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C'est pas mon idée !

mercredi 21 juillet 2021

Afterpay, du BNPL au compte bancaire

Afterpay
Encore une startup de la FinTech qui lance un compte bancaire ! L'annonce [PDF] d'Afterpay serait facile à ignorer… si elle n'émanait pas d'un des leaders mondiaux du paiement fractionné (BNPL), qui se positionne de la sorte parmi les premiers de sa catégorie à proposer à ses utilisateurs un outil de pilotage de leurs finances personnelles.

Dans une première phase expérimentale, Money by Afterpay est destiné uniquement à ses propres collaborateurs, qui vont donc jouer les cobayes afin de valider son principe et aider à affiner ses fonctions, dans l'optique d'un déploiement généralisé à l'horizon du mois d'octobre. Certaines caractéristiques sont susceptibles d'évoluer d'ici là mais les grandes lignes du projet sont fixées, dont, notamment, l'exigence d'être préalablement enregistré sur la plate-forme de BNPL pour accéder aux nouveaux services.

Du point de vue du contenu, les fondations de Money by Afterpay reposent classiquement sur un compte de dépôt, une carte de débit physique et un porte-monnaie virtuel, qui devraient être gratuits. En complément, sur la foi d'une étude qui confirme que les jeunes adultes (australiens) expriment leur difficulté à mettre de l'argent de côté en vue de préparer leur avenir, la solution permet d'ouvrir jusqu'à 15 comptes d'épargne rémunérés distincts, chacun pouvant correspondre à un rêve ou un objectif spécifique.

Naturellement, une inévitable application mobile est fournie pour le pilotage standard – suivi des soldes, des transactions et des intérêts, exécution de virements… Adoptant une vocation universelle, elle embarque également toutes les options associées au paiement différé – contrôle du crédit disponible, échéances de remboursement à venir et commandes en cours (le concept d'Afterpay se présentant, en effet, comme une sorte de place de marché de e-commerce à laquelle elle adosse son produit de financement).

Money by Afterpay

Au-delà de sa panoplie basique, commune à tant de néo-banques, ce qui retient l'attention avec la démarche d'Afterpay est son ambition sous-jacente d'accompagner ses utilisateurs dans une gestion optimale de leur budget et l'assimilation de comportements plus sains. Il n'est plus question ici de laisser le consommateur dépenser sans réfléchir en profitant des facilités de paiement. Celles-ci s'inscrivent dans une perspective à 360° et l'impact de chaque décision est immédiatement répercuté sur la situation globale.

L'incarnation actuelle de l'offre m'inspire toutefois deux regrets. L'un, mineur, concerne la séparation en deux applications des services d'Afterpay, certes justifiée par leurs cibles radicalement différentes. L'autre, plus gênant, tient au choix d'imposer l'ouverture d'un compte, qui, de plus, doit être le compte primaire du client pour tirer pleinement parti des avantages promis, alors qu'une approche par agrégation semblerait plus efficace. Il est vrai que, par ce moyen, la jeune pousse encourage la fidélité de ses adeptes.

En pleine expansion du BNPL, dans le monde entier, au point que certains régulateurs s'inquiètent de la tendance et de son incidence possible sur le surendettement, il est rassurant de voir qu'un acteur important (présent en Australie, d'où provient cette actualité, en Nouvelle-Zélande, aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni) se préoccupe enfin un tant soit peu du bien-être financier de ses usagers. Il reste à espérer que ces premiers efforts seront enrichis et qu'ils entraîneront le reste de l'industrie…

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