Les quelques tentatives historiques de lancement de services bancaires au cœur des réseaux sociaux ont connu une existence éphémère. Deux acteurs du sud-est asiatique collaborent maintenant afin de remettre l'idée au goût du jour, au moins pour la souscription de crédit, par l'intermédiaire d'une interface conversationnelle.
Il y a quelques années, l'ambition était d'installer les outils financiers sur les plates-formes favorites des consommateurs, notamment Facebook et dans une moindre mesure Twitter, en considérant qu'il devenait nécessaire de se rapprocher des clients, ce qui devait passer par une présence dans leurs environnements de prédilection. En 2024, la démarche de Boost Capital et Brankas semble capitaliser sur le même principe… mais dans les outils de messagerie popularisés entretemps.
Leur solution commune LoanLink, dans laquelle la première fournit sa technologie de souscription et la seconde les fondations de banque ouverte nécessaires à son intégration avec les systèmes en place, permettent ainsi aux institutions financières et autres intermédiaires de proposer aux particuliers de solliciter un prêt personnel depuis WhatsApp, Telegram ou Facebook Messenger, en quelques interactions, à travers un dialogue entièrement « digital » à base de messages textuels.
Concrètement, le demandeur commence par répondre à quelques questions sur sa situation (identité, numéro de téléphone, employeur, salaire…) et sur son besoin, puis il se soumet à un contrôle d'identité en vidéo, transmet les différents justificatifs requis et connecte son compte bancaire (pour évaluation et, s'il l'accepte, prélèvement des échéances de remboursement). Il obtient une réponse en quelques minutes, qu'il ne lui reste qu'à signer, sans jamais quitter son logiciel de messagerie préféré.
Depuis les premières aventures sur les médias sociaux, les pratiques ont sensiblement évolué. Il n'est plus question comme autrefois de se contenter de répliquer les fonctions des applications mobiles dans un contexte spécifique. Comme le montre LoanLink, il s'agit dorénavant de déployer une expérience utilisateur adaptée au support retenu, à la fois dans sa modalité (la conversation) mais également dans ses habitudes, par exemple de simplicité et d'instantanéité. Le paradoxe pourrait être de voir des établissements adopter cette approche… alors qu'ils ne parviennent pas à réunir ces qualités sur les canaux d'interaction web et mobile qu'ils gèrent en propre !
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