Lancée en Allemagne en 2020 sans innovation révolutionnaire mais en intégrant une intéressante collection de petits plus utiles et pratiques, la néo-banque Vivid prolonge maintenant ses ambitions avec une solution complémentaire destinée aux petites et moyennes entreprises, sans se départir de sa stratégie de différenciation incrémentale.
Capitalisant sur son existant, la jeune pousse décline dans sa version professionnelle les recettes précédemment mises en œuvre pour le grand public, en incluant d'emblée un compte d'épargne rémunéré et un nombre illimité de comptes de dépôt, chacun avec son propre IBAN, et de cartes de paiement. Ces dernières sont configurables, par exemple à travers des restrictions sur certaines catégories de dépenses, et un système avancé de lutte contre la fraude autoriserait une gestion flexible des plafonds.
Parce que les besoins des entreprises peuvent être différents de ceux d'un individu, qu'il s'agisse de restrictions d'accès ou de transactions complexes à traiter, Vivid met à leur disposition une plate-forme web en sus de son application mobile. Cependant la touche d'originalité la plus remarquable est la possibilité pour tous les utilisateurs de piloter l'ensemble de leurs comptes, personnels et professionnels, y compris pour plusieurs organisations, depuis le même outil, moyennant une seule et unique connexion.
Naturellement, chaque domaine est cantonné dans un espace dédié, en étanchéité totale avec les autres, mais ceux qui doivent jongler régulièrement avec des logiciels distincts, assortis de leurs identifiants spécifiques, apprécieront la simplification. Cerise sur le gâteau, non dénuée d'arrière-pensées, les collaborateurs qui se voient déléguer la gestion d'un compte ou d'une carte peuvent, tout comme les clients principaux, ouvrir un compte personnel, immédiatement opérationnel, depuis leur application.
Aussi étonnant que cela paraisse, aucune des grandes institutions financières françaises (je n'ai pas vérifié dans d'autres pays) ne semble avoir adopté une telle logique de convergence entre les services aux particuliers et ceux réservés aux professionnels, quand bien même elle ne concernerait que les entrepreneurs individuels, qui font pourtant l'objet de toutes leurs attentions ces derniers temps (mais via des offres indépendantes) et seraient évidemment les plus friands de cette rationalisation.
Il faut ajouter que cette lacune ne représente pas qu'une marque supplémentaire de dédain pour les attentes profondes des clients. Elle constitue également une faute commerciale, en faisant manquer des opportunités faciles aux banques concernées : alors qu'elles sont positionnées idéalement pour satisfaire les besoins professionnels des consommateurs (et inversement), elles négligent de profiter de leur engagement avec un outil qu'ils consultent régulièrement afin de leur faciliter la souscription…
La Caisse d'Épargne déploie maintenant en France une solution pour les micro-entrepreneurs avec une application unique pour les comptes professionnel et personnel.
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