Représentante d'une génération montante de jeunes pousses désireuses d'agir concrètement pour la décarbonation active de la consommation, l'américaine Future ajoute une nouvelle catégorie originale d'incitations pécuniaires à son programme existant (et plutôt classique) de récompense des achats positifs pour l'environnement.
Dédaignant les démarches faciles mais superficielles de compensation, telles que les promesses de plantations d'arbres destinées à neutraliser les émissions de gaz à effet de serre engendrées par les dépenses du quotidien, Future adoptait dès sa naissance une position plus volontariste, qui tend à prendre de l'ampleur à travers le monde depuis quelque temps, axée sur la nécessité pour chacun d'entre nous de réduire matériellement son empreinte afin d'espérer contenir la dérive climatique.
Sa première initiative consiste donc à distribuer une carte (de débit) assortie d'un dispositif de primes (cashback) spécifiquement focalisé sur des marques responsables. En lieu et place des encouragements à polluer que représentent indirectement les habituelles remises sur les billets d'avion et autres pleins d'essence, elle privilégie pour exprimer sa générosité, qui peut atteindre jusqu'à 6% de remboursement, des entreprises capables de démontrer leur réelle modération en carbone en comparaison de leurs concurrentes.
Si ces gratifications peuvent aisément inciter les utilisateurs à choisir des fournisseurs plus verts dans leurs gestes de la vie courante, elles sont plus difficiles à mettre en œuvre dans des opérations de plus grande envergure, par exemple l'installation d'une pompe à chaleur ou l'acquisition d'une voiture électrique, et, surtout, elles ne suffisent généralement pas à convaincre l'intéressé d'investir lourdement avec une perspective de rentabilité économique certaine mais hélas à échéance de plusieurs années.
Pour ces circonstances, Future a imaginé une solution dédiée. Son application propose ainsi au consommateur d'exécuter des « missions », chacune correspondant à une réduction mesurable de ses rejets de carbone : installer des panneaux photovoltaïques, emprunter les transports en commun plutôt que le véhicule personnel, acheter l'électroménager d'occasion… Chaque tonne d'équivalent CO2 économisée de la sorte, dûment vérifiée, donne alors lieu à l'attribution de crédits, baptisés « FutureCoins ».
Les détails de fonctionnement du système restent à préciser mais il semblerait que l'objectif soit de mettre en place une sorte de marché des émissions entre particuliers. Ceux qui œuvrent à limiter leur impact perçoivent une rémunération directe, chaque « FutureCoin » étant initialement valorisé à 90 dollars, qu'il auraient ensuite le loisir de « retirer » (c'est un gain net pour la planète) ou de revendre à quiconque désire équilibrer son propre bilan (le principe de compensation n'est pas près de disparaître !).
Avec son approche quantifiée de l'impact écologique de leurs choix de consommation, petits et grands, l'ambition de la startup ne se réduit pas uniquement à essayer d'orienter les comportements de ses clients (en leur faisant miroiter divers avantages). En arrière-plan, il s'agit également de leur faire prendre pleinement conscience du coût des enjeux environnementaux dans la moindre action de tous les jours, de manière à ce que ceux-ci prennent (enfin !) la place primordiale qu'ils devraient avoir dans chaque décision.
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