Petit à petit, tous les domaines de la finance se déclinent sous forme de services, prêts à intégrer dans les offres d'entreprises de tous secteurs. Le phénomène touche maintenant l'investissement automatisé, grâce à une collaboration entre WealthKernel, fournisseur de briques spécialisées, et Bambu, concepteur de solutions technologiques.
Naturellement, la nature particulière du domaine considéré conduit à une approche relativement originale du modèle, complémentaire de celle, beaucoup plus classique, que propose déjà WealthKernel avec son catalogue exhaustif de composants transactionnels – d'enrôlement des clients, de gestion des comptes et des portefeuilles, de paiement, de trading, de conservation des actifs – exposé par API et plutôt destiné aux entreprises disposant de capacités informatiques adaptées.
Avec Bambu GO, la cible visée reste dans le périmètre de la finance, notamment les conseillers en patrimoine qui souhaiteraient étendre leur champ d'action vers une clientèle moins élitiste, les néo-banques en mal de diversification ou les plates-formes de courtage désireuses de monter en gamme. Probablement pour des raisons réglementaires, la distribution de produits d'investissement étant strictement encadrée, il n'est donc pas question d'embarquer le robot-conseiller dans un site d'e-commerce (par exemple).
La promesse est celle d'une solution entièrement « digitale » complète, pour un abonnement fixe de 500 dollars par mois, comportant à la fois une application destinée aux clients finaux (conforme aux standards du genre, entre autres en termes de compréhension du profil et de l'aversion au risque) et un espace d'administration pour le conseiller, personnalisables à volonté, à la fois en ce qui concerne les interfaces mais également les différents modèles et objectifs d'investissement présentés.
Le parcours d'enregistrement est aussi simple, fluide et rapide pour l'organisation qui adopte la plate-forme que pour le consommateur qui la choisira ensuite afin de faire fructifier son épargne. Une première étape consiste évidemment à vérifier l'identité de la société et à valider son agrément auprès de la FCA (le déploiement est limité au Royaume-Uni, en attendant une prochaine ouverture à d'autres marchés). Après validation des conditions contractuelles, un configurateur en ligne permet alors de paramétrer les multiples facettes du système, sans la moindre ligne de code logiciel.
Après les paiements (de toutes sortes), le crédit, l'assurance, l'épargne…, la mise à disposition de fonctions de robot-conseiller en services constitue le prolongement logique de la transformation en profondeur de l'industrie financière. Certes, on n'en est pas encore, à ce stade, à une option d'investissement invisible, enfouie au cœur d'une expérience plus proche des préoccupations de l'utilisateur, mais la démonstration de la faisabilité technologique étant acquise, je ne doute pas qu'elle émerge bientôt.
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