Si la banque de détail est attaquée de toutes parts, par des trublions introduisant leurs approches disruptives dans les paiements, le crédit, l'épargne…, la banque d'investissement semble, en comparaison, protégée de cette révolution. Mais le répit pourrait être de courte durée, avec l'émergence de nouvelles offres dans ce domaine aussi.
Prenons l'exemple du conseil en fusion-acquisition, un métier dans lequel les grands établissements mondiaux ont depuis longtemps établi leur suprématie, et qui reste – pour l'essentiel – affaire de compétences et de relations humaines. Déjà, pourtant, leur quasi-monopole est battu en brèche dans les mega-entreprises technologiques : celles-ci ont aujourd'hui leurs propres équipes dédiées, souvent constituées d'anciens banquiers reconvertis, capables de gérer leurs opérations de bout en bout, sans (coûteuse) intervention extérieure.
Quand Apple achète Beats Electronics, quand Google acquiert Waze, quand Microsoft se paye Skype, comme pour 69% des opérations supérieures à 100 millions de dollars dans le secteur technologique exécutées sans banque (contre 27% il y a 10 ans), les « spécialistes » des fusions-acquisitions – principalement focalisés sur des évaluations financières – ne sont plus en phase avec ce que recherchent ces acheteurs. A l'opposé, la majorité des transactions de montants plus faibles est le fait de structures qui n'ont généralement pas les moyens de s'offrir un conseil.
Or, celles-là disposent désormais de nouvelles solutions, telles que celle de la jeune pousse Exitround. A mi-chemin entre la place de marché et l'agence matrimoniale pour entreprises, cette plate-forme propose à ses utilisateurs de les aider à trouver – à un coût défiant toute concurrence (surtout celle des banques d'investissement, naturellement) – qui la cible qui lui permettra de s'ouvrir de nouveaux marchés, qui l'acquéreur ou l'investisseur qui lui procurera les moyens de son développement…
Prenons l'exemple du conseil en fusion-acquisition, un métier dans lequel les grands établissements mondiaux ont depuis longtemps établi leur suprématie, et qui reste – pour l'essentiel – affaire de compétences et de relations humaines. Déjà, pourtant, leur quasi-monopole est battu en brèche dans les mega-entreprises technologiques : celles-ci ont aujourd'hui leurs propres équipes dédiées, souvent constituées d'anciens banquiers reconvertis, capables de gérer leurs opérations de bout en bout, sans (coûteuse) intervention extérieure.
Quand Apple achète Beats Electronics, quand Google acquiert Waze, quand Microsoft se paye Skype, comme pour 69% des opérations supérieures à 100 millions de dollars dans le secteur technologique exécutées sans banque (contre 27% il y a 10 ans), les « spécialistes » des fusions-acquisitions – principalement focalisés sur des évaluations financières – ne sont plus en phase avec ce que recherchent ces acheteurs. A l'opposé, la majorité des transactions de montants plus faibles est le fait de structures qui n'ont généralement pas les moyens de s'offrir un conseil.
Or, celles-là disposent désormais de nouvelles solutions, telles que celle de la jeune pousse Exitround. A mi-chemin entre la place de marché et l'agence matrimoniale pour entreprises, cette plate-forme propose à ses utilisateurs de les aider à trouver – à un coût défiant toute concurrence (surtout celle des banques d'investissement, naturellement) – qui la cible qui lui permettra de s'ouvrir de nouveaux marchés, qui l'acquéreur ou l'investisseur qui lui procurera les moyens de son développement…
Selon son directeur général, Exitround compte actuellement dans ses bases 1 200 sociétés « vendeuses » (réparties dans 36 pays) et 1 450 « acheteuses ». Ce sont donc plus de 1,7 million de mariages théoriquement possibles, parmi lesquels des algorithmes de rapprochement – analysant les informations soumises par les participants et des données propriétaires – sont capables d'identifier les « bonnes » combinaisons en quelques minutes (et un premier contact est ensuite établi en moins de 18 heures en moyenne), ce qu'aucun être humain ne serait en mesure de réaliser.
Il est vrai que, après la phase de recherche, un expert pourra rester utile pour les étapes de négociation et dans la structuration de l'opération (notamment en vue de minimiser les frais). Ce rôle résiduel pour les banques n'empêchera cependant pas un modèle économique séculaire de vaciller, à terme, lorsque le poisson pilote Exitround sera suivi d'autres startups, qui ne manqueront pas d'affiner le concept, d'en développer des variantes et de démontrer l'incroyable gain d'efficacité qu'elles apportent…
Il est vrai que, après la phase de recherche, un expert pourra rester utile pour les étapes de négociation et dans la structuration de l'opération (notamment en vue de minimiser les frais). Ce rôle résiduel pour les banques n'empêchera cependant pas un modèle économique séculaire de vaciller, à terme, lorsque le poisson pilote Exitround sera suivi d'autres startups, qui ne manqueront pas d'affiner le concept, d'en développer des variantes et de démontrer l'incroyable gain d'efficacité qu'elles apportent…
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