A défaut d'une actualité plus enthousiasmante, les brèves de cette édition prennent une tonalité plutôt pessimiste, reflet d'une série d'annonces que je qualifierai, au mieux, de déroutantes.
Le sans contact sur mobile continuent à faire rêver les opérateurs de télécommunication et la GSMA se flatte d'avoir franchi un pas important dans l'acceptation de la technologie NFC embarquée dans la carte SIM, avec un accord signé par 45 d'entre eux, parmi lesquels figurent les chinois China Mobile et China Unicom (représentant 800 millions d'abonnés).
Il s'agit là probablement d'une des dernières tentatives des opérateurs de prendre le contrôle du sans contact, pour les paiements sur mobile comme pour d'autres usages. Cette stratégie aura peut-être quelques chances de succès dans les pays émergents mais le combat est déjà perdu sur les marchés américains et européens, où les smartphones, qui deviennent la norme, sont capables d'offrir des possibilités infiniment plus riche qu'une SIM, dans un modèle beaucoup plus ouvert.
Il est tout de même un peu pathétique de voir ces opérateurs vanter les mérites d'interopérabilité et de sécurité de leur approche "captive" alors qu'ils sont pour la plupart impliqués dans des expérimentations où la puce NFC est intégrée au téléphone, sans problème apparent. C'est le cas notamment dans l'opération Cityzi en France.
Celle-ci n'a pas produit des résultats très convaincants mais le Crédit Agricole n'en lance pas moins un nouveau test à Caen, avec Visa et ses cartes mémoire à interface NFC (ainsi que sa jaquette spéciale pour iPhone).
Il s'agit d'une expérimentation en tous points semblable à celle qu'a dévoilée BPCE au début de l'été et je ne reviendrai pas sur les commentaires que cette annonce m'avait alors inspirés. Malgré tout, à force d'essais plus ou moins voués à l'échec, le risque existe de lasser les consommateurs et les commerçants et, ainsi, insidieusement, de retarder toujours plus l'acceptation et la généralisation du paiement sans contact.
Avec l'arrivée de la nouvelle application Send Money de PayPal sur Facebook, tout le monde a cru un instant qu'un important partenariat avait été conclu entre les deux sociétés et que s'ouvrait une nouvelle ère pour les "paiements sociaux".
Hélas (pour les amateurs de "ruptures"), il n'en est rien : Send Money est une initiative indépendante et il ne s'agit que d'un accès aux services classiques de paiement de PayPal, "enrobé" dans une interface Facebook et accompagné d'un envoi d'e-carte. L'intégration n'est même pas très poussée puisqu'il faudra dans tous les cas indiquer l'adresse mail du destinataire de l'argent envoyé et la finalisation de la transaction se fait sur le site de PayPal.
Attendue depuis le début de l'année (encore un exemple de réactivité laissant à désirer !), Microsoft annonce que la deuxième génération de sa table Surface, conçue avec Samsung, est désormais disponible en pré-commande. En changeant radicalement de technologie (finies les projecteurs et caméras, place aux "capteurs" intégrés à l'écran LCD), la table tactile devient plus performante et plus versatile.
Le concept de la "Surface" devient toujours plus séduisant mais, hélas, plus de 3 ans après sa sortie initiale, il faut se rendre à l'évidence : personne ne sait vraiment à quoi elle peut servir, en particulier dans les banques. Le communiqué de Microsoft revient sur le cas de RBC (Banque Royale du Canada) et ce sont toujours les mêmes applications qui sont citées, à savoir une loterie et la consultation "collaborative" des produits et services de la banque. Rien de bien révolutionnaire...
Terminons cette série avec le lancement de Gnip MarketStream, un flux d'information d'un genre un peu particulier, destiné aux hedge funds et aux traders, notamment les spécialistes du trading à haute fréquence.
Le métier de Gnip est en effet de produire des flux de données issues des principaux réseaux sociaux (essentiellement Twitter). MarketStream a donc pour vocation de filtrer les messages de Twitter et d'en extraire ceux qui concernent les marchés financiers. Un partenariat avec StockTwit lui permet aussi de disposer d'une source d'information plus fiable. Les utilisateurs peuvent inclure dans leurs stratégies d'investissement les tendances et sentiments qu'ils détectent au sein de ces données.
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