Devant l'ampleur du phénomène de la « quantification de soi », il ne fait aucune doute que les compagnies d'assurance du monde entier évaluent les opportunités qu'elles pourraient y dénicher. Dans un article d'InformationWeek, l'américaine Humana lève un coin de voile sur son approche du sujet, par la voix de son directeur informatique.
La « quantification de soi », ce sont ces appareils connectés – bracelets, pendentifs, puces intégrées dans les chaussures ou les vêtements… – qui, généralement associés à une application pour smartphone, mesurent et analysent les paramètres physiques et physiologiques de l'individu afin de permettre à celui-ci de surveiller sa bonne forme et l'inciter à adopter des comportements sains. Pour un spécialiste de l'assurance santé comme Humana, voilà certainement un programme prometteur !
Ce n'est pas tout. Pour des sujets particuliers, dont les personnes âgées ou les patients soignés à domicile qui font partie des clients de la compagnie, le sujet comprend aussi des technologies plus professionnelles, telles que les bracelets tensiomètres. Dans ce cas, l'objectif devient purement médical, en permettant, par exemple, de détecter les anomalies dans le suivi et d'alerter un médecin avant qu'il ne soit trop tard. Les outils de ce genre sont aujourd'hui en plein développement.
Humana en expérimente plusieurs depuis quelques temps, avec ses assurés. Les résultats sont encourageants, puisqu'ils démontrent une baisse significative des hospitalisations et des demandes de remboursement de frais. Pourtant, il reste des barrières à surmonter, et les plus hautes ne sont pas d'ordre technique. Pour le DSI, capturer et exploiter des données est la partie facile, mettre en place une culture de test et de tâtonnement pour trouver les bonnes approches représente son défi majeur.
L'enjeu est d'autant plus important que l'approche de la « quantification de soi » demande avant tout d'appréhender la perception des utilisateurs : il est critique de savoir susciter leur intérêt et de les convaincre (intelligemment) d'adopter les solutions qui leur sont proposées, en évitant des réactions de rejet épidermiques susceptibles de se transformer en désastre de communication. C'est là une toute nouvelle discipline qu'il faut découvrir et apprendre, bien loin des habituelles problématiques technologiques…
Si un tel discours peut surprendre de la part d'un directeur informatique, faut-il voir derrière cette clairvoyance une vision particulière ? En droite ligne de ses préoccupations, il admet en effet être, à titre privé (et avec toute sa famille), un aficionado du bracelet de Fitbit, dont il est devenu dépendant pour surveiller sa santé. Finalement, il s'agit peut-être de la leçon numéro 1 du DSI de l'ère numérique, qui doit savoir combiner son métier avec une perspective de consommateur…
La « quantification de soi », ce sont ces appareils connectés – bracelets, pendentifs, puces intégrées dans les chaussures ou les vêtements… – qui, généralement associés à une application pour smartphone, mesurent et analysent les paramètres physiques et physiologiques de l'individu afin de permettre à celui-ci de surveiller sa bonne forme et l'inciter à adopter des comportements sains. Pour un spécialiste de l'assurance santé comme Humana, voilà certainement un programme prometteur !
Ce n'est pas tout. Pour des sujets particuliers, dont les personnes âgées ou les patients soignés à domicile qui font partie des clients de la compagnie, le sujet comprend aussi des technologies plus professionnelles, telles que les bracelets tensiomètres. Dans ce cas, l'objectif devient purement médical, en permettant, par exemple, de détecter les anomalies dans le suivi et d'alerter un médecin avant qu'il ne soit trop tard. Les outils de ce genre sont aujourd'hui en plein développement.
Humana en expérimente plusieurs depuis quelques temps, avec ses assurés. Les résultats sont encourageants, puisqu'ils démontrent une baisse significative des hospitalisations et des demandes de remboursement de frais. Pourtant, il reste des barrières à surmonter, et les plus hautes ne sont pas d'ordre technique. Pour le DSI, capturer et exploiter des données est la partie facile, mettre en place une culture de test et de tâtonnement pour trouver les bonnes approches représente son défi majeur.
L'enjeu est d'autant plus important que l'approche de la « quantification de soi » demande avant tout d'appréhender la perception des utilisateurs : il est critique de savoir susciter leur intérêt et de les convaincre (intelligemment) d'adopter les solutions qui leur sont proposées, en évitant des réactions de rejet épidermiques susceptibles de se transformer en désastre de communication. C'est là une toute nouvelle discipline qu'il faut découvrir et apprendre, bien loin des habituelles problématiques technologiques…
Si un tel discours peut surprendre de la part d'un directeur informatique, faut-il voir derrière cette clairvoyance une vision particulière ? En droite ligne de ses préoccupations, il admet en effet être, à titre privé (et avec toute sa famille), un aficionado du bracelet de Fitbit, dont il est devenu dépendant pour surveiller sa santé. Finalement, il s'agit peut-être de la leçon numéro 1 du DSI de l'ère numérique, qui doit savoir combiner son métier avec une perspective de consommateur…
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