Consciente que l'asservissement financier constitue une composante essentielle et presque systématique de la violence domestique, CommBank devient une des premières banques dans le monde à prendre ses responsabilités et à engager des mesures concrètes afin de lutter contre un phénomène que beaucoup préfèrent ignorer.
Leurs effets sont certes moins visibles que dans les cas de brutalité physique, mais les abus financiers n'en sont pas moins un des moyens les plus employés par les bourreaux du quotidien, notamment pour maintenir leur emprise sur leurs victimes. Ils représentent aussi, très souvent, une catégorie de sévices psychologiques à part entière. Selon une enquête menée auprès de 10 000 australiens pour le compte de la banque, plus d'un adulte sur quatre en aurait déjà subi une forme ou une autre dans sa vie.
Leur manifestation la plus courante dans les foyers concernés est l'utilisation forcée pour les dépenses ménagères des revenus de la personne placée en position de faiblesse, associée, la plupart du temps, à l'absence de toute contribution de celui (ou, plus rarement, celle) qui exerce un pouvoir indu, dont l'argent sert alors exclusivement à ses achats personnels. D'autres exemples fréquents comprennent la prise de contrôle directe des comptes du conjoint ou encore la rétention et la dissimulation de fonds.
Pour les banques, comme pour tant d'autres acteurs, il est évidemment plus facile de détourner les yeux que d'admettre qu'elles ont un rôle essentiel à jouer dans la lutte contre ce fléau. Elles peuvent ainsi contribuer à la détection des symptômes, à travers les comportements financiers de leurs clients, déployer des dispositifs d'information, alors que la connaissance du sujet et des réponses disponibles est faible dans le grand public, accompagner les personnes qui veulent reconquérir leur indépendance…
En s'appuyant, entre autres, sur les possibilités de ses plates-formes en ligne, CommBank lance donc une initiative, « Next Chapter », qui tente de couvrir ces dimensions complémentaires. Parmi les deux services qu'elle propose initialement, à tous les citoyens, qu'ils soient clients ou non, l'un est focalisé sur l'amont, à savoir l'aide et le support aux individus en situation de vulnérabilité, tandis que l'autre porte sur l'après-crise, quand il s'agit de restaurer leur autonomie financière.
Pour le premier, une équipe de soutien spécialisée a été mise sur pied. Sa mission consiste à offrir un point de contact confidentiel aux victimes d'exactions, qui, d'une part, les oriente vers des experts capables de les conseiller et, d'autre part, leur fournit une assistance bancaire opérationnelle. Pour le second, c'est un programme de coaching, assorti de solutions pratiques, telles que des prêts gratuits, qui est mis à la disposition de celles et ceux qui cherchent à repartir du bon pied après un épisode traumatique.
Ces efforts s'ajoutent à diverses actions entreprises précédemment par CommBank, dont une surprenante – parce que nécessaire – politique anti-harcèlement sur les messages attachés aux virements. Ils esquissent ensemble une vraie prise en compte d'un problème majeur de nos sociétés, qui perdure, en partie, parce que les entités (et les personnes) susceptibles d'intervenir évitent de s'engager sur un terrain incertain. Et, d'une certaine manière, cette attitude traduit aussi leur rejet d'une relation de proximité.
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