Il y a quelques mois, je découvrais Claims Carbon et sa mission originale de maîtrise des impacts environnementaux de la gestion des sinistres. Depuis, le sujet semble prendre place dans les stratégies de l'industrie financière, comme l'illustrent ces jours-ci une nouvelle offre chez Floa Bank et les prémices d'une démarche chez Allianz.
En l'occurrence, c'est à l'occasion d'un récent événement consacré à ses relations avec le secteur automobile que le groupe allemand évoquait, dans des termes hélas vagues, son souhait de voir croître le taux de réparation, par opposition au remplacement pur et simple de pièces, sur les voitures accidentées. À l'appui de son appel, ses experts ont estimé qu'une augmentation (minime) de 2% de cette proportion à l'échelle de l'Europe pourrait éviter l'émission de près de 30 000 tonnes d'équivalent CO2 chaque année.
La pratique de l'échange systématique, qui s'est imposée insensiblement (et absurdement) au cours du demi-siècle écoulé, est un héritage d'une ère d'abondance illusoire qui n'est aujourd'hui plus tenable. La plupart des dégâts provoqués par les accrochages du quotidien sont superficiels (rayures et bosses sur la carrosserie, feux cassés, pare-brise fêlé…) et peuvent donc faire l'objet d'une simple remise en état, à un niveau beaucoup plus élevé que celui observé actuellement dans les garages.
Ces derniers ont d'ailleurs une responsabilité importante dans la méthode proposée, car leurs personnels figurent en première ligne pour suggérer la meilleure solution de prise en charge. Telle est la raison pour laquelle Allianz, qui, finalement, ne prend en propre aucun engagement ferme en dépit de ses déclarations, avance l'idée d'une certification standardisée des professionnels sur des critères de développement durable (que les assureurs prendraient ensuite en compte dans leurs sélections de partenaires).
Dans le cas de Floa Bank, l'initiative s'avère plus concrète, puisqu'elle prend la forme d'une garantie spécifique pour l'équipement du foyer, concoctée avec la jeune pousse hexagonale Neat. Répartie sur trois univers distincts (électroménager, image et son, multimédia), elle couvre à vie le risque de panne sur l'ensemble des appareils de chacun d'eux – qu'ils soient neufs, d'occasion ou reconditionnés (depuis moins de 3 ans, cependant) – pour 6 euros par mois (avec un tarif dégressif sur les cumuls).
La particularité de ce produit est la promesse qui l'accompagne de toujours privilégier la réparation, sans franchise, quand survient un incident. Naturellement, si nécessaire, une indemnisation classique, à hauteur de la valeur à neuf, prend le relais. Afin d'évaluer la meilleure option à prendre, un diagnostic préliminaire est réalisé, par téléphone ou à domicile, lors de la déclaration de sinistre. Étonnamment, la communication officielle de Floa Bank reste plutôt discrète sur les effets positifs pour la planète de son dispositif.
Au-delà de l'urgence climatique, le moment présent est probablement idéal pour une adoption généralisée de principes de cet ordre dans l'assurance : comme l'explique un des fondateurs de Claims Carbon, le secteur assume une grande partie du coût des défaillances d'équipements et exerce de la sorte une influence considérable sur les choix associés, tandis que les consommateurs deviennent très sensibles aux arguments en faveur de l'environnement. La conjoncture est propice pour passer à l'action !
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