Chaque année, les voyageurs britanniques abandonneraient quelques 30 milliards de livres de TVA sur leurs achats à l'étranger, dont ils pourraient pourtant demander la restitution. Grâce à l'inévitable intelligence artificielle, la jeune pousse Revenir propose aux banques de transformer cette manne invisible en opportunité inédite.
La plupart des emplettes que les touristes visitant l'Union Européenne ramènent au Royaume-Uni sont éligibles au remboursement des taxes sur les ventes. Hélas, entre l'ignorance généralisée de cet avantage fiscal et les complexités – sans parler des coûts souvent exorbitants – des démarches administratives à accomplir pour en bénéficier, seuls 20% des sommes totales concernées seraient réellement récupérées par les consommateurs. La solution ? Automatiser les procédures au maximum.
Pour les institutions financières qui adoptent la plate-forme en marque blanche de Revenir, celle-ci analyse les dépenses de leurs clients, via une classique connexion à leurs comptes, et détecte celles qui ouvrent droit à un remboursement, en fonction, notamment, de leur nature et de leur localisation (pour l'instant, seuls les pays de l'UE sont couverts, mais l'extension à d'autres est prévue à terme). La personne est alors notifiée, via son application bancaire, de la possibilité de réclamer une rétrocession.
En cas d'acceptation, elle enregistre sa demande en quelques étapes simples (dont, apparemment, l'une d'elles exige toutefois de fournir les justificatifs des achats considérés, qui devront donc être conservés). Puis la startup s'occupe du reste, en transmettant directement la requête aux autorités compétentes avec les documents nécessaires. En évitant la paperasserie habituelle, Revenir promet un traitement rapide, qui aboutit typiquement à un versement dans un délai de 48 heures.
Les informations sur le modèle économique du service ne semblent pas publiques mais il est facile d'imaginer qu'une ponction est réalisée sur les montants recouvrés, dont une partie afin de prendre en charge les frais et une autre, peut-être, pour la banque qui le distribue et, non contente d'accroître la satisfaction de ses clients, souhaiterait en tirer quelques revenus. Quoi qu'il en soit, en comparaison des 40 à 70% de commissions prélevées par les intermédiaires usuels (entre autres dans les aéroports), il existe une ample marge de manœuvre pour une activité lucrative.
Bien que très spécifique et ciblée, la proposition de valeur de Revenir est extrêmement attractive, pour toutes ses parties prenantes. Les institutions financières qui l'hébergent, dont les données sont essentielles à son fonctionnement, y trouveront un facteur de différenciation concurrentielle original tandis que les consommateurs apprécieront certainement sa capacité à leur redonner un peu de pouvoir d'achat – suggéré spontanément et généralement inattendu – sans efforts (ou presque)… en particulier au moment parfois délicat, au point de vue budgétaire, du retour de vacances…
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