Aux États-Unis comme dans le reste du monde, les consommateurs hésitent à changer d'établissement bancaire, même face à des offres visiblement compétitives, en raison des complications qu'engendre une telle décision. U.S. Bank met désormais en place un mécanisme qui simplifie drastiquement une des étapes essentielles de la migration.
Le geste qui scelle définitivement l'abandon d'un fournisseur pour un autre est, naturellement, la domiciliation du salaire : une fois qu'elle est portée sur un nouveau compte, les autres démarches – dont, notamment, l'affectation des prélèvements de factures et autres transactions récurrentes du même acabit – deviennent plus ou moins impératives. Malheureusement, elle fait souvent reculer car les procédures en vigueur sont la plupart du temps manuelles et génératrices de nombreuses frustrations.
Afin de lutter contre le risque de procrastination, voire l'abandon de toute velléité de mobilité, U.S. Bank propose d'exécuter directement la modification durant l'entrée en relation. Grâce à une connexion aux principaux systèmes de gestion de paye – couvrant plus de 85% de la population américaine, y compris une bonne partie des travailleurs indépendants –, l'utilisateur valide automatiquement la perception de ses émoluments sur le compte qu'il est en train d'ouvrir et reçoit confirmation immédiate de la mise à jour.
Si le bénéfice pour le prospect – qui n'a de la sorte plus à se préoccuper de rechercher les informations requises, se remémorer les modalités de fonctionnement du logiciel de son employeur, s'assurer que son intervention est bien prise en compte… – est fortement mis en avant par l'institution financière, cette dernière est, évidement, tout aussi intéressée au bon déroulement de l'opération, qui garantit plus ou moins pour elle la conquête d'un client plus engagé, l'ayant choisie d'emblée comme dépositaire principale.
Le secteur bancaire est pris dans une étonnante contradiction, entre un marché saturé dans lequel le seul moyen de se développer consiste à empiéter sur le territoire de la concurrence et une situation de très faible rotation entre enseignes, due à un modèle fondamentalement basé sur une relation de long terme… et que, probablement par accoutumance et par fatalisme, personne ne cherche véritablement à combattre. Or c'est justement ce statu quo qu'U.S. Bank semble ici déterminée à remettre en question.
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