Starling Bank, qui continue à caracoler en tête des enquêtes de satisfaction au Royaume-Uni, annonce le déploiement d'une option relativement classique – la génération de cartes virtuelles – au service d'un cas d'usage beaucoup plus original : l'assistance à la gestion de budget. Encore une idée triviale… à laquelle il suffisait de penser !
Comme beaucoup de ses concurrentes, startups ou institutions historiques, Starling encourage ses clients à se fixer des objectifs de dépenses afin de mieux maîtriser leur situation et assurer leur bien-être financier à long terme. Elle leur fournit pour ce faire un mécanisme de « spaces » : ce sont des sortes de tirelires, alimentées à la demande ou automatiquement, que chacun peut spécialiser pour telle ou telle catégorie d'achat, par exemple un grand projet d'avenir ou une réserve mensuelle pour les loisirs.
Mais, alors que les approches de ce genre n'ont généralement qu'une portée symbolique, puisque l'argent mis de côté de la sorte doit être débloqué avant d'être utilisé, sans autre contrainte, la néo-banque propose désormais d'en faire un véritable instrument de pilotage du quotidien. En associant une carte virtuelle à chacun des espaces créés (dans la limite de cinq, étrangement), le consommateur va en effet avoir la faculté, s'il le souhaite, de matérialiser son suivi budgétaire au fur et à mesure de ses emplettes.
Pour rester sur l'illustration précédente, il lui suffit de régler tous ses frais de sorties et autres divertissements avec la carte liée à la poche qu'il aura expressément dédiée à cette catégorie de transactions pour mettre en place un (auto-)contrôle en temps réel. Il lui est non seulement possible de surveiller ses éventuels excès mais, en outre, il ne pourra jamais dépasser le montant réellement disponible sur la réserve en question (sauf, bien entendu, à la renflouer manuellement… en pleine connaissance de cause).
Naturellement, le système facilite l'adoption d'une démarche saine vis-à-vis des finances personnelles, notamment avec la possibilité d'intégrer les cartes virtuelles dans les porte-monnaie mobile Google Pay et Apple Pay (pour les transactions de proximité et non uniquement en ligne), mais il requiert une certaine discipline de la part du client pour exprimer tout son potentiel. C'est pourquoi un accompagnement complémentaire est indispensable, qui prend la forme d'une communication pédagogique et incitative.
Par ailleurs, Starling soigne particulièrement la mise en œuvre, de manière à renforcer l'adhésion par le plus grand nombre, autant que pour des raisons esthétiques. Ainsi, chacune des cartes créées est immédiatement reconnaissable, grâce à un jeu de couleurs permettant de les distinguer les unes des autres sur l'écran du téléphone. Et il est même inclus une icône différenciée (quoique peut-être un peu trop discrète, dans un coin du visuel) pour les individus souffrant de déficience chromatique.
Si le principe de la carte virtuelle est habituellement mis en avant pour son surcroît de sécurité, Starling préfère, sans renier cet avantage collatéral, focaliser l'attention sur les opportunités qu'il offre face aux difficultés concrètes de ses clients. Et sa perspective en la matière constitue une vraie avancée : il ne s'agit plus seulement de tenter de respecter un budget plus ou moins théorique, au mieux vérifiable a posteriori, mais d'instaurer un dispositif opérationnel simple qui stimule, en amont, les comportements positifs.
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