussiront mieux que leurs aînés, sans même étudier les raisons de leur échec.
Conclusion : il est toujours bon (indispensable ?) d'effectuer une recherche et une analyse approfondies des antécédents avant de se lancer dans l'inconnu (supposé).
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